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Côte d'Ivoire : Côte d'Ivoire vers une nouvelle date pour le second tour
le 09/11/2010 18:56:01
Côte d'Ivoire

Le gouvernement ivoirien se réunit mardi à Abidjan pour fixer la date du second tour de l'élection présidentielle dans le pays annoncée pour le 21 novembre par le Conseil constitutionnel.

Le Conseil des ministres "extraordinaire" a pour seul point à l' ordre du jour la date du second tour de l'élection présidentielle, a-t-on appris de source proche de la Primature.

Samedi, le Conseil constitutionnel, après avoir proclamé les résultats définitifs du premier tour, a annoncé la date du 21 novembre pour le second conformément à la loi fondamentale ivoirienne qui fixe le second tour 15 jours après la validation du premier tour par le Conseil constitutionnel.

La Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l' organisation des élections, a initialement prévu dans son chronogramme la date du 28 novembre pour la tenue du scrutin.

Le conseil des ministres qui doit fixer la date "sur proposition" de la CEI pourrait entériner la date du 28 novembre pour tenir compte de "soucis logistiques et organisationnels" par la Commission.

La CEI avait programmé lundi une conférence de presse sur la date du second tour, finalement "reportée à une date ultérieure", et le Premier ministre Guillaume Soro a entamé mardi des réunions bilans avec les acteurs impliqués dans le processus électoral.

Le second tour doit opposer le président sortant Laurent Gbagbo, crédité de 38,04% des voix lors du premier tour, et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara qui a obtenu 32,07% des suffrages exprimés.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Le PM côte d'ivoire appelle à un second tour apaisé
le 09/11/2010 18:51:14
Côte d'Ivoire

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a appelé lundi à Abidjan à l'organisation d'un second tour de l'élection présidentielle dans une atmosphère démocratique, détendue et apaisée" pour sortir le pays de huit ans de crise militaro-politique.

"Il convient maintenant de parachever l'élection présidentielle avec l'engagement de tous et de chacun dans l'organisation d'un deuxième tour dans une atmosphère démocratique, détendue et apaisée", indique un communiqué de M. soro publié lundi.

"La paix dans notre pays est à ce prix", ajoute le communiqué qui relève les "progrès immenses vers une paix définitive et durable" réalisés avec la tenue le 31 novembre du premier tour de l'élection présidentielle de sortie de crise dans le pays.

Samedi, le Conseil Constitutionnel a procédé à la proclamation des résultats définitifs du premier tour qui confirment l' opposition au second tour annoncé pour le 21 novembre du président sortant Laurent Gbagbo (38,04%) et de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara (32,07%).

Le Premier ministre "exhorte les deux candidats à continuer à jouer pleinement le jeu de la démocratie".

Il les "encourage à maintenir leur confiance dans la Commission électorale indépendante (CEI), dans la liste électorale définitive consensuelle acceptée par tous et dans le code de conduite librement signé par les partis politiques".

Le taux de participation "record" de près de 84% lors du premier tour témoigne de "la soif de démocratie" des Ivoiriens, conclut le communiqué.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Pour le camp Gbagbo, le voyage de Ouattara à Dakar est une "tentative de déstabilisation"
le 07/11/2010 17:47:17
Côte d'Ivoire

L'aller-retour effectué par Alassane Ouattara à Dakar, le 5 novembre, a été perçu par le camp du président Laurent Gbagbo comme une tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire avant le second tour de l'élection présidentielle. Entre Abidjan et Dakar, la crise est ouverte.

Alors que la campagne pour le deuxième tour de l'élection présidentielle en Côte d’Ivoire n’est pas encore lancée, le président Laurent Gbagbo (38,3 % des voix au premier tour) et l'opposant Alassane Dramane Ouattara (32,1 %) ont déjà entamé leur partie d'échec.

Premier mouvement sur l'échiquier : la visite éclair de Ouattara au Sénégal, jeudi 4 novembre, à l’invitation du président Abdoulaye Wade. Un voyage « très mal perçu » par Laurent Gbagbo qui a aussitôt rappelé son ambassadeur au Sénégal, Colette Gallié-Lambin, non sans avoir précédemment adressé une « lettre de protestation » à Moustapha Sene, l’ambassadeur du Sénégal à Abidjan.

Pour le camp Gbagbo, c’est un acte de « conspiration et d’ingérence » dans les affaires internes de la Côte d'Ivoire. « Le Président Wade peut avoir ses préférences. Mais nous ne pouvons pas concevoir qu’il affrète un avion spécial à Abidjan pour chercher M. Ouattara sans prévenir son homologue Laurent Gbagbo. Nous avons des informations pour dire qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Les États ne traitent pas de cette façon », a réagi Alcide Djédjé, conseiller diplomatique à la Présidence ivoirienne, interrogé par jeuneafrique.com. La réponse de Dakar à l'accusation de « conspiration » n'a pas tardé. « C'est une accusation très grave dont nous prenons acte », a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Guirassy.

Bédié a décliné l'invitation

De sources politiques et diplomatiques concordantes, l’invitation du président sénégalais était adressée à Alassane Ouattara mais aussi à son « allié » au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’ex Chef de l'État Henri Konan Bédié, arrivé troisième lors du scrutin (25,2 % des voix) et qui bénéficie désormais du rôle de « faiseur de roi ». Mais ce dernier a décliné l’offre sénégalaise et c'est un haut dirigeant du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), Me Jeannot Ahoussou, qui a fait le déplacement à sa place.

