Près d'une vingtaine d'ex-rebelles de la coalition Séléka, accusés de violences et de pillages dans la capitale centrafricaine, ont comparu vendredi devant le tribunal de grande instance de Bangui, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ils sont jugés pour "pillages et dégradation de biens d'autrui, soustraction de biens, actes de nature à compromettre la sécurité et à entraîner la haine envers les institutions de la République", selon le tribunal.
Le procès - le premier du genre - doit durer plusieurs jours et les ex-rebelles, qui plaident non coupables, risquent des peines allant de un à cinq ans de prison.
Le 20 août, une opération de désarmement de partisans de l'ex-président François Bozizé menée par le Séléka dans le quartier de Boy-Rabé avait fait au moins 11 morts et une trentaine blessées et avait été accompagnée de pillages. Les prévenus avaient été interpellés par d'autres combattants du Séléka après ces évènements.
De nombreux habitants de Boy-Rabé - considéré comme un fief des partisans du général Bozizé - avaient quitté leurs maisons en pleine nuit pour fuir les violences et les pillages.
L'insécurité règne dans ce quartier, et plus généralement dans tout le nord de la capitale, où les incidents se sont multipliés ces derniers jours et où les ex-rebelles du Séléka sont accusés d'exactions à répétition contre la population.
Mercredi, la force africaine en Centrafrique (Misca) a pris position dans le nord de Bangui, pour neutraliser des combattants du Séléka qui y sèment la terreur et refusent de regagner leurs casernes.
Le président de transition Michel Djotodia, qui a renversé le régime de François Bozizé le 24 mars, a ordonné "aux éléments de l'ex-Séléka se trouvant à Boy-Rabé de regagner leur base et de les remplacer par des forces régulières de la police, de la gendarmerie" et de la Misca, selon le ministre de la Sécurité, Josué Binoua. 20133108 Jeuneafrique
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