Le Soudan a décidé de reporter la fermeture d'un oléoduc transportant le pétrole du Soudan du sud, a annoncé vendredi le ministère éthiopien des Affaires étrangères.


Le gouvernement du Soudan a accepté de reporter d'au moins deux semaines la date butoir concernant sa décision de fermer les oléoducs transportant le pétrole du Soudan du sud enclavé pour l'exporter à partir de Port Soudan, a affirmé le ministère sur son site web.

Cette annonce fait suite à une visite jeudi à Khartoum du ministre des Affaires étrangères éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, dont le pays préside l'organisation est-africaine Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement).

M. Tedros était accompagné de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, principal médiateur de l'Union africaine (UA) entre le Soudan et le Soudan du sud.

La date-butoir pour la fermeture était le 7 août, et cette décision de fermer les oléoducs avait été prise à la suite de déclarations du président soudanais Omar el-Béchir à l'encontre du gouvernement de Juba, soupçonné de soutenir les rebelles au Soudan.

Un envoyé spécial du gouvernement chinois, Zhong Jianhua, a également rencontré M. el-Béchir, selon Addis-Abeba, et a proposé un délai de 15 jours pour résoudre les tensions entre les deux pays sur la question du transport du pétrole et sur la sécurité des frontières.

La Chine est l'un des principaux investisseurs dans le pétrole du Soudan du sud.

Le Soudan du Sud est devenu indépendant il y a deux ans, à l'issue d'un référendum organisé dans le cadre du traité de paix mettant fin à plus de deux décennies de guerre civile. Le nouveau pays, enclavé, s'est retrouvé avec 75% des réserves pétrolières de l'ancien Soudan unifié, mais aucune infrastructure d'export, les oléoducs et le terminal pétrolier sur la Mer rouge étant côté nord.
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IRIB