La crise diplomatique entre Abidjan et Dakar met en lumière les relations délicates que Laurent Gbagbo et Abdoulaye Wade entretiennent depuis leur arrivée au pouvoir en 2000. Le premier a toujours suspecté le second de « soutenir » Alassane Ouattara. De fait, le Rassemblement des républicains (RDR), le parti d’Alassane Ouattara et le Parti démocratique du Sénégal (PDS) d’Abdoulaye Wade sont tous deux membres de l’Internationale libérale.

jeuneafrique.com

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Côte d'Ivoire : Le parti de Bédié dépose un recours en annulation au Conseil constitutionnel
le 06/11/2010 20:37:51
Côte d'Ivoire

Le Parti démocratique de Côte d' Ivoire (PDCI), parti de l'ex-président Henri Konan Bédié, candidat à l'élection présidentielle, a annoncé vendredi qu'il avait déposé de manière officielle un recours en annulation au Conseil constitutionnel ivoirien afin d'obtenir un recomptage des voix du premier tour du scrutin présidentiel, tenu le 31 octobre.

Le porte-parole du PDCI, Koffi Niamkey, a déclaré que la saisine de cette institution s'explique par le fait que "de graves irrégularités ont été observées durant le scrutin au détriment du candidat Henri Konan Bédié.

"Des pressions ont été exercées sur des responsables des commissions électorales locales, il y a aussi que des personnes déguisées en soldats ont pris part au vote, et s'ajoutent à cela d' autres manquements", a-t-il estimé.

Par ailleurs, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d' Ivoire (UDPCI, parti de l'ex-chef de la junte militaire le général Robert Guéi) a lui aussi saisi le Conseil constitutionnel pour dénoncer "des irrégularités et une volonté de manipulation", et exigé un recomptage des voix.

Conformément à la loi électorale, le Conseil constitutionnel dispose de sept jours pour se prononcer, à compter de la date de saisine.

L'institution devra par la suite donner les résultats définitifs du premier tour et programmer le deuxième tour, qui pourrait avoir lieu le 28 novembre.

Selon les résultats provisoires du scrutin présidentiel, proclamés mercredi par la Commission électorale indépendante (CEI), le président sortant Laurent Gbagbo a recueilli 38,3% des voix, contre 32,08% pour Alassane Ouattara et 25,24% pour Henri Konan Bédié.

Ces résultats provisoires qualifient Gbagbo et Ouattara pour le second tour qui se présente comme un "rude face à face" selon des observateurs politiques.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : (AMIN): la concurrence Près d'Ouattara & Gbagbo
le 03/11/2010 11:40:00
Côte d'Ivoire

Selon le co-travailleur honoraire de l'AMIN, L'ambiance est très bonne en Cote D'ivoire mais aussi au sein des 03 principaux candidats favoris à savoir Lorent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Tous se félicitent du bon déroulement des élections présidentielles car aucun incident majeur n'a été signalé dans tout le pays.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) a communiqué quelques résultats partiels issus du scrutin des ivoiriens de l'étranger; Alassane Ouattara recueille plus de 50% du soufrage exprimé en Espagne, au Gabon et au Mali tandis que Lorent Gbagbo s'est taillé la part du lion à l'issu du vote au Danemark, en Belgique et en Allemagne.
Ce lundi, la CEI a proclamé d'autres résultats obtenus par plusieurs représentants diplomatiques ivoiriens. Alassane Ouattara vient en tète pour les votes tenus aux Etats Unis, en Italie, au Maroc et au Sénégal. Lorent Gbagbo prend la première place en Suisse, au Canada et en Tunisie. Quant à l'ancien président Henri Konan Bédié, il occupe la 3ème place dans l'ensemble de ces résultats partiels.
Rappelons que ces résultats consolidés du vote opéré à l'extérieur du pays et sont obtenus par le comptage manuel et sont rendus officiels par la CEI. Le taux de participation aux élections présidentielles est estimé environ à 80%.
Les résultats du pays seront publiés ce Mardi 02 ou ce Mercredi 03 Novembre 2010 affirmé le président de la CEI.
Pour prévenir les heurts et les violences, les forces de l'ordre (militaires, gendarmes, polices...) qui ont bien encadré les populations lors du vote, restent en alerte sur des parties de la ville d'Abidjan et dans les régions.

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Côte d'Ivoire : Satisfaction générale après le bon déroulement du scrutin de dimanche
le 02/11/2010 01:21:03
Côte d'Ivoire

Le premier tour de l'élection présidentielle tenue dimanche en Côte d'Ivoire s'est déroulé "de manière globalement satisfaisante", estiment les observateurs, les principaux candidats et les partenaires du processus électoral censé clore huit années de crise militaro-politique.

"L'élection s'est déroulée de manière correcte et est globalement satisfaisante", ont indiqué dimanche soir les observateurs internationaux réunis au siège de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Abidjan pour une évaluation de la journée du scrutin présidentiel.

Plusieurs centaines d'observateurs issus de l'Union européenne (UE), de l'Union africaine (UA), de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du Centre Carter, de l'Union monétaire ouest africaine (UEMOA), du groupe Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP), des Etats-Unis et du Japon suivent le processus électoral en Côte d'Ivoire.

Le représentant de l'UA, Ambroise Nyonsaba, a souligné "la patience et la discipline" des Ivoiriens dans les longues files d'attente devant les bureaux de vote.

"Le constat est positif", a déclaré pour sa part le chef de la mission d'observation de l'UEMOA, Dramani Dama.

"Dans les bureaux de vote où nous sommes passés, il y a de l'affluence, le vote est tranquille et libre pour l'instant", a-t-il fait remarquer déplorant toutefois l'absence de représentants de certains candidats dans les bureaux de vote.

Un peu plus tôt dans la matinée, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Young Jin Choi, avait relevé "l'accalmie, l'ordre et la patience" qui ont régné tout au long de la journée dans les bureaux de vote. "C'est très encourageant, car tout se passe dans la paix et dans l'ordre", a-t-il dit après une tournée dans des bureaux de vote à Abidjan et Grand-Bassam à 35 km d'Abidjan. "Je félicite le peuple ivoirien qui, maîtrisant la passion et l'émotion, est sorti massivement exercer son droit civique, dans la paix et dans la discipline après avoir patienté si longtemps", a ajouté M. Choi.

