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Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo forme son gouvernement sans les barons du FPI
le 08/12/2010 16:19:06
Côte d'Ivoire

Le gouvernement de Gilbert Marie N'gbo Aké, Premier ministre de Laurent Gbagbo, a été nommé à Abidjan. En sont absents la plupart des barons du FPI, comme Paul-Antoine Bohoun Bouabré, Marcel Gossio, ou Pascal Affi N’Guessan. Et même s'il fait la part belle à de nouvelles personnalités, il récompense les plus fidèles partisans du régime.

Laurent Gbagbo a enfin nommé son premier gouvernement depuis qu’il a été proclamé président samedi dernier, dans la précipitation, après avoir effectué la veille un véritable coup de force institutionnel. Premier constat : la vieille caste des « refondateurs », éminents membres du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) n’a pas été appelée aux affaires. D’aucuns y verront sans doute une volonté de rendre le gouvernement plus populaire et de marquer un changement, les barons du FPI étant souvent critiqués pour leur train de vie ostentatoire…

Ainsi, ni Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ex-ministre du Plan et du Développement, ni Marcel Gossio (directeur du port autonome d’Abidjan), ni Pascal Affi N’Guessan (ancien Premier ministre et porte-parole du candidat Gbagbo) ne figurent parmi les trente-trois noms retenus. Seule entorse à ce principe : l’ancien ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, est promu du rang de conseiller spécial de Laurent Gbagbo à celui de secrétaire général de la Présidence avec rang de ministre.

Charles Koffi Diby reste avec Ouattara

Le nouveau ministre de l’Économie et des Finances est Désiré Dallo, l’ancien directeur général du port autonome de San Pedro. Laurent Gbagbo n’a donc pas réussi à retourner Charles Koffi Diby, l’ancien grand argentier ivoirien qui a été nommé le 5 décembre ministre de l’Économie et des Finances par le président élu, Alassane Dramane Ouattara. Diby Koffi n’ayant pas été vu le 6 décembre, lors du conseil des ministres présidé par Guillaume Soro, le chef du gouvernement nommé par Ouattara, les spéculations allaient bon train. Mais l’ancien directeur général du Trésor, qui a négocié toutes les annulations de dette de la Côte d’Ivoire ces dernières années et qui jouit de la considération de la communauté internationale reste fidèle au camp de l'ancien Premier ministre…

Autre poste d’importance : celui de l’Intérieur, confié à Émile Guiriéoulou, l’ex-ministre de la Fonction publique et de l’Emploi dans l’ancien gouvernement Soro II. Ce professeur de sciences économiques à la faculté d’Abidjan, ancien député, est un baron du FPI dans l’ouest du pays.

Le portefeuille ultra sensible de la Défense est quant à lui confié à Alain Dogou, qui a commencé sa carrière politique au cabinet de l’ancien ministre de l’Intérieur Émile Boga Dougou, assassiné aux premières heures de la rébellion, en septembre 2002. Puis il a travaillé, toujours à l’Intérieur, avec Paul Yao N’Dré (actuel président du Conseil constitutionnel). Il devient ensuite conseiller du directeur général de l’Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence (ANSI, renseignements). Il est également l’un des trois responsables des écoutes de l’ANSI au palais présidentiel. C’est un membre éminent de l’appareil « sécurocrate » de Laurent Gbagbo.

Sang neuf

Deuxième constat qu’on peut tirer de la composition du gouvernement Gbagbo : la fidélité au pouvoir se trouve bien récompensée dans ce qui ressemble fortement à une opération « sang neuf ». Ainsi, même si on l’attendait à l’Intérieur, Charles Blé Goudé remporte le portefeuille de la Jeunesse et de la Formation professionnelle. À la tête de son cabinet de communication politique (Leader’s Team Communication), le chef controversé des « patriotes » a réussi une mobilisation exceptionnelle de la jeunesse du FPI lors de la campagne présidentielle.

