Tunisie : Attaque de l'ambassade américaine à Tunis : les accusés se disent innocents
le 29/05/2013 10:28:52
Tunisie

Le procès des vingt participants présumés à l'attaque de l'ambassade des États-Unis en septembre 2012 s'est ouvert mardi 28 mai à Tunis. Les accusés ont tous clamé leur innocence.


Près de neuf mois après l'attaque sanglante de l'ambassade américaine, le 14 septembre à Tunis, le procès des assaillants présumés s'est ouvert ce mardi dans un tribunal de la capitale tunisienne.

Les prévenus ont été interrogés un à un par le juge. Chacun des prévenus, dont neuf sont en détention provisoire, a nié avoir participé à la manifestation ou avoir attaqué l'ambassade et les policiers présents. Les avocats ont ensuite vivement dénoncé ce procès et réclamé un non-lieu, estimant que la justice tunisienne se soumettait aux désirs de l'Occident.

« Ces protestations (devant l'ambassade) s'inscrivaient dans une réaction spontanée dans tout le monde (musulman) contre les atteintes à nos symboles sacrés », a déclaré maître Slah Barakati. « Ces Tunisiens sont traduits devant le tribunal pour faire plaisir aux États-Unis et à l'Union européenne », a-t-il martelé. Une autre avocate a dénoncé des « aveux arrachés par la police sous la pression et les menaces ».

Quatre morts et des dizaines de blessés

Un autre avocat des accusés, Abdelbasset Ben Mbarek, a pour sa part indiqué que les accusés risquaient diverses peines de prison. Ces accusés « comparaissent aujourd'hui en vertu du code pénal. D'autres seront traduits en justice ultérieurement en vertu de la loi antiterroriste », a-t-il dit sans préciser ni la date, ni le nombre des accusés de cet autre procès.

Des centaines de manifestants avaient attaqué le 14 septembre 2012 l'ambassade américaine à Tunis pour dénoncer la diffusion sur Internet d'un film islamophobe produit aux États-Unis. Des manifestations similaires avaient eu lieu dans de nombreux pays musulmans ce jour-là.

Quatre assaillants avaient été tués et des dizaines de personnes blessées lors des violences à Tunis. La représentation diplomatique et l'école américaines avaient été partiellement incendiées et saccagées. Selon le gouvernement, ces heurts avaient été organisés par Abou Iyadh, un vétéran d'Al-Qaïda en Afghanistan et le chef du principal mouvement salafiste jihadiste tunisien, Ansar al-Charia. Aucun des hauts responsables de cette organisation ne sont jugés dans cette affaire. De son côté, Abou Iyadh échappe à la police depuis huit mois.

(Avec AFP)
20132905
Jeuneafrique

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