Des affrontements violents entre partisans du président destitué Mohamed Morsi et opposants au régime islamiste ont fait un mort dans la soirée du mardi 13 août au Caire. Selon les forces de sécurité égyptiennes, au moins dix autres personnes ont été blessées par des tirs de chevrotines. Les résidents du quartier de Guizeh ont également brisé la vitrine d'un grand magasin tenu par des islamistes.

Des heurts avaient éclaté plus tôt dans la journée alors que les pro-Morsi manifestaient dans le centre de la capitale égyptienne. L'une de leurs marches avait brièvement dégénéré aux abords du ministère des biens religieux, les partisans du nouveau pouvoir mis en place par l'armée les traitant de "terroristes" avant de leur lancer des pierres et de les bombarder de bouteilles depuis des balcons.

Quelques milliers de partisans des Frères musulmans, dont des femmes et des enfants, participaient au cortège. Certains manifestants ont riposté par des jets de pierres. Un journaliste de Reuters a vu deux hommes armés de machettes poursuivre les pro-Morsi. La police est finalement intervenue en tirant des grenades lacrymogènes contre les manifestants islamistes pour les contraindre à se disperser.

Les Frères musulmans assurent que des policiers en civil ont ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants, blessant cinq personnes. Selon une source proche de la sécurité, sept ont été blessés sans que l'on sache avec exactitude qui a tiré.

LES PRO-MORSI NE DÉSARMENT PAS

Ce bras de fer avec le pouvoir, installé par l'armée, qui s'est engagé à vider les places Rabaa Al-Adawiya et Nahda des milliers d'islamistes y campant depuis plus d'un mois avec femmes et enfants inquiète la communauté internationale, qui redoute un nouveau bain de sang. Depuis l'expiration dimanche d'un ultimatum de la police, les pro-Morsi multiplient les appels à défiler à travers l'Egypte pour maintenir la pression sur les nouvelles autorités et exiger (...)
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LeMonde.fr