20110306 Xinhua CONAKRY, 5 mars (Xinhua) -- L'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux de la dernière élection présidentielle, a dénoncé samedi des cas de "violation grave" de la Constitution guinéenne par le pouvoir du président Alpha Condé.
Dans une déclaration lue devant la presse, le vice-président de l'UFDG, Oussou Fofanah, a indiqué que le président nouvellement installé et son gouvernement "rament à contre courant des préoccupations majeures du peuple de Guinée".
"Nous assistons à des violations flagrantes par le président, de la Constitution, des lois de la République et des libertés fondamentales des citoyens" a dit M. Fofanah.
Pour preuve, a-t-il cité, "la révocation du médiateur de la République nommé selon la nouvelle loi pour un mandat de sept ans, la destitution des conseillers communaux de trois communes (Dixinn, Kaloum et Ratoma) et l'installation des délégations spéciales composées d'hommes et de femmes à la dévotion du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG)" d'Alpha Condé.
Pour le parti de Cellou Dalein Diallo, "la déclaration du président et de ses ministres et surtout les actes posés depuis son investiture, montrent que le pays est sous menace d'une dictature s'appuyant sur le parti-Etat, comme ce fut le cas au temps de la première République".
"L'UFDG attire l'attention de l'opinion nationale et internationale sur ces graves violations de la loi et principes démocratiques ainsi que les risques que ces dérives font peser sur la paix sociale et le bon déroulement du processus électoral", a souligné le vice-président dans la déclaration.
Sur la question de l'organisation des futures élections législatives, communales et communautaires, l'UFDG a clairement indiqué qu'elle ne participera pas aux échéances si des " conditions claires" ne sont pas définies pour la transparence et la fiabilité du scrutin.
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