La police a délogé mardi à coups de gaz lacrymogène une centaine de journalistes ougandais rassemblés autour des locaux de deux quotidiens indépendants d'Ouganda, empêchés de paraître depuis une semaine après la publication d'informations sur des mécontentements dans la hiérarchie militaire.
Des policiers en armes occupent depuis le 20 mai, officiellement pour perquisitionner, les locaux du tabloid Red Pepper et ceux du Daily Monitor, un des principaux journaux du pays, ainsi que les studios des radios KFM et Dembe FM, propriétés du Monitor et situés dans ses locaux.
Une décision de justice a pourtant ordonné la libération des locaux.Les deux journaux ne pouvant plus paraître depuis cette date, le journal gouvernemental New Vision reste le seul quotidien d'importance disponible en Ouganda. Les deux radios ont elles aussi cessé d'émettre.Red Pepper était parvenu la semaine passée à sortir un numéro imprimé de façon artisanale, mais la police avait arrêté les vendeurs qui le distribuaient.
Les occupations de ces deux journaux sont "une violation de la liberté de la presse et un sabotage économique", a expliqué Goeffrey Ssebaggala, responsable d'une ONG locale de défense des journalistes, devant les bâtiments du Monitor, où une centaine de personnes s'étaient rassemblée mardi.Une trentaine de manifestants tentant de s'installer devant les locaux du Red Pepper ont par ailleurs été immédiatement délogés par la police. 20132905 IRIB
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