Autre nomination de même acabit : Ahoua Don Melo (Équipement et Assainissement), militant de la première heure au FPI, qui avait réalisé la comptabilité électronique des résultats du candidat Laurent Gbagbo en 2000. Il dirige aujourd’hui le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), une société d’État en charge des grands travaux de Côte d’Ivoire. Le BNETD détient aussi 75 % de la Société informatique de localisation et de sécurité (Sils), qui devait intervenir dans la compilation électronique du scrutin présidentiel de 2010.

Issa Malick Coulibaly, le directeur de cabinet adjoint de Gbagbo et directeur national de sa campagne présidentielle est quant à lui nommé à l’Agriculture, malgré l’échec de sa stratégie de conquête électorale du Nord. Quant à Alphone Voho Sahi, homme cultivé et ancien journaliste, qui a l’oreille du président (dont il est une plume habile), il est récompensé pour avoir assuré une bonne mobilisation des électeurs à Toulepleu (Ouest). Il obtient donc la Culture. Enfin, l’ex directeur général de la Société des transports abidjanais, Philippe Attié, se voit confier l’Industrie.

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Liste du gouvernement :

1 - Premier ministre - Chef du gouvernement : M. Aké Gilbert Marie N’Gbo (qui est à la fois ministre du Plan et du Développement)

2 - Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme : M. Yanon Yapo

3 - Ministre de la Défense et du Service civique : M. Dogou Alain B. Maurice

4 - Ministre de l’Intérieur : M. Émile Guiriéoulou

5 - Ministre Affaires étrangères : M. Alcide Djédjé Illahiri

6 - Ministre de l’Économie et des Finances : M. Désiré Laurent Dallo

7 - Ministre des Mines et de l’Énergie : M. Augustin Kouadio Comoé

8 - Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida : Mme Christine Adjobi Nebout

9 - Ministre de la Construction et de l’Urbanisme : M. Yapo Atsè Benjamin

10 - Ministre de l’Agriculture : M. Coulibaly Issa Malick

11 - Ministre de l’Équipement et de l’assainissement : Ahoua Don Mello

12 - Ministre des Transports : N’Goua Abi Blaise

13 - Ministre Éducation nationale : Anne-Jacqueline Lohouès Oble

14 - Ministre de l’Enseignement technique : Mme Angèle Gnonsoa

15 - Ministre de l’Environnement et des Eaux et Forêts : M. Koffi Koffi Lazare

16 - Ministre de la Fonction publique : Mme Elisabeth Batcho Djékouri épouse Dagbo

17 - Ministre de la Jeunesse de la Formation professionnelle et de l’Emploi : M. Charles Blé Goudé

18 - Ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé : M. Philippe Attey

19 - Ministre de la Femme de la Famille et de l’Enfant : Mme Akissi Danièle Boni Claverie

20 - Ministre des Techniques de l’Information et de la Communication : M. Ettien Amoikon

21 - Ministre de la Communication : M. Ouattara Gnonzié

22 - Ministre de la Culture : Alphonse Voh Sahi

23 - Ministre de la Recherche scientifique : M. Kata Kéké

24 - Ministre des Sports : M. Franck Guéï

25 - Ministre du Commerce : M. Touré Amara

26 - Ministre du Tourisme et de l’Artisanat : Kouamé Secré Richard

27 - Ministre de la Solidarité, de la Reconstruction et de la Cohésion sociale : Mme Anne Gnaoré Tapé

28 - Ministre du Travail : M. Gnamien Messou

29 - Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget : M. Koné Katina Justin

30 - Ministre délégué auprès du ministre de l’Éducation nationale chargé de l’Enseignement supérieur : N’Guessan Yao Thomas

31 - Secrétaire d’État chargé de la Vie scolaire et estudiantine : Mme Lago Daléba Lohan Odette

32 - Secrétaire d’État chargé de la Sécurité sociale : George Armand Alexis Ouégnin

33 - Secrétaire d’État chargé des handicapés : Dogbo Djiréké Raphaël

34 - Secrétaire d’État chargé des Victimes de guerre : M. Dosso Charles Rodel Guirandou

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Afrique, Orient : La Cedeao suspend Abidjan, la Russie tergiverse à l'ONU
le 08/12/2010 16:18:23
Afrique, Orient

Un sommet extraordinaire de la Cedeao a suspendu de ses instances la Côte d'Ivoire, tout en reconnaissant sans détour Alassane Dramane Ouattara (ADO) comme président élu du pays. Mais cette volonté des chefs d'État africains de la région d'inciter Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir n'a pas suffi à convaincre la Russie d'arrêter de bloquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU défavorable au président sortant.

