Égypte : Hollande juge les violences en Egypte inacceptables
le 19/08/2013 10:29:50
Égypte

François Hollande a jugé dimanche que le niveau des violence en Egypte n'était "pas acceptable", souhaitant des élections "dans un délai rapide", à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al-Fayçal.



"Il n'est pas acceptable qu'il y ait dans un grand pays comme l'Egypte des violences de ce niveau", a déclaré le chef de l'Etat français sur le perron de l'Elysée, aux côtés du ministre.

"Si la liberté de manifester doit être respectée, la sécurité aussi", a-t-il souligné, évoquant le "devoir" des pays qui ont "une relation de confiance et d'amitié (avec l'Egypte) de tout faire pour que les violences cessent", que "le dialogue politique puisse être engagé et que le peuple égyptien puisse s'exprimer" dans les urnes.

Le chef de l'Etat français a évoqué la "commune responsabilité" des "pays arabes, (de) l'Europe et (de) la France" pour que "les autorités politiques égyptiennes prennent la feuille de route (de l'armée, ndlr) comme référence pour les semaines qui viennent et permettent ainsi l'organisation d'élections dans un délai rapide".

"L'Arabie saoudite, la France peuvent contribuer à ce processus qui est le seul possible pour l'Egypte", a-t-il assuré.

Tout en affirmant ne pas vouloir "participer à une ingérence dans la vie politique égyptienne", le président Hollande a souligné que la France était "préoccupées par les violences qui se sont produites et les morts qui ont été trop nombreux".

Le ministre saoudien, selon lui, était porteur d'un message du roi Abdallah qui avait proclamé dès vendredi son ferme appui au pouvoir égyptien "face au terrorisme" et dénoncé "les ingérences" dans ce pays meurtri par les violences entre partisans du président islamiste déchu et forces de sécurité.

Le prince Saoud Al-Fayçal a affirmé pour sa part "très bien comprendre que la liberté de manifester soit un droit garanti" par le droit international mais souligné qu'"en contrepartie, les manifestants doivent s'engager à ne pas porter atteinte à la vie des autres citoyens, à la propriété et à ne pas utiliser la violence".

"Il n'est pas anodin que 30 millions d'Egyptiens soient descendus dans la rue pour demander à leur autorité de garantir leur sécurité" et "organise des élections anticipées", a-t-il relevé.

Tout comme le président français, il a estimé qu'il fallait "travailler à des élections en Egypte" selon la feuille de route. Evoquant le "réexamen" envisagé par l'Union européenne de ses relations avec l'Egypte, il a cependant estimé que "ce n'est pas par les menaces que l'on peut arriver à quelque chose".
20131908
AFP

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