20110303 Xinhua ALGER, 2 mars (Xinhua) -- Le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a rappelé mercredi à Alger que les marches ne sont pas autorisées dans la capitale en raison d'impératifs de sécurité et en raison du désordre qu'elles pourraient provoquer.
"Il y a des impératifs de sécurité. Les marches à Alger risquent de créer du désordre", a déclaré M. Ould Kablia à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation (chambre haute du parlement).
M. Ould Kablia a expliqué que ces impératifs "concernent, d'abord, la sécurité des marcheurs eux-mêmes et, ensuite, la protection de la ville contre toute menace terroriste".
Il a précisé que ce n'est pas l'état d'urgence qui interdisait les marches à Alger mais la loi 91-19, réaffirmant que les marches sont autorisées dans tout le reste du pays.
"Dans tous les pays du monde, les réunions et manifestations publiques sont régies par des lois et personne ne manifeste s'il n'obtient pas d'autorisation", a-t-il ajouté.
M. Ould Kablia a jugé "exagéré" le chiffre de 35.000 policiers déployés à Alger les jours des marches non-autorisées, relevant que ce chiffre représente la moitié de l'effectif de la Sûreté nationale "en service" pendant 8 heures.
Le samedi 26 février, les forces de l'ordre algériennes avaient dispersé, dans le calme, des dizaines de personnes (une centaine selon la police) qui ont tenté de marcher de la place des Martyrs vers la place de la Concorde (ex-1er-Mai) à Alger.
Initiée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie(CNCD, tendance partis), cette tentative de marche avait enregistré une faible mobilisation.
Le samedi 19 février, les forces de l'ordre avaient empêché une tentative de marche non-autorisée qui devait s'ébranler de la place de la Concorde (ex-place du 1er-Mai) à la place des Martyrs.
Le samedi 12 février, les forces de l'ordre avaient empêché à la place de la Concorde (ex-place du 1er-Mai) à Alger la marche non-autorisée par la wilaya (préfecture) d'Alger, ont constaté sur place des correspondants de l'agence de presse Xinhua.
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