Comme les quelque 5,7 millions d'électeurs, les principaux candidats, les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, et le président sortant Laurent Gbagbo ont exprimé leur satisfaction sur le bon déroulement du scrutin après avoir accompli, en compagnie de leurs épouses, leur devoir de citoyen.

Henri Konan Bédié s'est dit "serein et soulagé après tant d'années passées sans élections" tout en se félicitant du calme qui a prévalu.

"Pour le moment, tout se passe paisiblement et je voudrais féliciter les forces de l'ordre pour l'encadrement des électeurs", s'est réjoui également Alassane Ouattara qui estime que "la paix est ce dont le pays a le plus besoin, aussi bien le jour des élections que les jours après les élections".

Le président Laurent Gbagbo a également exprimé sa satisfaction pour le bon déroulement du scrutin. Il a invité ses adversaires à ne pas "se donner en spectacle" en proclamant leurs propres résultats. "Il faut respecter la loi, la Commission électorale indépendante (CEI) est seule habilitée à proclamer les résultats provisoires", a-t-il insisté.

La CEI s'est engagée, conformément à la loi, à proclamer les résultats dans un délai de 72 heures, "mercredi au plus tard", avant la validation par le Conseil constitutionnel.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Vote massif et sans incidents majeurs
le 02/11/2010 01:18:52
Côte d'Ivoire

Les électeurs ivoiriens sont sortis massivement pour élire dimanche leur président de la République dans le calme et sans incidents majeurs, après huit ans de crise militaro-politique.

Tôt le matin, les Ivoiriens ont pris d'assaut les lieux de vote où le scrutin n'a pas commencé partout à 7H00 (locale et GMT) comme officiellement annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI).

Dans de nombreux bureaux de vote, les opérations ont commencé avec une trentaine de minutes de retard.

Jusqu'à la mi-journée, de longues files d'attente étaient perceptibles dans les lieux de vote d'Abidjan mais les électeurs ne manifestaient ni impatience ni mauvaise humeur.

Quelque 5,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour choisir entre 14 candidats dont l'ex président Henri Konan Bédié, l'ex Premier ministre Alassane Ouattara et le président sortant Laurent Gbagbo.

Dans le centre du lycée Sainte Marie, dans le quartier huppé de Cocody, où il a voté en compagnie de son épouse peu avant 10 h, Henri Konan Bédié s'est dit "soulagé après tant d'années passées sans élections".

"Je viens d'accomplir mon devoir, je suis un homme serein", a-t- il ajouté appelant ses partisans à aller voter "massivement" jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 17H00.

Une heure après, dans le même centre, c'était le tour du couple Ouattara de déposer leur bulletin dans l'urne.

Alassane Ouattara s'est félicité de ce que "partout dans le pays les choses se passent bien, dans la paix" et qu'enfin les Ivoiriens puisent avoir "le changement" qu'ils attendent.

Selon le point fait à la mi-journée par un haut responsable de la police nationale joint au téléphone, aucun incident majeur n'a été signalé à part la mise à la disposition de la police d'un délégué de la CEI qui avait gardé par devers lui, dans le quartier populaire de Yopougon, des stickers devant servir à authentifier les bulletins de vote.

"Les choses se déroulent dans des conditions parfaites", a également indiqué le commandant de la force des Nations Unies, le général Abdul Hafiz, "satisfait" de la situation sécuritaire.

Dans les lieux de vote, les forces de l'ordre étaient très discrètes mais à l'extérieur, aux principaux carrefours d'Abidjan, des chars de l'ONU étaient disposés ainsi que des éléments des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes.

Des patrouilles mobiles sillonnaient également les rues d'Abidjan.

Dans une école primaire du quartier de la Riviera où il a voté vers 13H00, le président Laurent Gbagbo a déclaré qu'avec ce scrutin, la Côte d'Ivoire "va sortir de la crise".

"On va donner la légitimité à quelqu'un qui pourra faire la paix totale dans le pays", a-t-il poursuivi avant d'appeler ses adversaires à "respecter la loi".

"Il ne faut pas que les candidats se donnent en spectacle en proclamant chacun ses résultats. C'est la CEI qui est seule habilitée à proclamer les résultats provisoires", a-t-in insisté.

La CEI s'est engagée, conformément à la loi, à proclamer les résultats provisoires en 72 heures, "au plus tard mercredi".

Pour assurer la crédibilité de l'élection qui doit être certifiée par l'ONU des centaines d'observateurs nationaux et internationaux sont présents dans les bureaux et lieux de vote.

De même, la CEI a décidé de combiner le comptage manuel des voix dans les bureaux de vote avec une transmission électronique des résultats pour la centralisation au siège de la CEI à Abidjan, sous la surveillance d'un comité d'experts mis en place par le Premier ministre Guillaume Soro.

M. Soro avait également indiqué que les procès-verbaux des votes sont édités en 22 exemplaires et adressées à toutes les parties prenantes dans le processus électoral.

"Cette élection ne peut pas échapper à la transparence, tous les ingrédients de la transparence sont réunis", avait-il martelé vendredi lors d'une conférence de presse.

L'élection présidentielle qui met aux prises, pour la première fois, les trois leaders de la politique ivoirienne est censée mettre fin à la crise ouverte en septembre 2002 avec le putsch manqué des Forces nouvelles (ex rébellion) contre le régime de Laurent Gbagbo.

Le pays était littéralement coupé en deux, le nord sous contrôle des Forces nouvelles et le sud aux mains du gouvernement.

Les deux parties ont signé en mars 2007 un accord de paix à Ouagadougou qui a relancé le processus de réunification du pays entamé par l'accord de Linas-Marcoussis (France, janvier 2003).

