La justice ghanéenne a rejeté, vendredi 30 août, la demande d'extradition de Justin Koné Katinan, le porte-parole du président ivoirien déchu, Laurent Gbagbo. Visé par un mandat d'arrêt international pour crimes économiques émis par Abidjan, il était exilé à Accra depuis son arrestation dans la capitale ghanéenne, le 24 août 2012.

Justin Koné Katinan, le porte-parole du président ivoirien déchu, Laurent Gbagbo, ne sera pas extradé vers la Côte d'Ivoire. "Je vais procéder au rejet de la demande" d'Abidjan, a déclaré le juge ghanéen Aboagye Tanor, vendredi 30 août. "Les charges retenues contre Monsieur Koné Katinan ne peuvent pas être dénuées de motivations politiques", a-t-il ajouté. L'audience a eu lieu au tribunal du district d’Osu (un quartier d’Accra).

La justice ghanéenne met fin à une querelle vieille de plus de deux ans. Visé par un mandat d'arrêt international pour crimes économiques émis par Abidjan, le dernier ministre du Budget de Laurent Gbagbo avait été arrêté, le 24 août 2012 à Accra, alors qu'il revenait de Johannesburg.

Justin Koné Katinan avait passé plusieurs semaines en détention, avant d’être provisoirement remis en liberté sous caution, le 25 septembre 2012, puis de nouveau arrêté à la suite d'un autre mandat ivoirien l'accusant de meurtre. Il avait été une nouvelle fois remis en liberté sous caution le 24 octobre de la même année. La justice ghanéenne avait estimé ne pas être habilitée à statuer sur les accusations de meurtre.

La décision du juge Aboagye Tanor concernant l'accusation de crimes économiques avait été repoussée plusieurs fois. Le dossier était très complexe car le décision de justice pourrait avoir des répercussions sur les relations entre les deux pays.

(Avec AFP)
20133108
Jeuneafrique