En dépit de la poursuite de la campagne électorale et de l’entrée sur scène depuis ce week-end des principaux partis d’Opposition, la société civile togolaise crie haro sur la tenue des législatives programmées sur le 25 juillet 2013.
Des OSC (Organisations de la société civile) viennent de rendre public un communiqué à travers lequel elles disent s’opposer au maintien de la date du 25 juillet comme jour de la tenue des prochaines législatives au Togo.
Elles fondent leur prise de position sur les conclusions du dialogue de début juillet 2013 ayant réuni Opposition et parti au pouvoir.« Les Organisations de la société civile (OSC) constatent avec inquiétude la persistance de la classe politique à aller aux élections législatives dans un climat social de plus en plus délétère depuis l’enclenchement en 2012 du processus électoral pour le renouvellement des représentants du peuple à l’Assemblée Nationale », décrivent ces OSC, sous la férule de SADD et du GRAD.
« Préoccupées par le danger qui se profile à l’horizon, les OSC, à l’issue d’une conférence tenue les 1er et 2 juillet 2013, ont adressé un Mémorandum aux acteurspolitiques et au gouvernement pour les inviter à suspendre le processus et à aller au dialogue afin d’éviter aux Togolais la répétition des violences et violations des droits de l’Homme connues lors de l’élection présidentielle de 2005.
Elles prennent acte du communiqué conjoint ayant sanctionné le dialogue et des mesures convenues entre le parti au pouvoir et les partis d’opposition regroupés au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel. Elles s’interrogent sur l’interprétation à donner à ce communiqué conjoint.
S’agit-il d’un armistice ou d’un cessez-le-feu ? », argumentent ces OSC.Et de renforcer leur prise de position en ces termes : « Des problèmes de fond demeureront toujours, quelle que soit l’issue de ces élections. Les OSC précisent que la recherche des solutions pour la tenue des élections libres, transparentes et crédibles devrait prendre en compte l’intérêt général de la nation et non l’unique souci de partager des sièges à l’Assemblée nationale entre les partis politiques ».
Une somme d’arguments derrière lesquels ces OSC, « dans l’intérêt supérieur de la nation demandent au Président de la République desuspendre le processus électoral et à relancer les négociations ; prendre des mesures pour la libération des militants des partis politiques encore détenus et de prendre des mesures pour éviter la répétition des violences de 2005 ».Dans la même sortie médiatique, ces acteurs de la société civile qui se disent apolitiques lancent aussi un appel pressant à tous les opposants togolais ainsi qu’au peuple du Togo qu’ils appellent à se défaire du « du diktat des partis politiques ». 20131707 IRIB
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