Coup de théâtre en Tunisie. Le jour où l’armée commémore sa création en 1957, le général Rachid Ammar, chef d’état-major interarmées, a jeté l’éponge.
Dans une interview à la chaîne de télévision Ettounsiya, le patron de la grande muette a annoncé avoir choisi de faire prévaloir ses droits à la retraite tout en assurant que la relève était prête.
Mais il a surtout donné son interprétation des dfférents événements qui ont secoué le pays depuis le 14 janvier 2011, dont la situation avec les groupuscules armés.
« Au Jebel Chaambi, il n’y a plus rien ; les jihadistes qui s’entraînaient là depuis un an se sont repliés mais ils sont clairement en lien avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et ont pour objectif d’affaiblir l’État tunisien », a-t-il indiqué en substance, tout en révélant ses craintes pour son pays qui, estime-t-il, n'est pas assez outillé économique pour faire face aux tentatives de déstabilisation.
« La somalisation de la Tunisie n’est pas à exclure », a-t-il ajouté.Durant ces trois heures d’entretien, Rachid Ammar a opéré publiquement une passation des dossiers. S’il a décrit une armée tunisienne patriote et soudée autour de valeurs républicaines, en bon ordre et apte à agir sur le terrain, il a aussi souligné la faiblesse et les défaillances de l’appareil de renseignement, pourtant indispensable pour lutter contre le terrorisme. 20132606 IRIB
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