Adli Mansour, le nouveau président égyptien a promis de former un gouvernement de technocrates afin de mener à bien une transition dont la réussite est fondamentale pour l'avenir du pays.




Alors qu'Adli Mansour, le nouveau président égyptien par intérim, annonçait, ce vendredi, la dissolution du Sénat et nommait un nouveau chef des renseignements, les tractations se poursuivaient sur la composition du gouvernement de transition. La veille, lors de son discours d'investiture, ce juge francophone récemment nommé à la tête de la Cour constitutionnelle avait promis un cabinet de «technocrates» afin de mener à bien une transition dont la réussite est fondamentale pour l'avenir du pays.

Dans un climat de tension aiguë, la tâche du gouvernement provisoire s'annonce délicate. Il devra superviser la préparation d'élections présidentielle et législatives. En parallèle, une commission d'experts aura pour rôle de réviser la Constitution. Cinq noms commencent à circuler pour le poste de premier ministre. Celui de Mohamed ElBaradei, l'ex-directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui fut désigné en début de semaine comme le représentant en chef de l'opposition anti-Morsi, figure en bonne place. Mais il n'est pas garanti que ce diplomate de nature discrète, rentré dans son pays avant la révolution de 2011, soit prêt à assumer cette responsabilité.

D'après un de ses proches, d'autres personnalités sont également évoquées, notamment Farouk al-Oqda, l'ancien gouverneur de la Banque centrale. À son avantage, le fait de n'être rattaché à aucun parti politique et son expertise financière font de lui un candidat idéal pour relancer la machine économique du pays et redorer l'image de l'Égypte à l'étranger, afin de rassurer la communauté internationale et les bailleurs de fonds.

Les Frères musulmans invités à participer

La configuration du cabinet, elle, continue à faire l'objet de négociations à huis clos entre le chef d'état-major de l'armée, le général Abdel (...)
20130607
Figaro.fr