Le parti Ennahda a organisé dans la nuit de samedi à dimanche une grande manifestation à Tunis pour défendre sa légitimité au pouvoir et dénoncer les violences politiques
Les islamistes à la tête du gouvernement tunisien ont organisé une manifestation massive à Tunis dans la nuit de samedi à dimanche en réponse à la multiplication des appels à son départ après l'assassinat d'un opposant attribué à la mouvance jihadiste.
Ce rassemblement intervient au moment où l'armée a aussi engagé une vaste opération à la frontière algérienne, au mont Chaambi, pour «éradiquer» des combattants jihadistes responsables d'une attaque qui a coûté la vie à huit militaires. Les autorités ont indiqué par le passé que la «Phalange Okba Ibn Nafaâ», un groupe lié à Al-Qaïda, se terre dans ce massif.
200.000 manifestants
Le parti Ennahda a revendiqué dans la nuit quelque 200.000 manifestants rassemblés place de la Kasbah, où se situe le siège du gouvernement, pour défendre sa légitimité au pouvoir et dénoncer les violences politiques.
La police n'a donné aucune estimation mais selon des journalistes de l'AFP des dizaines de milliers de personnes étaient présentes.
«Ceux qui ont cru que le scénario égyptien pouvait être répété ici ont tout faux. La Tunisie a été une inspiration avec sa révolution, et elle ne va pas importer un coup d'Etat», a déclaré devant la foule Rached Ghannouchi, chef d'Ennahda, en référence au renversement du président égyptien Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet dernier.
Le Premier ministre reuse de démissionner
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Ali Larayedh avait une nouvelle fois rejeté lors d'une conférence de presse les appels à sa démission et à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC), revendications clés d'une large part de l'opposition depuis l'assassinat, prêté à la mouvance jihadiste, du député et opposant Mohamed Brahmi le 25 juillet.
Des Ă©lections le (...) 20130408 20minutes.fr
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