Égypte : Les pays du Golfe volent au secours de l'Egypte
le 13/07/2013 11:01:08
Égypte

Depuis la destitution du président Mohamed Morsi en Egypte, les monarchies du Golfe se pressent au chevet des nouvelles autorités mises en place par l'armée.


L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont annoncé leur intention d'apporter une aide financière équivalente à 12 milliards de dollars (9 milliards d'euros) pour sortir l'Egypte d'un état de quasi-faillite et soutenir la transition.

Ce geste constitue surtout, pour ces puissances du Golfe, qui ont été promptes à féliciter le nouveau pouvoir, une façon de rasseoir leur influence sur ce pays incontournable du Moyen-Orient. Un ascendant qu'ils avaient perdu face à l'alliance privilégiée que les Frères musulmans avaient scellée avec leur voisin, le Qatar.

Le 5 juillet au soir, le roi Abdallah d'Arabie saoudite s'est ainsi empressé d'appeler en personne le chef d'état-major égyptien, le général Abdel Fattah Al-Sissi, pour l'assurer de son soutien aux autorités de transition. "Depuis que la junte militaire a repris le contrôle, on voit combien les pays du Golfe se sentent à l'aise et retrouvent leurs marques politiques du temps de Hosni Moubarak. C'est le retour de l'ordre ancien. Le Caire est rentré dans l'axe qui relie Ryad dans la région à Washington", analyse Karim Sader, politologue spécialiste des questions du Golfe.

Après les craintes d'une déstabilisation interne et même d'un lâchage des Etats-Unis, l'Arabie saoudite retrouve son rôle de leader de l'axe sunnite au niveau régional. "L'Egypte est un des piliers de l'axe sunnite qui résiste face au front iranien. C'est également un pôle géopolitique, un point d'accès au dossier israélo-palestinien, même si cette puissance n'est plus que l'ombre d'elle-même", souligne le politologue. Un leadership confirmé par l'élection, samedi 6 juillet, du pro-saoudien Ahmed Jarba à la tête du Conseil national syrien (CNS), (...)
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lemonde.fr

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