Congo, République démocratique : le M23 exige du gouvernement une reprise des négociations
le 01/09/2013 09:23:59
Congo, République démocratique

Image redimensionnée"Nous exigeons du gouvernement congolais le retour dans un bref délai à la table de négociations pour trouver une solution politique à la crise", écrit le président politique du M23 (Mouvement du 23 Mars), Bertrand Bisimwa, dans un communiqué.

"Si le gouvernement congolais poursuivait l'option militaire au détriment des pourparlers de Kampala", capitale de l'Ouganda, "nos forces armées se réservent le droit de reprendre le contrôle" des positions que les Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) leur avaient "assignées" le 24 novembre, ajoute-t-ilFin novembre, après une offensive-éclair, le M23 s'était emparé de Goma, la capitale de la province riche en minerais et instable du Nord-Kivu.

La CIRGL lui a promis l'ouverture d'un dialogue avec Kinshasa s'il se retirait à 20 km de la ville, mais la rébellion était toujours restée aux abords. Quant au dialogue de Kampala, il s'est ouvert en décembre mais est actuellement au point mort.L'armée et la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) ont lancé le 23 août une grosse offensive contre le M23. Vendredi, le groupe armé a annoncé un "cessez-le-feu unilatéral" et son retrait de Kanyarucinya, son poste le plus avancé, à une dizaine de kilomètres au nord de Goma.

Cette décision vise à "créer un climat de paix favorable" pour un "règlement politique de la crise", selon le communiqué."Ils ne se sont pas retirés, ils ont été défaits", a pour sa part affirmé samedi à l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu.

L'armée et les autorités congolaises ont indiqué à l'AFP avoir repris le contrôle de Kibumba et avoir repoussé le M23 au-delà de cette localité, située à une trentaine de kilomètres au Nord de Goma.Vendredi, le ministre de la Communication congolais, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, avait déclaré que le repli du M23 à lui seul n'était "pas acceptable". La "seule solution", avait-il ajouté, est que le M23 cesse d'exister sous sa forme militaire et que ses membres non combattants "articulent clairement leurs revendications".
20130109
IRIB

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