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Xinhua
MOGADISCIO, 7 mars (Xinhua) -- Les troupes du gouvernement somalien ont capturé lundi deux autres villes frontalières précédemment aux mains des rebelles islamistes, dans la dernière série en date de victoires face aux combattants insurgés.

Les responsables somaliens ont déclaré que les forces gouvernementales avaient pris le contour de la ville de Luq près de la frontière avec l'Éthiopie, et d'Elwaq près de la frontière kenyane au sud de la Somalie, au terme de brefs affrontements avec les activistes islamistes qui contrôlaient ces villes au cours des deux dernières années. « Nous progressons face aux éléments opposés à la paix dans le sud du pays et à Mogadiscio, la capitale », a déclaré le président cheikh Ahmed Sharif lors d'une conférence de presse à Mogadiscio.

Le dirigeant somalien, revêtu d'un uniforme militaire lors de cet entretien avec la presse à sa résidence dans la capitale, a demandé à la population somalienne de soutenir l'offensive gouvernementale lancée au début du mois dernier et destinée à reprendre aux forces rebelles le contrôle du pays ravagé par la guerre'

Les forces du gouvernement somalien, soutenues par près de 8 000 hommes du contingent de maintien de la paix de l'Union africaine basé dans la capitale chaotique de Mogadiscio, sont parvenues à repousser les combattants rebelles à Mogadiscio et dans les villes frontières du sud du pays, dans le cadre d'une offensive longtemps attendue du gouvernement contre les milices islamistes Al-Shabab.

Le groupe rebelle revendique fièrement son affiliation au réseau terroriste Al-Qaïda dirigé par Oussama Ben Laden, lequel a à plusieurs reprises envoyé sa « bénédiction » aux insurgés somaliens opposés au gouvernement en place, fragile mais reconnu par la communauté internationale.

Le gouvernement somalien a confirmé lundi avoir obtenu un soutien logistique de l'Éthiopie voisine, laquelle a mis fin à ses deux années de présence en Somalie. Cette implantation éthiopienne dans ce pays épuisé par la guerre de la Corne de l'Afrique remontait à son intervention en 2009 visant à renforcer les forces gouvernementales somaliennes face à la meurtrière insurrection islamiste.

Par ailleurs, le président somalien a annoncé le limogeage des dirigeants des forces armées, de sécurité et de police, en vue de réformer les forces de sécurité « pour mieux relever les nouveaux défis » auquel le gouvernement est confronté au fur et à mesure du succès de sa campagne pour déloger les rebelles islamistes. On ne sait pas encore clairement quand leurs remplaçants seront nommés.