Afrique du Sud : le bras de fer continue autour des salaires dans les mines
le 14/08/2013 10:48:37
Afrique du Sud

Les syndicats de mineurs sud-africains ont rejeté mardi une nouvelle offre d'augmentation salariale de 5,5% de la part de l'industrie aurifère, menaçant de nouveau de grèves ce secteur crucial de l'économie sud-africaine.



Le puissant syndicat NUM, qui représente 64% des mineurs aurifères, et l'organisation plus modeste Solidarity ont jugé que cette nouvelle proposition était inacceptable.

"Nous estimons qu'ils se ridiculisent", a déclaré à l'AFP Lesiba Seshoka, porte-parole.

Le NUM demande une revalorisation de 60%, tandis que son rival l'AMCU exige +150%.

Le 24 juillet dernier, les syndicats avaient rejeté une précédente proposition de revalorisation salariale de la part du patronat à +5%, déjà améliorée par rapport à une offre initiale de +4%. Les deux parties avaient alors décidé de recourir à une procédure d'arbitrage leur permettant de discuter en présence d'un médiateur pendant une période de 30 jours.

La fixation d'une date-limite au 24 août pour la conclusion d'un accord signifiait que chacune des parties devait faire des concessions, a souligné le secrétaire général de Solidarity Gideon du Plessis.

"Les employeurs devront offrir plus que ce qui a été prévu au budget", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Les syndicats devront obtenir mandat de leurs membres pour réclamer moins que ce que nos membres attentent actuellement pour que la grève soit évitée", a ajouté M. Du Plessis.

Une hausse de 5,5% correspond "à un montant garanti de 9.095 rands (690 euros) par mois pour un salaire de base" a plaidé de son côté la Chambre des Mines dans un communiqué.

Le patronat a également évoqué la possibilité de négocier une participation aux bénéfices qui pourrait ajouté 1% supplémentaire aux salaires de base.

Selon M. Sheshoka, les mineurs poseront leurs outils en cas d'échec des négociations qui doivent se poursuivre la semaine prochaine.

"Si nous ne trouvons pas d'accord, nous publierons une déclaration de non-résolution, ce qui signifie que nous pourrions nous mettre en grève", a -t-il ajouté.
20131408
AFP

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