Des tirs de roquettes imputés à des extrémistes islamistes ont fait trois morts et 17 blessés lundi matin à bord d'un car qui transportait des employés d'une cimenterie dans le Sinaï égyptien, a-t-on appris de sources proches des services de sécurité et auprès du personnel médical.


Le car a été pris pour cible à El Arich, où attentats et actes de guérilla se multiplient depuis le 3 juillet, date à laquelle l'armée a déposé le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

Les assaillants ont crié "Allah akbar !", lorsque le véhicule a été touché, rapportent des témoins.

L'armée égyptienne a déclaré qu'un "groupe terroriste" voulait cibler un véhicule de police mais avait manqué sa cible et touché un car à sa place.

Le communiqué d'un porte-parole de l'armée publié sur sa page Facebook précise que l'attaque a eu lieu sur une route menant à El Arich.

Les mouvements islamistes de la péninsule frontalière d'Israël et de la bande de Gaza avaient déjà tiré parti du vide politique et sécuritaire après le renversement d'Hosni Moubarak, en février 2011.

Les Frères musulmans ont indiqué de leur côté que l'augmentation des violences dans le Sinaï pouvait avoir été orchestrée par l'armée.

"Nous n'excluons pas que la violence dans le Sinaï adoré ne soit le résultat d'événements arrangés de toutes pièces", a déclaré Ahmed Aref, porte-parole de la confrérie dans un communiqué diffusé sur internet.

"Les violences contre les civils, la police et l'armée dans le Sinaï sont l'oeuvre des services de renseignement qui veulent dénaturer (...) les manifestations révolutionnaires pacifiques de notre peuple dans le Sinaï contre le coup d'Etat militaire", a déclaré sur sa page Facebook Essam el Erian, l'un des responsables du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), la branche politique de la confrérie.

L'armée n'a pas fait de commentaire sur ces accusations.
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