Le gouvernement sud-africain a appelé, le 26 août, les travailleurs à rester calmes et à éviter toute violence. Un message d'apaisement lancé à des dizaines de milliers de personnes qui sont en grève dans le pays, notamment dans les secteurs du BTP et de l'automobile.


"Le gouvernement constate qu'un certain nombre de grèves ont actuellement lieu dans le pays et appelle tous les travailleurs à exercer leur droit de grève de façon non-violente", a indiqué, le 26 août, un communiqué officiel. "Employeurs et travailleurs sont invités à engager un dialogue sensé afin d'arriver rapidement à un accord", a-t-il ajouté.

Quelque 90 000 employés des BTP ont cessé, lundi 26 août, le travail, selon le syndicat NUM. Ils demandent une augmentation de 13 %, quand le patronat ne propose que 6 %, c'est-à-dire plus ou moins le niveau actuel de l'inflation en Afrique du Sud.

Des échauffourées ont déjà fait deux blessés sur un chantier à Johannesburg, selon la police.

L'hiver austral, de juin à août, est traditionnellement l'époque des grandes grèves en Afrique du Sud, car c'est la période des négociations salariales. Ces mouvements sociaux s'accompagnent régulièrement d'intimidations et de violences entre syndicats rivaux ou envers les non-grévistes.

Depuis une semaine, 30 000 travailleurs de l'automobile sont également en grève. Une situation qui paralyse la production nationale. Le syndicat de la métallurgie Numsa a indiqué que la consultation était en cours et qu'il annoncerait, le 28 août, s'il appelle à la fin du mouvement. "Nous réfutons toutes les insinuations disant que nous avons accepté une offre. De telles insinuations sont toxiques et malveillantes à l'extrême", a-t-il relevé.

"La matinée a été assez calme"

Des centaines de techniciens de la compagnie nationale aérienne sud-africaine South African Airways (SAA) se sont eux-aussi mis en grève, le 26 août, pour obtenir des salaires plus élevés. "Nos membres sont en grève pour une augmentation de salaire à deux chiffres, de 12 %", a expliqué Vincent Masoga, le porte-parole du syndicat des transports Satawu.

Quelque 1 300 techniciens chargés de la maintenance des avions de SAA participent au mouvement, selon lui. Ces techniciens travaillent également pour le compte d'autres compagnies aériennes, dont British Airways et Qantas.

Malgré le déclenchement de la grève, la Compagnie des aéroports d'Afrique du Sud (ACSA) n'a pas signalé de perturbations particulières des vols. "La matinée a été assez calme. Il y a eu quelques retards à (l'aéroport de Johannesburg) O.R. Tambo, mais il s'agissait de retards pour différentes raisons", a affirmé la porte-parole d'ACSA.

ACSA a indiqué qu'elle était prête à venir en aide aux compagnies affectées par la grève et qu'elle ne tolèrerait aucune manifestation dans ses aéroports.

(Avec AFP)
20132708
Jeuneafrique