Les émissaires internationaux se relayent au Caire pour tenter de sortir le pays de l'impasse politique, faisant la navette entre les nouvelles autorités installées par l'armée et les partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi.
Mardi 6 août, les influents sénateurs américains Lindsey Graham et John McCain sont ainsi attendus pour des entretiens dans la capitale égyptienne, après la visite du secrétaire d'État américain adjoint William Burns et de représentants de l'Union européenne et des Emirats.
Arrivé au Caire il y a quelques jours, William Burns a eu des entretiens avec le nouvel homme fort du pays, le commandant de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, et il a rencontré dimanche soir l'adjoint du Guide suprême des Frères musulmans - dont est issu Mohamed Morsi -, Khairat al-Chater, actuellement incarcéré, a confirmé lundi le département d'Etat à Washington.
"Cette visite, dimanche soir, de M. Burns, en compagnie du représentant de l'Union européenne Bernardino Leon et des ministres des Affaires étrangères des Emirats arabes unis et du Qatar, s'est faite dans le cadre des efforts diplomatiques pour éviter plus de violence et faciliter le dialogue en Egypte qui permette une transition vers un gouvernement civil démocratiquement élu", a déclaré la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, lors d'un point-presse.
Un porte-parole des Frères musulmans avait auparavant assuré sur Twitter que Khairat al-Chater avait "refusé" la visite de William Burns. Khairat al-Chater a affirmé qu'il n'était "pas en position de discuter" et conseillé à la délégation de "parler à M. Morsi", détenu au secret par l'armée depuis sa (...) 20130608 Le Nouvel Observateur
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