Deux officiers de l'armée ont été abattus vendredi 26 juillet à Benghazi, dans l'est de la Libye, quelques heures après l'assassinat d'un avocat et militant politique libyen de premier plan, Abdelsalam al Mosmary.
Salem al Sarah, un colonel de l'armée de l'air, a été tué à la sortie d'une mosquée après les prières du soir. Younis al Zouay, un colonel originaire de Djalou, qui était en mission à Benghazi, a été abattu au volant de son véhicule.
Dans la journée, l'avocat Abdelsalam al Mosmary a été tué par balle par un inconnu en sortant d'une mosquée lui aussi. Il s'agit, semble-t-il, de la première attaque visant un militant politique dans la ville-berceau du soulèvement qui a renversé Mouammar Kaddhafi en 2011, où les forces de sécurité y sont fréquemment ciblées. L'avocat intervenait régulièrement à la télévision pour dénoncer la présence des milices armées dans les rues de son pays ainsi que pour afficher son hostilité aux Frères musulmans.
"Cela n'est jamais arrivé ici avant, c'est une première pour Benghazi", a commenté le militant politique, Kaïs al Bakchichi. Une vaste foule s'est rassemblée dans le centre de Benghazi pour protester contre son assassinat. Le gouvernement central de Tripoli peine à asseoir son autorité sur la myriade de groupes armés qui n'ont pas désarmé après avoir participé à la guerre civile qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi. 20132707 LeMonde.fr
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