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Longue queue devant un bureau de vote à Abidjan
le 31/10/2010 20:19:13
Côte d'Ivoire

Une longue queue s'est formée dimanche dès le petit matin devant la porte d'un bureau de vote à Youpougon, quartier résidentiel d'Abidjan, capitale économique de Côte d'Ivoire.

Aux grands carrefours au Plateau, centre administratif de la capitale, il y a des forces de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), des policiers et des gendarmes déjà installés afin d'assurer la sécurité.

Environ 5,7 millions d'Ivoiriens participeront au vote dans 20 073 bureaux de vote répartis dans 10 179 lieux de vote dans le pays.

Au total 14 candidats sont en lice pour l'élection présidentielle de dimanche censée clore huit ans de crise militaro-politique.

Le président sortant Laurent Gbagbo, le leader du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition) Henri Konan Bédié, le leader du Rassemblement des Républicains (RDR, opposition) Alassane Ouattara, et les autres candidats partagent l'idée qu'une élection juste, démocratique et transparente rouvrira au pays les portes de la stabilité.

Le président Gbagbo dont la candidature est parrainée par La Majorité présidentielle (LMP), une coalition de partis politiques, mouvements et associations autour de son parti le Front populaire ivoirien (FPI) est âgé de 65 ans.

Henri Konan Bédié, âgé de 76 ans, est le candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (ex-parti unique). Il est originaire du centre du pays.

Le candidat du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Ouattara, est né le 1er janvier 1942 à Dimbokro (centre). Ancien fonctionnaire au Fonds monétaire international (FMI) et ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la carrière politique d'Alassane Ouattara commence en 1990 lorsqu'il est nommé Premier ministre par Félix Houphouët-Boigny.

La Côte d'Ivoire vit une situation de ni paix ni guerre depuis l'éclatement du conflit militaro-politique entre l'ex-rébellion et les ex-forces loyalistes en 2002 et la division subséquente du pays en deux parties dont les populations se sont parfois regardées en chiens de faïence.

L'élection est ainsi considérée comme la clé de voûte du processus de sortie de paix en cours en Côte d'Ivoire en ce sens qu'elle devrait réunifier le pays et ramener la cohésion sociale.

"Les ivoiriens sont fatigués. Ils veulent sortir de huit années de crise et voir la Côte d'Ivoire se remettre au travail", avait fait remarquer de manière récurrente l'ensemble des candidats lors de la campagne électorale qui a duré deux semaines.

Quant au Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire Choi Young-jin, il rappelle à toute occasion le caractère historique de l'élection présidentielle de dimanche, relevant qu'"avec ce scrutin, la Côte d'Ivoire tournera définitivement dos à la crise".

La campagne électorale qui a donné l'occasion aux candidats d'effectuer des tournées dans tout le pays "en toute sécurité" s'est déroulée dans l'engouement et dans une atmosphère conviviale.

Les ivoiriens se rendent aux urnes ce dimanche avec le même engouement, afin que les huit années de crise qu'a connues le pays avec leur cortège de difficultés, soient un lointain souvenir.

La réinstauration d'un climat pacifique s'inscrit ainsi comme le premier défi qui devra être gagné à l'issue d'un scrutin présidentiel suivi avec attention par la communauté nationale et internationale.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : 14 candidats, trois favoris pour le premier tour
le 31/10/2010 20:17:51
Côte d'Ivoire

Au total 14 candidats sont en lice pour le premier tour dimanche de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire avec trois favoris, le président sortant Laurent Gbagbo, l'ex-président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara.

Le président Laurent Gbagbo dont la candidature est parrainée par La Majorité présidentielle (LMP), une coalition de partis politiques, mouvements et associations autour de son parti le Front populaire ivoirien (FPI) est âgé de 65 ans.

Il a été successivement professeur de lycée d'histoire et de géographie entre 1970 et 1973 puis chercheur à l'université d'Abidjan jusqu'en 1982 avant d'être élu député en 1990.

Originaire de Gagnoa (centre-ouest), Laurent Gbagbo est une des figures de proue de l'opposition, auréolé du prestige d'avoir été le seul à affronter feu le président Félix Houphouët-Boigny lors de la première élection présidentielle pluraliste en 1990.

Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême en 2000 à l'issue d'une élection pour laquelle les candidatures de ses principaux rivaux Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara avait été rejetées par la Cour suprême.

Le candidat du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Ouattara, est né le 1er janvier 1942 à Dimbokro (centre). Il a fait ses études primaires et secondaires respectivement en Côte d'Ivoire et en Haute Volta, actuel Burkina Faso, où il obtint le baccalauréat avant de bénéficier d'une bourse américaine pour poursuivre ses études aux Etats-Unis sanctionnées par un doctorat en économie.

Ancien fonctionnaire au Fonds monétaire international (FMI) et ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la carrière politique d'Alassane Ouattara commence en 1990 lorsqu'il est nommé Premier ministre par Félix Houphouët-Boigny.

Au décès de Félix Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993, Alassane Ouattara retourne au FMI où il est nommé directeur général adjoint en juillet 1994.

En juillet 1999, il démissionne de son poste et rentre en Côte d'Ivoire où il est élu président du Rassemblement des républicains (RDR).

Henri Konan Bédié, âgé de 76 ans, est le candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (ex-parti unique). Il est originaire du centre du pays.

Après des études supérieures en France, il obtient successivement la licence en droit, deux diplômes d'études supérieures en économie politique et le certificat d'aptitude à la profession d'avocat.

Nommé premier ambassadeur de la Côte d'Ivoire aux Etats-Unis et au Canada, puis ministre de l'Economie et des finances de 1966 à 1977, Henri Konan Bédié sera élu député et président de l'Assemblée nationale, poste qui lui permet d'achever le mandat de Félix Houphouët-Boigny avant d'être élu président de la République en 1995 dans un scrutin boycotté par le FPI de Laurent Gbagbo.

