Les manifestations contre un troisième mandat du chef de l'Etat burundais Pierre Nkurunziza ont repris lundi dans la capitale burundaise Bujumbura, après un week-end de trêve, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le Burundi entrait lundi dans une journée et une semaine critiques, avec la fin de la "trêve" décrétée par les opposants au 3e mandat du président Pierre Nkurunziza et l'apparition de fractures claires dans l'appareil sécuritaire et au sein de l'armée.
Le gouvernement burundais a accusé samedi les auteurs des attaques à la grenade qui la veille ont tué deux policiers à Bujumbura d'être liés à la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza et a promis de stopper des manifestations qualifiées d'"entreprise terroriste".
La Communauté est-africaine (EAC) a félicité vendredi ses pays membres pour avoir ouvert leurs portes aux Burundais qui fuyaient leur pays par crainte de violences à l'approche des élections.
Au troisième jour des manifestations anti-3e mandat de Nkurunziza à Bujumbura, la situation demeure tendue ce mercredi dans la capitale burundaise où des heurts ont été signalés entre des jeunes et des policiers dans plusieurs quartiers de la ville.
Les autorités burundaises ont ordonné lundi la fermeture de la principale radio indépendante du pays, la Radio publique africaine (RPA). Accusée de proximité avec l'opposition par le pouvoir, elle est la radio la plus écoutée du Burundi.
Les opposants à un troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza ont promis de poursuivre mardi les manifestations de protestation à Bujumbura, interdites et violemment réprimées par la police depuis dimanche.
Des heurts ont secoué dimanche la capitale burundaise après la désignation du président Pierre Nkurunziza comme candidat de son parti à la présidentielle prévue en juin. Les manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre. Deux opposants ont été tués par balle, selon des témoins.
Deux manifestants ont été tués pas balles dimanche à Bujumbura, alors qu'ils protestaient contre la candidature du président burundais sortant à un 3e mandat, ont rapporté des témoins.
Des heurts ont éclaté dimanche à Bujumbura entre de petits groupes de manifestants et des policiers au lendemain de l'annonce de la candidature du président burundais sortant à un troisième mandat controversé, ont rapporté des témoins.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a été désigné samedi par son parti candidat à l'élection présidentielle du 26 juin, au risque d'une confrontation avec l'opposition qui estime qu'un éventuel troisième mandat serait inconstitutionnel.
Soixante-cinq personnes sur quelque 120 arrêtées lors de manifestations contre un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza vendredi à Bujumbura ont été inculpées de "participation à un mouvement insurrectionnel", a annoncé le procureur de la capitale dans la nuit de samedi à dimanche.
Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a révélé vendredi d’importants mouvements de populations du Burundi vers les pays voisins, notamment le Rwanda et la RDC. Près de 8 000 civils auraient ainsi fui le pays par crainte de violences lors des futures échéances électorales.
Une dizaine de milliers de militants du parti au pouvoir au Burundi ont défilé samedi à Bujumbura, pour démontrer l'unité de leur mouvement, où monte la contestation au sujet d'une éventuelle nouvelle candidature du chef de l'Etat sortant à la présidentielle.
Le président burundais Pierre Nkurunziza appelle les Burundais qui étaient partis au Rwanda depuis mars suite aux rumeurs d'insécurité à rentrer chez eux d'ici un mois, a déclaré mardi le porte-parole adjoint de la présidence Louis Kamwenubusa.
À deux mois des élections, le président Nkurunziza a fort à faire. Contesté au sein même de son parti, il a aussi dû assister, impuissant, à l'évasion de son grand rival, Hussein Radjabu.
La Burundi tiendra le premier tour de l'élection présidentielle le 26 juin et le deuxième tour le 27 juillet en cas de besoin, indique un décret signé vendredi par le président Pierre Nkurunziza.
Une foule immense a participé samedi à Bujumbura à une manifestation "pour la paix" organisée par le pouvoir, qui en a profité pour accuser l'opposition, ainsi qu'une partie de la société civile et des médias, de ramener le pays sur le chemin de la guerre.
Le président burundais Pierre Nkurunziza, soupçonné de vouloir rempiler pour un troisième mandat en juin, a opposé dimanche "une fin de non-recevoir" au collectif "Campagne citoyenne Halte au 3e mandat".
A Rwesero, village en nid d'aigle de l'ouest burundais où soldats et mystérieux rebelles ont échangé les premiers coups de feu il y a une semaine, la vie reprend son cours mais la population, lasse d'être au coeur des conflits qui endeuillent le pays, refuse désormais la guerre.