La force de l'ONU dans l'est de la RDC a été accusée dimanche d'avoir tué deux civils à Goma en tirant sur une foule de manifestants qui reprochaient aux Casques bleus de ne pas protéger la population des attaques rebelles.
Ces accusations surviennent alors que la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé samedi la mort de "deux manifestants", sans préciser les circonstances de leur décès.
Le responsable de la Monusco, Martin Kobler, a demandé dans un communiqué "l'ouverture d'une enquête" par la police de la RDC et celle de la Monusco.Sur place, des témoins ont affirmé que les deux manifestants avaient été tués par des tirs de Casques bleus uruguayens dont la caserne était sur le point d'être envahie.
"Ce sont les Casques bleus uruguayens qui ont tiré sur notre groupe, deux personnes sont mortes sur le coup et quatre ont été blessées et dépêchées à l'hôpital", a assuré à l'AFP l'un de ces témoins, Augustin Matendo.Selon une source militaire occidentale jointe par l'AFP, soucieuse de garder l'anonymat, "le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d'entrer dans son campement et a tiré pour la disperser".
Mais aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès de l'ONU.Dimanche, la situation semblait calme au nord de Goma, cinq jours après la reprise des affrontements entre les forces armées et les rebelles du M23.Le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée, a affirmé à l'AFP qu'elle n'avait "pas cédé un mètre carré de terrain" depuis mercredi. 20132608 IRIB
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