Il sera renversé en 1999 par un coup d'Etat militaire mené par feu le général Robert Guéi.

Henri Konan Bédié est présenté comme le père de l'ivoirité, un concept qui aurait conduit à la marginalisation d'une partie de la population issue du nord du pays dont est originaire Alassane Ouattara.

L'ivoirité, liée au problème d'identité en Côte d'Ivoire où 26% de la population est d'origine étrangère, est le noeud gordien de la crise née en septembre 2002 avec le coup d'Etat manqué des Forces nouvelles (ex-rébellion) contre le régime de Laurent Gbagbo.

L'élection de dimanche est censée mettre fin à la crise et réunifier le pays coupé en un nord rebelle et un sud loyaliste pendant huit ans.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : L'armée décrète la fermeture des frontières
le 31/10/2010 20:17:14
Côte d'Ivoire

Les frontières terrestres de la Côte d'Ivoire seront fermées de dimanche à mardi, à l'occasion de la tenue dimanche du premier tour de l'élection présidentielle attendue dans le pays depuis 2005, selon un communiqué de l'armée nationale ivoirienne.

"Les frontières terrestres sont fermées à la circulation à compter de ce jour jusqu'au mardi 2 novembre à 18H00", indique un communiqué du chef d'état-major des forces armées ivoiriennes lu samedi soir à la télévision nationale.

Selon le communiqué, les aéroports et les portes restent ouverts mais leurs fonctionnements seront "renforcés" par des mesures de sécurité supplémentaires.

"Le chef d'état-major des armées invite toutes les populations au respect strict de cette mesure", souligne le texte.

En outre, la diffusion de SMS (message du téléphone portable) sera suspendue en Côte d'Ivoire de dimanche, jour de l'élection présidentielle, jusqu'à mardi. Cette suspension sera en vigueur "de dimanche à 17H00 locales jusqu'à mardi", a affirmé l'Agence des télécommunications de Côte d'Ivoire.

L'élection présidentielle est présentée comme la porte de sortie de la crise ouverte en septembre 2002 avec la tentative de renversement du régime en place par les Forces nouvelles (ex-rébellion) qui se sont installées dans la moitié nord du pays.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Début de vote du premier tour de l'élection présidentielle
le 31/10/2010 20:16:22
Côte d'Ivoire

Le vote du premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire a débuté dimanche peu avant 8H00 (GMT et locale), a constaté un correspondant de Xinhua dans un bureau de vote à Cocody, quartier chic d'Abidjan, capitale économique du pays.

Une longue queue en ordre s'est vue devant la porte d'un bureau de vote au Plateau, quartier administratif. Beaucoup d'électeurs y étaient arrivés avant 7H00.

Les éléments de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), les policiers et les gendarmes ont pris position aux carrefours principaux au Plateau et à Youpougon, pour assurer la sécurité.

Selon le programme de la Commission électorale indépendante, les bureaux de vote s'ouvrent à 07H00 pour les agents de vote. De 7H00 à 8H00, il s'agit de l'installation des agents du bureau, de la préparation pour le vote et de la résolution des problèmes techniques possibles. Le vote commence officiellement à 08H00.

Environ 5,7 millions d'Ivoiriens participeront dimanche au vote dans 20.073 bureaux de vote répartis dans 10.179 lieux de vote dans le pays.

Au total, 14 candidats sont en lice pour l'élection présidentielle de dimanche censée clore huit ans de crise militaro- politique.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : UN: progrès en le processus électorale
le 20/10/2010 12:26:54

L'élection présidentielle en cote d'ivoire, reportée depuis 2005 à cause des problèmes ethniques et instabilités politiques, est finalement fixée au 31 octobre 2010. a annoncé le Commission Electorale Indépendante (CEI).
D'après la radio des nations unies présent en cote d'ivoire, la volonté des acteurs politiques ivoiriens et les progrès réalisés dans le cadre de processus de sortie de crise indiquent qu'il n'y a plus d'obstacles à tenue d'élections en cote d'ivoire.
Le représentant spécial du secrétaire générale de l'ONU en cote d'ivoire Mr. y.j.choi a déclaré que la publication de liste électorale définitive et la distribution des cartes nationales d'identité et électeurs constituent les avenacées considérables. Par ailleurs le responsable onusien a appelé les acteurs politiques au respect aux principes démocratie pendant et après l'élection.
Au delà de la date fixée par la commission électorale indépendante acceptée par tous les acteurs politiques, l'élément le plus encourageant reste le climax de paix et de confiance qui s'instaure dans le pays.
En fin, les campagnes électorales battent son plein dans le pays et pour le moment Laurent Gbagbo président et Al-Hassan Dramane Ouattara président du Rassemblement des Républicains sont favoris d'après le sondage.

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Côte d'Ivoire : L'ex-rébellion en croisade pour une élection présidentielle apaisée
le 18/10/2010 19:10:39
Côte d'Ivoire

Les Forces nouvelles (FN, ex- rébellion) ont pris l'initiative d'une croisade dans le pays dans la perspective d'une élection présidentielle apaisée.

Le porte-parole de la structure Félicien Sékongo a exhorté les populations a exercer leur devoir civique en toute responsabilité et en toute sérénité, lors des étapes de Bouaké et de Sakassou ( centre) durant le week-end.

"Comme vous le savez, les Forces nouvelles n'ont pas de candidat. Mais sachez que le candidat des Forces nouvelles c'est la paix, la cohésion sociale et l'unité retrouvée", a énoncé M. Sékongo.

"Les populations ivoiriennes ont souffert de la guerre. Nous ne devons plus leur imposer une nouvelle crise", a-t-il ajouté.

Le porte-parole des FN a réitéré son appel pour un scrutin sans heurts lors des étapes de Botro, Béoumi (centre) ainsi que celles de Bouna, Doropo et Téhini (nord-est).

