20110308 Xinhua ALGER, 7 mars (Xinhua) -- Les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in, à la place des martyrs(Alger) jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
Des milliers de gardes communaux chargés notamment de la lutte antiterroriste ont manifesté lundi à Alger, pour exiger la hausse des salaires et leurs droits socioprofessionnels, ont constaté sur place des correspondants de l'agence Xinhua.
Des milliers de gardes communaux venus de différentes régions d'Algérie se sont rassemblés lundi matin sur la place des Martyrs à Alger.
Une délégation des gardes communaux a été accueillie, lundi, par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement algérien), Abdelaziz Ziari.
Dans une déclaration à la presse, les représentants de cette délégation ont souligné que M. Ziari a indiqué "avoir informé le président de la République de leurs revendications".
Des centaines de gardes communaux venus des différentes provinces du pays se sont rassemblés lundi devant le siège de l'APN, annonçant un sit-in ouvert jusqu'à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.
Près de l'APN, un garde communal a montré aux correspondants de l'agence Xinhua sa jambe amputée lors de la guerre antiterroriste, et un autre garde communal a montré son bras déformé à cause de l'explosion.
Certains manifestants ont brandi des banderoles et crié des slogans pour rappeler aux gens leurs énormes sacrifices dans la lutte antiterroriste.
Certains gardes communaux ont brandi le drapeau national algérien et manifesté leur soutien au président algérien Abdelaziz Bouteflika. Une bonne partie de gardes communaux étaient en tenue de combat.
Dans une lettre adressée au président algérien Abdelaziz Bouteflika, les protestataires demandent notamment une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, à l'instar des autres corps de sécurité.
Ils ont également exprimé leur refus de la décision du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales concernant leur redéploiement, appelant à l'officialisation du corps et à la promulgation de son statut.
Les gardes communaux revendiquent une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales), en cas de dissolution de leur corps. Ils demandent également à être armés pour assurer leur protection.
Ils réclament en outre, des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation.
L'octroi d'avantages aux gardes communaux en matière de logements, de soins, à l'instar des autres corps de sécurité, comptent également parmi les revendications.
Dans une déclaration mercredi à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation (chambre haute du parlement), le ministre algérien de l'Intérieur, Ould Kablia, avait souligné que L'Etat examine actuellement le redéploiement et la réinsertion des gardes communaux, en fonction des compétences et des capacités de chacun.
"Il est de notre devoir de prendre en charge et de réhabiliter ce corps qui a participé à la sauvegarde de la Nation et de la République", a souligné le ministre avant d'ajouter que "le redéploiement est devenu nécessaire du fait de l'amélioration de la situation sécuritaire".
Ould Kablia a exprimé "la reconnaissance et la gratitude" de l'Etat pour le "travail gigantesque" accompli par ce corps pour protéger le pays et pour son rôle dans la lutte antiterroriste.
|