Algérie : Hollande espère «un retour le plus vite possible» de Bouteflika
le 01/06/2013 10:28:50
Algérie

François Hollande dit espérer «un retour le plus vite possible» dans son pays du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis le 27 avril dernier et dont l'état de santé suscite une grande polémique à Alger comme à Paris. Le black-out sur la nature de la maladie de Bouteflika laisse cours à de nombreuses rumeurs.


«Il est en convalescence dans l'établissement des Invalides (Ndlr: un hôpital militaire parisien) où il se voit prodiguer tous les soins nécessaires. Et il aura ensuite à rentrer, j'espère le plus vite possible, dans son pays», a déclaré le président français, vendredi, dans un entretien à France 24, RFI et TV5Monde.

Arrivé en France à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce il y a plus d'un mois, à la suite d'un AVC mineur selon la version officielle algérienne, Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, avait été transféré en toute discrétion le 21 mai aux Invalides «afin d'y poursuivre sa convalescence», selon le ministère français de la Défense. Alger distille peu d'informations à son sujet si ce n'est qu'il se «porte bien» et qu'il sera «bientôt de retour» au pays afin de poursuivre son activité. Mais de nombreux observateurs estiment que la succession de Bouteflika est déjà en discussions.

«La maladie du président Bouteflika ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir» avait assuré le 21 mai dernier, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, dont c’était la première déclaration depuis le 11 mai sur la santé du chef de l’Etat, qui avait déjà été soigné en 2005 pour «un ulcère hémorragique à l’estomac» à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce. Excédées par des informations qu'elle jugent «alarmistes» et «sans fondements», les autorités algériennes ont réitéré, en début de semaine, que «l'Algérie et le président Bouteflika se portent bien».


Alors que le mandat d'Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, s'achève en 2014, François Hollande a affirmé ce vendredi, «ne pas croire» à un risque de chaos sur la succession au sommet du pouvoir algérien. «Il y a une solidité des institutions algériennes. C'est aux Algériens de déterminer leur avenir. Des élections sont prévues en 2014 et je fais confiance à ce processus», a déclaré François Hollande qui se veut rassurant sur l'après-Bouteflika.
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LeParisien.fr

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