Cantonné dans l'opposition durant des décennies, le parti islamiste Justice et développement (PJD) a remporté un succès historique lors des législatives de fin 2011, dans le sillage du Printemps arabe.Faute de majorité, son chef Abdelilah Benkirane a toutefois dû former une coalition hétéroclite avec trois autres formations, dont l'Istiqlal, le parti de l'indépendance.
Le 11 mai, ce dernier a décidé de mettre un terme à l'expérience, ouvrant la voie à un remaniement voire à des législatives anticipées.Dirigé par le maire de Fès Hamid Chabat, un trublion de la vie politique marocaine, il a dit reprocher au PJD un manque d'action et de concertation.
Dans la foulée, sa décision de quitter le gouvernement a néanmoins été mise en suspens après un échange téléphonique entre M. Chabat et le roi, selon le propre porte-parole du parti, Adil Benhamza.Depuis, c'est le statu quo. L'Istiqlal affirme attendre un "arbitrage" définitif de Mohammed VI, lequel se trouve en séjour privé en France depuis plus d'un mois d'après la presse locale.
"Nous attendons toujours son retour (. . . ) et nous n'avons pas changé de position", a réaffirmé mardi à l'AFP Adil Tchikitou, député et membre du Conseil national de l'Istiqlal.En l'absence de communication officielle, les médias marocains se perdent eux en conjectures.Lundi, le quotidien L'Economiste a estimé que Mohammed VI devrait "probablement" recevoir M. Chabat "dans les jours qui viennent". Le 27 mai, Le Soir Echos avait déjà prévu un développement imminent. 20131206 IRIB
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