Au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi, militant de gauche et fondateur du parti Attayar Echaab (Courant populaire), le ministère de l'Intérieur tunisien annonce qu'un groupe d'extrémistes religieux serait à l'origine de sa mort.
Parmi les suspects activement recherchés, Boubakeur El-Hakim, un homme d'une trentaine d'années, que les médias locaux présentent comme un salafiste franco-tunisien.
Celui-ci a brièvement vécu dans le XIXe arrondissement de Paris à la fin des années 90. Il prend ensuite la direction de l'Irak, pour combattre l'armée américaine en 2003, avec son frère, Redouane, tué quelques mois plus tard au cours d'un bombardement.
A l'époque, le visage de Boubakeur apparaît dans un reportage d'"Envoyé Spécial", au moment de la diffusion d'un document audio, où l'on peut entendre l'un des frères El-Hakim (à partir de 2'01'') -- sans pouvoir dire lequel.
En février 2005, Boubakeur El-Hakim était décrit par Libération comme ayant fait partie d'"un groupe de jeunes du XIXe très engagés et virulents qui lancent des pierres sur les McDo, brûlent des drapeaux américains, et blackboulés d'une délégation à une autre, rejetés de partout".
Brahmi et BelaĂŻd abattus par la mĂŞme arme
Le nom de Boubakeur El-Hakim, condamné à sept ans de prison en 2008 en France et bien connu des renseignements généraux, été cité dans les médias tunisiens au printemps dernier : il aurait fait partie du groupe terroriste retranché à Jebel Chaambi, dans la région de Kasserine (ouest du pays).
Le site d'informations tunisien Kapitalis explique qu'il a été aperçu dans une maison de la cité El-Ghazala -- pas loin de l'endroit où a été abattu Mohamed Brahmi --, perquisitionnée par les forces de sécurité il y a deux semaines et dans laquelle ont été retrouvées des armes et des munitions. Néanmoins, elles n'avaient pas pu mettre la main sur Boubakeur El-Hakim.
Jeudi soir, Moncef Marzouki, le président intérimaire de la Tunisie, avait déclaré que les autorités savaient qui étaient les (...) 20132707 Rue89
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