Comme vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi à faire l'unanimité sur une résolution condamnant la position de Laurent Gbagbo, qui se maintient au pouvoir grâce à un coup de force institutionnel. En cause : l'attitude de la Russie, qui aurait des intérêts pétroliers en Côte d'ivoire (on parle d'une implantation de la société Lukoil).

« Nous continuerons demain de discuter sur les contours d'une possible réponse », a indiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de décembre. « La plupart des délégations sont impatientes de parler d'une seule voix » mais « d'autres ne sont pas encore prêtes pour le faire », a-t-elle dit. Faisant évidemment référence à Moscou qu'elle avait accusé un peu plus tôt dans la journée de « pinailler à propos de résolutions qu'elle [la Russie, NDLR] a elle-même votées ». Car pour Rice, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Young-jin Choi, a agi dans le droit fil du mandat qui lui a été donné par le Conseil de sécurité en reconnaissant la victoire de Alassane Dramane Ouattara (54,1 %) face au président sortant Laurent Gbagbo (45,9 %).

« Soutenir le peuple de Côte d'Ivoire »

« Il est temps de parler et de parler clairement dans le cadre d'un effort international unifié pour soutenir le peuple de Côte d'Ivoire », a encore affirmé l'ambassadrice américaine. « Il appartient au président sortant Gbagbo de reconnaître pacifiquement et de façon responsable le résultat et de s'incliner. » « Un seul candidat a remporté l'élection, avec une nette avance », a indiqué Choi par vidéoconférence depuis Abuja (Nigeria). « M. Ouattara est le gagnant du scrutin présidentiel », a-t-il martelé, précisant avoir certifié les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), qui ont eux-mêmes été invalidés par le Conseil constitutionnel (mais pas à l'unanimité), acquis à la cause du président sortant.

Pour la Russie en revanche, selon des diplomates, les quinze membres (dont cinq permanents) du Conseil de sécurité outrepasseraient leur mandat en déclarant Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle. Les consultations au siège des Nations unies à New York l'après-midi ont pourtant eu lieu « à la lumière du communiqué » de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui a tenu mardi à Abuja un sommet extraordinaire des chefs d'États et de gouvernement sur la crise ivoirienne.

Communiqué ferme de la Cedeao

Étaient présents le président en exercice de l'organisation et du Nigeria, Goodluck Jonathan, d'autres chefs d'États comme Blaise Compaoré (Burkina Faso), John Atta Mills (Ghana), Ellen Johnson-Sirleaf (Liberia), Amadou Toumani Touré (Mali), Faure Gnassingbé (Togo), Abdoulaye Wade (Sénégal), ainsi que Youn-jin Choi et Mahamao Ouedraogo, le représentant de Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine (UA), et divers ministres et ambassadeurs de la sous-région.

« À partir d'aujourd'hui, nous suspendons la Côte d'Ivoire de toutes nos activités », a déclaré Goodluck Jonathan. Dans son communiqué final, le sommet s'est montré très ferme. Celui-ci « invite M. Laurent Gbagbo à respecter les résultats de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire tels que certifiés par l'Onuci (mission de l'Onu en Côte d'Ivoire) et à rendre sans délai le pouvoir, dans l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire ». « Nous croyons que le résultat publié par la Commission électorale [...] est le bon. [Alassane] Ouattara est celui que nous reconnaissons comme le président de Côte d'Ivoire », conclut le communiqué. (Avec AFP)

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Congo, République démocratique : Bemba face aux victimes
le 08/12/2010 16:17:44
Congo, République démocratique

Son procès devant la Cour pénale internationale s’est ouvert le 22 novembre. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’ancien vice-président de la RDC joue son avenir politique. Et compte se défendre pied à pied.

La foule se presse dans les escaliers de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye (Pays-Bas). Du haut de ses 2 m, un gaillard en costume de tergal joue des coudes pour dévaler les marches. Malgré un accoutrement qui en impose – béret militaire bordeaux, pantalon et veste de camouflage –, son camarade n’arrive pas à le suivre. En chemin, il échange quelques mots en lingala avec une femme en tailleur blanc. Le ton est vif. Dans la cohue, les cris fusent. « Il est innocent ! » « Vous avez vu cette mascarade ? »

Nous sommes le 22 novembre, il est 19 heures. La première audience de Jean-Pierre Bemba devant la CPI vient de s’achever. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, il a déjà passé trente mois en détention. De RDC, de Belgique, de France, des Pays-Bas, une centaine de personnes sont venues le soutenir face à son accusateur, le procureur argentin Luis Moreno-Ocampo. Bien plus nombreuses que la poignée de journalistes et de représentants d’ONG, elles ont insufflé un peu de l’ambiance noceuse de Kinshasa dans les couloirs sans âme de la CPI.

Mais la Cour a vite retrouvé sa gravité. Après avoir lancé un dernier encouragement à « Jean-Pierre » à travers la vitre qui le sépare du public, la plupart de ses supporteurs ont déserté la salle d’audience dès le deuxième jour. La lourde machine judiciaire s’est alors enclenchée. Elle a adopté le rythme lent de l’interrogatoire des témoins, parfois à huis clos. Les récits sordides se succèdent. Des soldats qui violent une fillette devant son père ligoté ; d’autres qui tirent à bout portant sur un vieillard parce qu’il a refusé de leur donner son canard ; d’autres encore dépouillant des familles de leurs biens – matelas en mousse, postes de radio.

Ancien vice-président de la RD Congo et leader de l’opposition, Jean-Pierre Bemba, 48 ans, joue son avenir politique. À deux ans de la fin d’un mandat non renouvelable, Moreno-Ocampo tient là l’occasion de faire d’une CPI encore jeune (8 ans) une arme de dissuasion dirigée contre des chefs de guerre en puissance. Jusque-là absents des juridictions internationales, les représentants des victimes comptent, eux, faire entendre leur voix – dans les tribunaux pour l’ex-Yougoslavie ou le Rwanda, les procès se limitent à des face-à-face entre défense et accusation. Les juges – trois femmes (la présidente est brésilienne, ses adjointes sont kényane et japonaise) – savent qu’on attend d’elles un verdict impartial, qui ne devra en aucun cas être perçu comme une charge de la communauté internationale contre l’Afrique. À La Haye, chacun risque gros.

Les accusations

Cinq chefs d’accusation pèsent sur Bemba : deux crimes contre l’humanité et trois crimes de guerre. En clair, des viols, des meurtres et des pillages. Ses troupes les auraient commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. À l’époque, Ange-Félix Patassé, le président centrafricain, sous la menace d’un coup d’État, appelle Bemba à la rescousse. Près de 1 500 hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC), la rébellion qu’il dirige, établissent leur quartier général au « PK12 », à 12 km du centre de Bangui. Maisons dévastées, hommes, femmes et enfants violés ou tués : à leur départ, en mars 2003, ils laissent un spectacle de désolation. « Ils battaient une personne quinze fois, vingt fois », explique le témoin 38. La veille, il sanglotait en racontant : « La petite n’avait que 8 ou 9 ans, mais elle était déjà potelée. […] Ils l’ont violée devant sa maison. »

D’après le procureur, « il ne s’agissait pas d’incidents isolés », mais de « tactiques ». Moreno-Ocampo le dit néanmoins clairement : s’étant rarement déplacé jusqu’à Bangui, le leader du MLC n’a ni tué, ni pillé, ni violé de ses propres mains. C’est en tant que « supérieur hiérarchique » qu’il comparaît, accusé d’avoir laissé ses hommes agir alors qu’il savait. « Il a décidé de ne pas réprimer, de ne pas punir », insiste le procureur.