M. Sékongo s'est par ailleurs félicité de la distribution des cartes d'électeur et surtout des cartes nationales d'identité en cours.

"Les FN avaient pris les armes en raison d'un problème identitaire. Mais aujourd'hui cette crise identitaire est réglée avec la confection des cartes nationales d'identité", a-t-il rappelé, estimant que l'attribution des cartes nationales d'identité constitue un gage de citoyenneté.

En marge de la croisade, les responsables des FN ont échangé avec les ex-combattants démobilisés et les volontaires pour l'armée nouvelle.

Ces ex-soldats de la rébellion ont donné l'assurance de s'inscrire dans la mouvance de la paix et de ne pas perturber l'élection du 31 octobre prochain.

Le processus électoral ivoirien est en marche, après le conflit militaro-politique qui a secoué le pays en 2002.

Plusieurs groupements politiques et organisations de la société civile se sont engagés dans un vaste mouvement de sensibilisation des populations pour un scrutin sans violence.

french.news.cn/afrique

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Côte d'Ivoire : Alassane Dramane Ouattara : "L'élection présidentielle, cette fois, j'y crois"
le 11/10/2010 17:53:03
Côte d'Ivoire

À quelques semaines de l'élection présidentielle du 31 octobre, l’ancien Premier ministre de Houphouët et candidat du Rassemblement des républicains, Alassane Dramane Ouattara, se dit convaincu que le scrutin, maintes fois reporté, se déroulera de manière libre et transparente. Premier volet de notre série d’entretiens avec les principaux acteurs d’une élection historique.

Si les heureux auspices qui accompagnent le scrutin du 31 octobre se confirment – et il n’y a pour l’instant aucune raison d’en douter –, Alassane Ouattara, 68 ans, participera enfin à sa première élection présidentielle. En 1995, avec le soutien de Laurent Gbagbo et face à son allié d’aujourd’hui, Henri Konan Bédié, il avait refusé de se présenter, estimant que les conditions de transparence et d’équité n’étaient pas remplies.

En 2000, sa candidature avait été invalidée pour « nationalité douteuse ». L’ancien Premier ministre de Houphouët (1990-1993), au cœur de la tempête politique qui balaye la Côte d’Ivoire depuis quinze ans, arrive donc au bout d’un long chemin fait d’épreuves, d’humiliations, de coups de blues mais aussi, et peut-être surtout, de ténacité. Il n’a en effet jamais renoncé à cet objectif présidentiel, même après avoir échappé de justesse à la mort, en septembre 2002, quand son domicile d’Abidjan a été attaqué et incendié.

Pour bon nombre d’Ivoiriens, ADO, comme ils l’appellent, demeure un mystère. Une sorte de Janus, qui ne laisse personne indifférent. Ses adversaires se plaisent à voir en lui le « plus grand diviseur » du pays, le responsable du coup d’État de décembre 1999 ou le deus ex machina de la rébellion de 2002. Pour ses partisans, il est le seul capable de diriger la Côte d’Ivoire après une telle descente aux enfers : brillant, intègre, rigoureux, bon gestionnaire et ami des institutions internationales.

Enfin, pour ceux qui n’appartiennent à aucun de ces deux camps, sa compétence certaine le dispute à une image un peu trop policée, pas assez « les pieds dans la glaise ». La faute à une éducation et à un parcours personnel qui en ont plus fait un homme du monde qu’un « villageois », mais aussi à une relativement longue absence du pays, jusqu’à une période récente.

L’entretien qui suit a été recueilli fin septembre à Ouagadougou, en marge de la septième réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), dans sa suite de l’hôtel Laico, où il s’est installé, comme Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. C’est un homme résolument optimiste, sur la tenue à bonne date de la présidentielle mais aussi sur ses chances de l’emporter, qui a répondu à nos questions pendant plus d’une heure. Avec la volonté d’incarner l’image d’un leader au-dessus de la mêlée, rassembleur et ouvert, plutôt que celle de « simple » héraut du Nord qui lui a longtemps collé à la peau.

JEUNE AFRIQUE : Le premier tour de l’élection présidentielle est fixé au 31 octobre. Cette fois-ci, c’est la bonne ?

ALASSANE DRAMANE OUATTARA : Très sincèrement, je pense que oui. La plupart des conditions requises sont remplies. Le plus difficile, c’était la liste électorale. Elle est désormais définitive et acceptée par tous. L’encasernement des Forces nouvelles et la réunification du pays sont en cours et ne posent pas de problèmes particuliers. Reste le démantèlement des milices. Mais nous savons que tout ne pourra pas être réglé avant l’élection. Des élections ont été organisées en Afghanistan et en Irak dans des circonstances beaucoup plus difficiles. Il reste quelques détails techniques à régler, notamment au niveau de la Commission électorale indépendante, mais rien qui puisse remettre en question le respect des délais impartis.

La liste électorale retenue vous semble-t-elle équitable ou n’est-elle que le fruit d’un simple compromis politique ?

Cette liste est équilibrée et consensuelle. Elle est donc, et c’est l’essentiel, de nature à éviter la moindre contestation à l’issue du scrutin.

Avez-vous confiance dans les conditions d’organisation du scrutin ?

Ce scrutin sera équitable et transparent, donc oui.

Cela signifie-t-il que vous pouvez vous engager par avance à reconnaître le verdict des urnes ?

Oui, je m’y engage.

Si vous étiez élu, quelle mesure prendriez-vous en premier ?

Avant toute chose, je commencerais par m’adresser aux Ivoiriens pour les exhorter à la paix et au rassemblement. Puis je traduirais ce discours dans les actes en nommant un gouvernement d’union, rassemblant toutes les composantes politiques et la société civile, pour renforcer la cohésion. Dès le lendemain de l’élection, nous travaillerions à la mise en œuvre de l’intégralité de mon programme. Tout cela depuis Yamoussoukro, où je m’installerais après y avoir prêté serment. Car le transfert de la capitale est un projet qui me tient à cœur.

