Des dizaines de manifestants, dont certains armés, ont tenté samedi de déloger une brigade d'ex-rebelles de sa caserne, provoquant un affrontement entre les deux groupes.
Au moins 28 personnes ont été tuées et près de 60 autres blessées samedi à Benghazi dans des affrontements entre une brigade d'ex-rebelles et des manifestants "anti-milices". "Nous avons recensé jusqu'ici 28 morts et près de 60 blessés", a indiqué un médecin de l'hôpital al-Jala à Benghazi. Un précédent bilan de l'hôpital faisait état de 11 morts et 30 blessés.
Selon un journaliste de l'AFP sur place, des dizaines de manifestants, dont certains armés, ont tenté samedi de déloger la brigade "Bouclier de Libye" de sa caserne, provoquant un affrontement entre les deux groupes. Les protestataires affirment vouloir déloger les "milices" armées de leur ville, appelant les forces régulières à prendre le relais.
La Libye peine à former une armée
La brigade "Bouclier de Libye", formée d'ancien rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, relève formellement du ministère de la Défense. Les autorités libyennes, qui peinent à former une armée et une police professionnelles, ont régulièrement recours à ces ex-rebelles pour sécuriser les frontières ou s'interposer dans des conflits tribaux.
Le porte-parole de Bouclier de Libye, Adel Tarhouni, a fait état de son côté d'un mort et de sept blessés au sein de sa brigade. Il a défendu "la légitimité" de sa brigade, affirmant qu'elle dépendait officiellement du ministère de la Défense. Selon lui, il a d'abord eu une manifestation pacifique de plusieurs heures devant le QG de sa brigade, une ancienne caserne de l'armée de Kadhafi, mais "la manifestation a été infiltrée par des hommes armés qui ont tiré sur nos locaux et ont jeté des Jelatina" (bombe artisanales), a-t-il expliqué à la chaîne de télévision, Libya al-Ahrar. 20130906 LePoint.fr
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