Nul besoin pour l’accusation de démontrer que Bemba a ordonné ces crimes. Il lui suffit de prouver qu’il en était informé et qu’il contrôlait ses hommes. Ainsi, quand le témoin 38 évoque l’une des rares visites de Bemba à Bangui, vêtu « en dignitaire […], à peu près comme maintenant », Fatou Bensouda, la procureure-adjointe – une Gambienne – lui demande : « A-t-il eu alors connaissance des plaintes à l’encontre de ses troupes ? » Réponse : « M. Bemba devait être au courant de tout ce qui se passait dans notre capitale. Beaucoup de voix s’étaient élevées. Même Radio France Internationale avait médiatisé [les faits]. »

L’accusation présentera quarante témoins, dont « treize personnes bien informées au MLC » et une partie qui s’exprimera à découvert. Visage flouté et voix modifiée, le témoin 38 a ouvert le bal le 23 novembre. « Notable » du PK12, il s’exprime dans un français châtié.

Stratégie de défense

Trois avocats défendent Bemba. À la tête de l’équipe, Nkwebe Liriss. Volontiers cabotin, cet avocat à la Cour d’appel de Kinshasa connaissait bien le père de Bemba, Jeannot (décédé en juillet 2009), qui, dit-il, lui a demandé de défendre son fils. Aimé Kilolo, du barreau de Bruxelles, est d’origine congolaise (son père a été ministre sous Mobutu, de 1980 à 1986). Le procès se déroulant pour moitié en anglais, tous deux travaillent avec le Britannique Peter Haynes.


Aimé Kilolo (à g.) et Nkwebe Liriss, deux des trois avocats de la défense.
© M.Kooren/Reuters

Leur stratégie tient en trois points. D’abord, si des hommes du MLC ont pu commettre des crimes en Centrafrique, ces forfaits sont loin d’avoir l’ampleur qu’on leur prête. « Il s’agissait d’actes isolés », explique Liriss à J.A. Rien qui, selon lui, justifie une comparution devant la CPI.

Deuxième argument : ces troupes n’étaient pas sous la responsabilité de Bemba, mais du gouvernement centrafricain, qui les avait appelées. Dès lors, chaque détail compte : leur uniforme, leur nourriture, leur armement. La défense entend prouver que Bangui les prenait en charge et donc les contrôlait. Inversement, l’accusation marque un point lorsque le témoin 38 les décrit comme une horde hétéroclite : « Ces soldats étaient tous chaussés de bottes de maraîchage. Ils n’avaient pas de rangers comme dans les armées conventionnelles. Ils étaient coiffés qui avec des bérets noirs, qui avec des bérets rouges, qui avec des bérets violets. »

Troisième point : « Bemba a agi dans un cadre régional », assène Liriss. Il fait référence à plusieurs sommets africains, qui se sont tenus en 2001 et 2002 à Libreville, Khartoum et Tripoli, et ont entériné l’envoi d’une force africaine à Bangui. Le MLC aurait été associé à l’application des décisions aux côtés de contingents soudanais, djiboutien et libyen.

Les avocats de Bemba disent aujourd’hui n’avoir pas pu faire appel à des témoins sur place, et invoquent le gel des avoirs de leur client, qui le contraint à recourir à une avance mensuelle du greffe de 30 000 euros pour payer sa défense. Liriss prétend même travailler gratuitement : « Pour mon pays, et parce que je suis convaincu de l’innocence de mon client. En son absence, il n’y a pas de répondant face à Joseph Kabila au Congo. »

L’équipe se livre, en revanche, à un contre-interrogatoire serré des témoins de l’accusation. Le 25 novembre, Haynes a commencé avec le témoin 38, cherchant à lui faire préciser des lieux et des dates. Les explications étaient parfois laborieuses.

