Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a décidé jeudi de lever les sanctions imposées depuis mars 2010 à 109 personnalités politiques malgaches, selon un communiqué du Conseil relayé par leministère malgache des affaires étrangères vendredi.

Lors d'une réunion tenue jeudi à Addis-Abeba, le Conseil de paix et de sécurité s'est félicité de l'évolution positive de la situation à Madagascar, notamment la recomposition de la Cour électorale spéciale (CES), la publication par la CES d'une liste définitive de 33 candidats qui remplissent les conditions légales requises en vue de participer à l'élection présidentielle, et l' adoption par la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENI-T), conjointement avec les représentants des Nations Unies, d'un calendrier révisé qui prévoit le tenue du premier tour de la présidentielle le 25 octobre 2013 et le 2ème tour couplé aux élections législatives le 20 décembre 2013. Le Conseil a toutefois indiqué que la reprise de la participation de Madagascar aux activités de l'UA ne pourra intervenir qu'après la tenue de l'élection présidentielle et la prise de fonction du nouveau président.

En mars 2010, l'UA a pris des sanctions à l'encontre du président de la transition Andry Rajoelina et 108 autres personnalités malgaches de la transition, y compris le refus de visas, le gel des avoirs dans les établissements bancaires extérieurs et le refus d'accréditation à des réunions internationales, pour "entrave au processus de sortie de crise".

Ces sanctions ont été prises suite à l'ultimatum lancé par l'UA pour que les autorités de la transition mettent en oeuvre les Accords de Maputo et de l'Acte additionnel d'Addis Abeba, signés respectivement le 9 août 2009 et le 6 novembre 2009, en vue de l' issue de la crise politique malgache.

En septembre 2011, onze entités politiques malgaches ont signé une feuille de route concoctée par la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC).