Depuis le début du mois d’août, les inondations au Niger, dues aux fortes pluies, ont causé la mort d’au moins huit personnes, dont sept fillettes. 2 000 personnes ont été également sinistrées, selon un nouveau bilan fourni mardi 20 août.



Le Niger est frappé par des inondations meurtrières. "Quatre fillettes de 2 à 5 ans ont péri sous les décombres de leurs maisons qui se sont effondrées le 18 août après une forte pluie", a indiqué mardi Hamza Garba, le maire de la commune de Dan-Issa dans la région de Maradi (Centre-Sud). Un précédent bilan faisait état de deux morts, plusieurs blessés et un millier de sans-abri.

Dans la ville d’Agadez, située dans la très désertique région du nord nigérien, les inondations ont aussi fait des victimes. Une fillette de cinq ans a été tuée par la chute d'un mur et un militaire a été emporté par de puissants torrents à une cinquantaine de kilomètres de la ville, selon la municipalité.

Dimanche, dans le village de Zinder où 135 millimètres de pluies sont tombés en quelques heures, deux autres fillettes âgées de 3 et 5 ans ont péri dimanche dans l'effondrement de leur maison, a rapporté la radio privée Anfani. Selon cette dernière et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), deux femmes enceintes ont été blessées à Zinder et Maradi.

Risque d’invasion de criquets

Selon les autorités locales, les inondations ont également laissé plus de 2 000 personnes sans-abris dont plus de la moitié dans la seule ville de Maradi et quelque 300 à Agadez. Le gouvernement a annoncé l'envoi de vivres aux sinistrés qui sont déjà relogés dans des écoles.

L'ONU a averti que le Niger risque d'être confronté cette année à une "invasion massive" de criquets pèlerins, du fait des fortes pluies qui ont favorisé l'éclosion des larves des acridiens.

Actuellement, la campagne agricole bat son plein au Niger, pays très sec, souvent confronté à de sévères crises alimentaires du fait de la sécheresse ou des dégâts causés par les criquets.

(Avec AFP)
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Jeuneafrique