Ce gouvernement d’union inclurait toutes les formations politiques, sans exception ?

Toutes les formations politiques significatives, en tout cas.

Y compris le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo ?

Évidemment.

Quel rôle jouerait Henri Konan Bédié à vos côtés ?

Il est mon aîné et l’ancien président de la République. Nous entretenons des relations de confiance, et j’aurais besoin de ses conseils et de son expérience.

Vous pourriez lui confier un poste d’importance ?

Cela ne dépendrait que de lui.

Et si c’est Henri Konan Bédié qui est élu, vous travailleriez pour lui ?

Bien entendu.

Pourriez-vous être son Premier ministre ?

S’il le souhaite, oui.

Avez-vous déjà abordé la question de la répartition des postes gouvernementaux au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix [RHDP, comprenant, entre autres, le RDR de Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire – PDCI – de Bédié, NDLR] ?

Nous avons récemment demandé au directoire du RHDP de travailler en ce sens, mais nous n’avons pas encore obtenu les résultats des travaux.

À vous écouter, vous êtes les deux meilleurs candidats. Que se passerait-il si vous vous retrouviez au second tour ?

Nous mènerions tous deux une campagne saine, sereine et civilisée. Les Ivoiriens choisiront.

On dit souvent que le report des voix du candidat Ouattara vers le candidat Bédié fonctionne mieux que dans le sens inverse. En avez-vous conscience ?

Nous verrons bien. Mon intime conviction est que, compte tenu du bon fonctionnement du RHDP, le report sera satisfaisant dans les deux cas de figure.

Pensez-vous vraiment être propriétaire de vos voix ?

Je ne suis propriétaire de rien. Mais je considère que nos militants suivront le mot d’ordre du parti. Je pense d’ailleurs la même chose pour le PDCI et les autres partis du RHDP.

Ce scrutin pourrait tourner la page d’une crise qui, finalement, remonte à la mort de Houphouët. À quoi est due la descente aux enfers qu’a connue la Côte d’Ivoire depuis 1993 ?

(Il réfléchit longuement.) C’est une question difficile…

Mais vous vous l’êtes certainement posée…

Je dirais qu’elle a été due à l’absence de jeu démocratique qui nous a conduits à de multiples crises et, donc, à l’instabilité, mais aussi à beaucoup d’incompréhension.

Pensez-vous que cette décennie n’a produit que des effets négatifs ?

C’est une évidence. Il y a peut-être eu du positif pour quelques individus, mais certainement pas pour les Ivoiriens, qui ont beaucoup souffert de cette crise.

Le mandat présidentiel est de cinq ans. Cela vous semble-t-il suffisant ?

La Constitution prévoit un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Je ne vois pas de raison de remettre cela en cause, contrairement à d’autres dispositions qui me semblent être sources de conflit…

Lesquelles ?

Toutes celles qui sont de nature à diviser les Ivoiriens. Il est grand temps, également, de donner plus de garanties aux minorités.

Cela signifie-t-il que vous envisagez de modifier la Constitution ?

Tout à fait.

Pourriez-vous être l’homme d’un seul mandat ?

Je souhaite aider mon pays le plus longtemps possible. Mais je ne me pose pas la question aujourd’hui.

Avez-vous déjà en tête le nom de votre éventuel Premier ministre ?

Non. Tout dépend de la manière dont l’élection se déroulera.

Cela signifie-t-il que, si vous êtes élu, le Premier ministre ne sera pas forcément issu du PDCI ?

Le PDCI pourrait préférer un autre poste.

Comment voyez-vous l’avenir du chef du gouvernement, Guillaume Soro, après l’élection ?

Si tout se passe comme prévu, il aura effectué un excellent travail. Il s’est montré compétent et déterminé. Il a donc un avenir politique certain.

Y compris un avenir de présiden­tiable ?

Oui, je le pense.

Laurent Gbagbo semble désormais « jouer le jeu ». Cela signifie-t-il qu’il existe aujourd’hui un minimum de confiance entre vous ?

Les choses se sont beaucoup améliorées. Même si j’ai été déçu par ses volte-face et les nombreux obstacles mis sur la route de cette élection, ces problèmes appartiennent au passé.

Ce nouveau rapport de confiance date-t-il de votre tête-à-tête du 17 mai dernier ?

Cela a effectivement été un tournant important.

Quelles relations entretenez-vous aujourd’hui ?

Des relations normales. Nous nous parlons régulièrement au téléphone et nous nous voyons dans le cadre des rencontres du Cadre permanent de concertation [CPC, organe mis en place pour assurer le suivi de l’accord de paix de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007 NDLR].

Quel serait son sort si vous étiez élu ?

Il jouirait de tous les droits et avantages dus à un ancien chef de l’État.

Vous pourriez travailler avec lui, lui confier un poste ?

Cela dépendra de lui. En tout cas, je n’aurais aucun problème à le consulter régulièrement.

Et si c’était lui qui l’emportait ?

Très franchement, je ne me pose pas cette question…

Comment envisagez-vous de traiter la question des crimes – charnier de Yopougon, escadrons de la mort, etc. – commis pendant la guerre ?

Je souhaite mettre en place une Commission Vérité et Réconciliation, sur le modèle sud-africain. Il faut nécessairement établir la vérité. Cette commission devra également régler le problème des dédommagements dus aux victimes.

Revenons à l’élection du 31 octobre. Quel type de campagne comptez-vous mener ?

Mon seul souci est de prendre en compte les préoccupations de mes compatriotes. Cela implique une campagne de proximité, être à l’écoute des populations pour pouvoir leur proposer des solutions concrètes. Je me suis déjà rendu dans dix-sept des dix-neuf régions du pays. Le reste, l’invective ou la comparaison avec les autres candidats, si c’est le sens de votre question, ne m’intéresse pas.

