20110308 Xinhua LIBREVILLE, 7 mars (Xinhua) -- Les élus de l'Union nationale ( UN), un des principaux partis de l'opposition gabonaise, dissout suite à l'auto investiture d'André Mba Obame en qualité de président de la République le 25 janvier dernier, conservent leur mandat électif "à titre individuel", a décidé la Cour constitutionnelle.
Selon cette décision publiée ce lundi à Libreville, "les élus de l'ancien parti politique dénommé Union Nationale conservent leurs mandats à titre individuel, sans préjudice de la constatation de la déchéance de l'un quelconque de ces élus dans les conditions prévues par la loi".
La Cour a statué sur leur cas suite à une saisine du Premier ministre Paul Biyoghe Mba. Le chef du gouvernement gabonais a saisi la Cour constitutionnelle pour savoir le sort des élus nationaux et locaux de l'Union nationale, parti dissout pour "non respect des principes démocratiques, atteinte à la forme républicaine de l'Etat et à la souveraineté nationale".
M. Biyoghé Mba dans sa saisine explique que la loi gabonaise est muette sur le sort réservé aux élus d'un parti politique dissout. Il a donc sollicité l'éclairage de la Cour constitutionnelle sur cette question.
L'Union nationale, créée en février 2010, regroupait d'anciens barons du régime d'Omar Bongo Ondimba, décédé au pouvoir le 8 juin 2009 après avoir dirigé le Gabon pendant 41 ans.
Le parti totalisait cinq députés sur 125 à l'Assemblée nationale ainsi que quelques élus locaux.
Le gouvernement a dissout ce parti à l'issue de l'auto proclamation de son secrétaire exécutif, André Mba Obame en qualité de président de la République et la formation par celui-ci d'un gouvernement parallèle de 18 membres.
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