Burkina Faso : un gouverneur et un commissaire de police limogés
le 01/03/2011 16:43:12
Burkina Faso

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Xinhua
OUAGADOUGOU, 28 février (Xinhua) -- Le gouverneur de la région du Centre Ouest et le directeur régional de la police de Koudougou ont été limogés, a annoncé lundi à Ouagadougou, un communiqué de presse du Service d'information du gouvernement (SIG).

Ces limogeages interviennent au lendemain des troubles survenus les 22 et 23 février 2011 à Koudougou suite au décès de l'élève Justin Zongo.

Le décès, lié à la méningite, selon le gouvernement, a été attribué par la rumeur à des sévices qu'aurait subis le défunt dans les locaux de la police courant décembre 2010, donnant libre cours à des actes de vandalisme.

Les manifestations qui se sont poursuivies par des agressions et la destruction de biens matériels publics et privés, rappelle-t- on, avaient enregistré au total deux décès du côté des manifestants.

Des enquêtes ont été ouvertes et on note l'arrestation des policiers suspectés dans cette affaire afin de situer les responsabilités pour une suite judiciaire.

Dans une déclaration rendue publique, lundi à Ouagadougou, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir) se dit préoccuper sur les évènements survenus dans la région du Centre Ouest consécutifs au décès de l'élève Justin Zongo qui ont entraîné des pertes en vies humaines.

Exprimant son regret et ses condoléances aux familles éplorées, le Parti présidentiel invite avec insistance le gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que les enquêtes aboutissent le plus rapidement possible afin de situer les responsabilités et tirer les conséquences judiciaires qui en découleront.

Le parti au pouvoir au Burkina qui se dit attaché aux valeurs de la démocratie et de l'Etat de droit, rappelle que dans tout Etat démocratique, le respect des droits fondamentaux et de la loi restent des garanties primordiales pour tous les citoyens.

Aussi, le CDP en appelle-t-il au sens élevé de civisme de tous pour engager dans le dialogue et la concertation, la recherche de solutions aux problèmes légitimes.

« La paix n'a pas de prix et nous avons la responsabilité individuelle et collective de tout mettre en oeuvre pour la préserver », indique le communiqué qui appelle la jeunesse scolaire et estudiantine à faire preuve de discernement et de maturité pour la résolution de leurs préoccupations légitimes dans le sens de leurs intérêts et de ceux de la nation toute entière.

Les cours dans les établissements secondaires et supérieurs qui devraient initialement reprendre le mardi 1er mars, sont suspendus jusqu'à nouvel ordre.

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