Le vice-président kényan, William Ruto, doit comparaître, le 10 septembre, devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité. Il a quitté Nairobi ce lundi pour La Haye.
William Ruto a quitté Nairobi, le 9 septembre, pour La Haye, où il doit comparaître à partir de mardi 10 septembre devant la Cour pénale internationale (CPI). Le vice-président kényan est accusé d'avoir planifié les violences politico-ethniques qui ont meurtri le pays après la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin décembre 2007, faisant un millier de morts et plus de 600 000 déplacés.
À son départ, William Ruto n'a fait aucune déclaration, se contentant de saluer de la main un petit groupe de supporteurs présents à l'aéroport. Il comparaîtra libre devant la CPI, en compagnie d'un autre accusé, l'animateur radio Joshua arap Sang, accusé d'avoir, à son micro, encouragé les violences. Les deux vont plaider non-coupables.
Cette double comparution intervient alors que les députés kényans ont adopté en fin de semaine au Parlement une motion - essentiellement symbolique en l'état - réclamant le retrait du Kenya du Statut de Rome fondateur de la CPI.
"Nous allons coopérer avec la CPI"
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, également accusé de crimes contre l'humanité, doit, lui, comparaître à partir du 12 novembre. Il sera le premier chef d'État en exercice jugé par la CPI. Dimanche, William Ruto et Uhuru Kenyatta ont prié ensemble à l'église. "Nous allons coopérer avec la CPI, comme nous avons toujours dit que nous le ferions, mais ils doivent comprendre que le Kenya a une Constitution, et que Ruto et moi ne pourrons pas être partis en même temps" du pays, a déclaré le président kényan devant des militants.
Uhuru Kenyatta, qui plaidera aussi non-coupable, a affirmé que "les accusations sont fausses et seront récusées".
20130909 Jeune Afrique
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