Votre programme électoral est certes séduisant, très complet, précis, mais aussi, selon vos détracteurs, utopique et très coûteux : environ 12 000 milliards de F CFA [18,3 milliards d’euros]. Comment comptez-vous financer ces mesures ?

Mon programme est le fruit d’un long travail de terrain et de réflexion. Il est ambitieux mais n’a rien d’utopique compte tenu de mon expérience professionnelle. Je rappelle que la Banque mondiale a préconisé un montant identique pour la Côte d’Ivoire sur cinq ans, après l’élaboration de mon programme. L’amélioration des recettes de l’État, au niveau de l’impôt, de la douane, du secteur pétrolier ou des ressources minières, est un impératif facilement réalisable. L’investissement privé est un autre levier important, que l’on peut estimer à 2 500 milliards de F CFA. Une plus grande maîtrise des dépenses publiques peut dégager des ressources importantes. Enfin, la coopération bilatérale et multilatérale ainsi que l’allègement de la dette constituent également des ressources loin d’être négligeables. La vraie difficulté n’est pas de trouver ces ressources, mais de les gérer pour qu’elles ne s’évaporent plus dans la nature comme par le passé.

Votre programme implique un fort interventionnisme de l’État et de lourds investissements publics. Le libéral que vous étiez se serait-il converti à la social-démocratie ?

J’ai toujours prôné le libéralisme à visage humain. Et la crise financière internationale a rappelé à tout le monde, même aux ultralibéraux, qu’il n’était plus concevable de ne pas tenir compte du social.

Il existe deux filières stratégiques en Côte d’Ivoire : le pétrole et le café-cacao. Êtes-vous pour leur privatisation ou pour leur nationalisation ?

Ni l’un ni l’autre. Le caractère public des établissements de gestion a montré ses limites, mais nous ne pouvons pas tout laisser au privé. Je suis donc pour un partenariat. De même, je préconise un équilibre entre groupes multinationaux et groupes locaux.

Avez-vous confiance dans l’armée ivoirienne ?

Oui. Mais notre armée a trop longtemps été laissée à l’abandon, dans des conditions de travail extrêmement pénibles. Le conflit que nous avons connu a en outre dégradé les relations entre soldats. Nous devons donc désormais faire en sorte que notre armée soit véritablement unifiée, que les militaires se fassent confiance et, surtout, que les Ivoiriens leur fassent confiance. Les forces de défense et de sécurité peuvent compter sur moi pour remplir tous ces objectifs.

Cette armée vous semble-t-elle représentative de la population ?

Non, pas aujourd’hui, en raison des nombreux recrutements parallèles qui, vous le savez, ne reflètent pas la composition sociologique de la Côte d’Ivoire. Il faut se tourner vers l’avenir, faire en sorte que les militaires se sentent véritablement investis d’une mission, celle de protéger leurs concitoyens. Cela passe, entre autres, par l’amélioration de leur formation. Bref, par une vraie réforme.

Êtes-vous pour le droit du sol ou pour le droit du sang ?

Cette décision n’appartient pas au seul président de la République, quel qu’il soit. C’est aux Ivoiriens d’en décider, par voie de référendum ou par la création d’une commission d’experts et de juristes. Gardons cependant tous en tête que l’exclusion et l’injustice sont en grande partie responsables de la crise que nous avons vécue.

Quel rôle joue votre épouse à vos côtés ?

Son rôle est très important. Elle m’accompagne dans ma démarche, y compris sur le terrain. Vous savez également qu’elle a une fondation, Children of Africa, qui fait beaucoup pour les plus démunis. Je suis très fier d’elle et de son engagement.

Que ferez-vous si vous perdez ?

Je poursuivrai ma carrière politique, à la tête de mon parti, et mes activités professionnelles dans le cadre de mon institut, l’Institut international pour l’Afrique. D’autres échéances, législatives ou municipales, nécessitent la poursuite de notre combat. Et, si Dieu me prête vie, j’ai encore beaucoup de temps devant moi…

Comment jugez-vous la médiation de Blaise Compaoré ?

Pas besoin de longs discours : sans lui, nous n’en serions pas là. Je ne peux que lui dire un grand merci.

Vous vous entretenez régulièrement avec le président français, Nicolas Sarkozy, dont vous êtes proche. À quand remonte votre dernière rencontre ?

Nous nous sommes entretenus en août dernier. Nous nous parlons à chacun de mes passages en France. Nicolas Sarkozy est mon ami.

Que pense-t-il réellement de la situation de la Côte d’Ivoire ?

Je ne souhaite pas parler à sa place. Posez-lui la question…

Selon vous, la relation entre la France et la Côte d’Ivoire doit-elle être redéfinie ?

La France elle-même a exprimé le souhait de revoir ses relations avec le continent africain dans sa globalité. La Côte d’Ivoire ne fait évidemment pas exception. Je ne vois pas de problème majeur entre nos deux pays, dont les liens historiques sont très étroits.

En quelques mots, que diriez-vous à un électeur ivoirien hésitant pour le convaincre de voter pour vous ?

La situation du pays est catastrophique, les Ivoiriens souffrent, et la soif de changement est inextinguible. Je pense avoir les solutions aux problèmes que rencontrent chaque jour mes compatriotes, dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures… Ceux qui ont plus de 25 ans ou 30 ans se souviennent de ce que j’ai pu faire pour sortir le pays de la crise lorsque j’étais Premier ministre. Mes priorités seront l’emploi des jeunes et l’amélioration du cadre de vie de tous, je dis bien de tous les Ivoiriens, parce que je rêve d’une Côte d’Ivoire unie et prospère.

jeuneafrique.com

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