Malam Ahmad joint les mains à la vue des murs soufflés du lycée du nord-est du Nigeria où plusieurs dizaines de jeunes gens ont été tués le mois dernier.
"Nous sommes encore sous le choc de l'attaque", dit ce professeur qui enseigne l'anglais depuis l'ouverture de l'établissement il y a treize ans.Le 6 juillet en pleine nuit, des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont lancé l'assaut contre le village de Madudo et son lycée, à environ cinq kilomètres de la ville commerçante de Potiskum, dans l'Etat de Yobe, un des foyers de l'insurrection.
Quand le raid mené avec des armes à feu et des explosifs a pris fin, 41 lycéens et un professeur étaient morts dans cet établissement qui accueille 3.000 jeunes.Des responsables locaux assurent que les éducateurs vont poursuivre leur mission malgré cette tuerie et l'armée, qui a lancé une grande opération anti Boko Haram dans la région en mai, y voit la preuve que les insurgés en sont réduits à des "actions désespérées".
Mais plus d'un mois après les faits, la peur est toujours là et les écoles du Yobe ont été fermées jusqu'à septembre pour renforcer la sécurité."Tous les soirs, je m'endors en pleurant", raconte Bello Sani, 17 ans, un des survivants de l'attaque. 20131408 IRIB
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