L’armée rwandaise a accusé la République démocratique du Congo (RDC) d'avoir à nouveau bombardé son territoire et averti qu'elle ne resterait pas indéfiniment sans réagir.
"Ces bombardements continuels et insensés de l’armée congolaise sont inacceptables et doivent cesser immédiatement", a déclaré dans un communiqué publié vendredi soir le porte-parole de l’armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita. Selon le général rwandais, cinq obus ont atterri vendredi après-midi dans plusieurs villages rwandais frontaliers de la RDC et leur trajectoire laisse penser "qu’ils ont été tirés depuis les positions des FARDC (Forces armées de la RDC) près de Mutaho", un village situé à une vingtaine de km au nord de Goma, ville située de l'autre coté de la frontière, dans l'est de la RDC.
"Les Forces rwandaises de défense demeurent préparées à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population", a-t-il affirmé, estimant que ces tirs n’étaient " pas accidentels". "Les actes de provocation qui mettent en danger les vies de citoyens rwandais ne resteront pas sans réponse indéfiniment", a-t-il poursuivi, tout en soulignant que Kigali demeurait "engagé et actif dans la recherche d’une solution durable".
Soutien au M23 ?
Déjà jeudi, le Rwanda avait accusé la RDC d’avoir lancé une roquette sur le village rwandais de Bugu à quelque 10 km au nord de la ville de Gisenyi. De son côté, le porte parole du gouvernement congolais a accusé vendredi le Rwanda d'être intervenu aux cotés des rebelles du M23 lors de nouveaux affrontements cette semaine avec les forces gouvernementales congolaises et d'avoir tiré des roquettes depuis son territoire sur les faubourgs de Goma. Ces accusations ont été démenties par Kigali.
Les combats ont repris depuis mercredi soir entre l’armée de Kinshasa et le Mouvement du 23 mars actif depuis mai 2012 dans la province instable du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale. Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le mouvement rebelle congolais, ce que les deux pays ont toujours démenti. 20132508 Jeuneafrique
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