Trois hélicoptères de l'armée congolaise ont bombardé mardi matin des positions de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) situées près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Nos hélicoptères viennent de bombarder les positions ennemies. Nous les avions accompagnés avec trois mortiers parce qu'on voyait déjà la position ennemie dans notre objectif. Jusque-là , l'ennemi n'a pas encore répondu", a confirmé à l'AFP un officier sur la ligne de front, sous couvert d'anonymat.
Ces combats sont les premiers depuis les affrontements de lundi, qui avaient commencé le matin et s'étaient achevés l'après-midi.
Lundi le M23 avait assuré qu'il était à 4 km de Goma. "Nous avons cette capacité d'arriver à Goma, mais ce n'est pas notre objectif. Notre objectif est d'amener le gouvernement à dialoguer", avait indiqué son porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama.
Le M23 avait occupé Goma une dizaine de jours en novembre et s'en était retiré sous la pression de pays de la région et en échange d'un dialogue avec Kinshasa. Ce dialogue, laborieux, s'était ouvert début décembre à Kampala, en Ouganda.
Mais après environ deux mois de trêve, l'armée et le M23 ont repris les combats le 14 juillet. Selon l'ONU, ces affrontements ont poussé environ 4. 200 personnes à fuir.
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la riche province minière du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l'armée après un accord de paix signé en 2000. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.
Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont démenti. 20132407 Jeuneafrique
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