Le gouvernement démissionnaire libyen, exilé dans l’Est, a reconnu dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi ne plus contrôler les ministères et services de l’État à Tripoli.
De violents entre les forces du général rebelle Khalifa Haftar et des miliciens islamistes ont fait samedi au moins dix morts à Benghazi, la grande ville de l'est de la Libye. L'aéroport a été touché par des roquettes, rapportent des sources médicales et militaires.
Le premier ministre libyen Abdallah al-Theni a présenté la démission de son gouvernement, en place depuis le mois de mars, au Parlement élu, selon un communiqué publié jeudi soir.
Les corps de 170 migrants africains dont l’embarcation s’est retournée vendredi au large de la Libye ont été retrouvés près de la localité d’Al-Qarabole, à 60 kms à l’Est de Tripoli.
Les corps de quelque 170 migrants africains dont l'embarcation a chaviré vendredi au large de la Libye ont été retrouvés, a indiqué lundi un agent des gardes-côtes libyens.
Réunie à Tripoli, l'Assemblée libyenne sortante a chargé lundi un pro-islamiste de former un "gouvernement de salut national", défiant ainsi ouvertement le cabinet provisoire installé à Tobrouk, dans l'extrême est du pays.
Des miliciens islamistes libyens ont accusé dimanche les Émirats arabes unis et l'Égypte d'être impliqués dans les récents bombardements de leur position près de l'aéroport de Tripoli. Une accusation aussitôt rejetée par les autorités égyptiennes.
L'Egypte a mis en garde lundi contre un possible débordement des violences qui touchent la Libye dans les pays voisins, et assuré qu'il fallait travailler pour y "éviter des interventions" étrangères contre des "groupes terroristes".
Le Parlement libyen a qualifié dans la nuit de samedi à dimanche de "terroristes" les islamistes et les jihadistes qui contestent sa légitimité et affirmé son intention de les combattre en soutenant les forces armées régulières.
Le sud de la capitale libyenne a été visé par un nouveau raid aérien, dirigé contre des miliciens islamistes, mais personne n'est capable de dire avec certitude d'où viennent les avions mystérieux qui semblent prêter main forte aux combattants nationalistes défendant l'aéroport de Tripoli.
Quelque 170 Africains ont disparu en mer vendredi au large des côtes libyennes, dans un nouveau drame de l'immigration clandestine, ayant pour cadre un pays agité par les violences et incapable de contrôler ses côtes.
Amnesty International s'est élevée vendredi contre l'exécution publique en Libye d'un Egyptien accusé de meurtre, attribuée à un groupe jihadiste, estimant que cet acte marque la descente du pays dans l'anarchie totale.
L'assassinat mardi du chef de la police de Tripoli intervient sur fond d'affrontements meurtriers entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport de la capitale libyenne.
Face au chaos libyen, les États frontaliers s'organisent : Le Caire se charge du dossier politique, Alger s'occupe du volet sécuritaire, et Tunis coordonne l'ensemble.
En raison des combats à Tripoli, le nouveau Parlement libyen, issu des élections du 25 juin dernier, s'est installé lundi à Tobrouk. Sans la présence des islamistes, qui ont boycotté la séance.
La confusion autour de la séance inaugurale du nouveau Parlement, convoquée lundi à Tripoli par les islamistes et à Tobrouk (est) par les nationalistes, est l'expression politique des divisions qui minent le pays, déchiré depuis le 13 juillet par les combats entre milice rivales.
Au moins 38 personnes, des soldats pour la plupart, ont été tuées et 50 blessées dans de violents combats entre armée et groupes islamistes ces dernières 24 heures à Benghazi dans l'est de la Libye, ont indiqué des sources médicale et militaire dimanche.
Le gouvernement libyen a mis en garde vendredi contre "l'effondrement de l'Etat" au moment où les combats faisaient toujours rage entre milices rivales à Tripoli pour le 13e jour consécutif.