Algérie : moins d'une centaine de personnes se rassemblent à Alger
le 06/03/2011 17:08:13
Algérie

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Xinhua
ALGER, 5 mars (Xinhua) -- Moins d'une centaine de personnes ont tentĂ© samedi d'organiser des marches, Ă  l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie (CNCD) Ă  Alger, mais en ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©es par les forces de l'ordre, a rapportĂ© l'agence de presse APS.

Une dizaine de militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition) et des représentants des victimes de la banque Khalifa, se sont rassemblés dans la matinée à la place d'El Madania (hauteurs d'Alger), selon l'APS.

Les forces de l'ordre se sont interposées entre ces manifestants et des habitants du quartier qui ont voulu chasser les manifestants, scandant des slogans de soutien au président algérien Abdelaziz Bouteflika, et au rÎle des forces de sécurité dans la maintien de l'ordre public.

En réponse aux militants du RCD qui manifestaient dans la commune d'El Madania et prétendaient que leur action avait pour but de sensibiliser la population, des jeunes de la commune ont affirmé que "le peuple algérien est conscient et n'a pas besoin de partis politiques qui le poussent à sortir dans la rue".

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du RCD, SaĂŻd Sadi, a dĂ©clarĂ© Ă  la presse que son parti "continuera Ă  organiser des marches, car nous voulons changer le systĂšme qui nous empĂȘche de tenir ces marches dans les diffĂ©rentes wilayas du pays".

A AĂŻn Benian (banlieue ouest d'Alger), une vingtaine de manifestants, Ă  leur tĂȘte le dĂ©putĂ© RCD Noureddine AĂŻt Hamouda, ont tentĂ© de manifester dans les rues mais ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s par les forces de l'ordre. Ils se sont ensuite dispersĂ©s dans le calme.

Au quartier d'Hussein Dey, une quarantaine de personnes, dont Me Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), se sont rassemblées devant la Cour d'Alger brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrits "dignité et justice", "jeunesse perdue".

Une dizaine de jeunes du quartier ont scandé des slogans de soutien au président algérien Abdelaziz Bouteflika et arboraient ses portraits.

Dans l'ensemble, la situation à Alger est calme ce samedi, ont constaté sur place des correspondants de Xinhua.

La préfecture d'Alger n'autorise pas les marches dans la capitale. Pour les autorités, l'interdiction des marches à Alger est justifiée par "des raisons d'ordre public".

Dans la ville d'Oran (ouest), des membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) participant à une marche non autorisée pour revendiquer "le droit à l'exercice de la démocratie", ont été dispersés par la police.

Le 2 mars, le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait rappelé que les marches ne sont pas autorisées dans la capitale en raison d'impératifs de sécurité et en raison du désordre qu'elles pourraient provoquer.

"Il y a des impératifs de sécurité. Les marches à Alger risquent de créer du désordre", a déclaré M. Ould Kablia à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation (chambre haute du parlement).

Les forces de l'ordre algĂ©riennes avaient dĂ©jĂ  empĂȘchĂ© Ă  Alger trois marches, respectivement le samedi 12 fĂ©vrier, le samedi 19 fĂ©vrier, et le samedi 26 fĂ©vrier, avaient constatĂ© sur place des correspondants de l'agence de presse Xinhua.

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