Le moral de l’accusé

Chemise blanche ou bleu ciel, cravate avec ou sans rayures, lunettes sur le bout du nez ou dans la poche de sa veste : les changements dans la mise de Bemba tiennent à des détails. Encadré de deux vigiles, il reste enfoncé dans son fauteuil, bras souvent croisés autour de son buste imposant. Le plus souvent impassible, il lui arrive d’esquisser un sourire. Narquois ? « Il est très sensible à ce qui se dit, confie un proche. Derrière sa masse, c’est un timide. »

Selon Liriss, Bemba « apprend vite » et participe activement à l’élaboration de sa défense. « Elle occupe 80 % de son quotidien. » Il s’informe « sur ce qui va se dire », rappelle des faits. Mais il ne dicte pas les plaidoiries. « C’est un client sage », poursuit son avocat.

Dans le public, l’ex-patron du MLC peut reconnaître des visages. Adam Bombole, le président du MLC Kinshasa, tiré à quatre épingles. Sa fille aînée, Cynthia, 20 ans, présente le premier jour tandis que les « quatre autres enfants suivent ça sur internet », explique son épouse, Liliane, également dans le public. Son discours n’a pas varié depuis l’arrestation de « Jean-Pierre », en mai 2008 : « Il est confiant, serein. »

Et les autres ?

Ce reproche incessant a le don d’irriter le bureau du procureur : ayant appelé les troupes de Bemba à la rescousse, Patassé devrait se tenir à ses côtés dans le prétoire. Réponse de Moreno-Ocampo : « Nous n’avons pas de preuves pour poursuivre Patassé. » Il ne dissipe pourtant pas le doute. Avant d’inculper Bemba au motif qu’il était le « supérieur hiérarchique » des troupes du MLC à Bangui, le procureur l’a poursuivi en tant que « coauteur » des crimes en Centrafrique. C’est à la demande de la Cour qu’il a changé de mode de responsabilité. Comment peut-il soutenir aujourd’hui que Bemba était le principal commandant des troupes du MLC quand il évoquait, hier, un « plan commun » entre ce dernier et Patassé ? Emeric Rogier, analyste au bureau du procureur, botte en touche : « Sa responsabilité est de ne pas avoir empêché les crimes ni puni leurs auteurs. Nous détenons les éléments qui prouvent qu’il exerçait une autorité et un contrôle effectifs sur ses troupes en Centrafrique. »

Autre point d’interrogation : Bemba avait dépêché des chefs du MLC à Bangui. Notamment Mustapha Mukiza, dont le prénom revient souvent dans la bouche du témoin 38. Général des Forces armées de RD Congo, il commande aujourd’hui la base de Kitona, dans le Bas-Congo. Selon nos sources, il a été interrogé par le bureau du procureur, mais son témoignage a été retiré du dossier. Les membres de la hiérarchie militaire en Centrafrique étaient également censés avoir un droit de regard sur les opérations. Le général Mazi notamment, chef d’état-major adjoint puis conseiller à la présidence à l’époque, aujourd’hui chef d’état-major. Ou le général Yangongo, ministre délégué à la Défense, puis conseiller à la présidence (chargé de la restructuration de l’armée) au moment des faits. Il y avait aussi un gouvernement à Bangui, dirigé par Martin Ziguélé, aujourd’hui dans l’opposition. Pourquoi ne sont-ils pas inquiétés ? « La politique pénale du procureur est de se focaliser sur les plus hauts responsables, répond Rogier. Aucun ordre n’était exécuté sans le consentement de Bemba. »

La suite

Avec l’audition prévue de quarante témoins – sans compter ceux que pourrait convoquer la défense –, le procès doit durer plusieurs mois. Dans le meilleur des cas, les interrogatoires prendront fin en mai 2011. La Chambre rendra ensuite une décision « dans un délai raisonnable ». Quel que soit le verdict, l’une des deux parties fera appel.

En huit ans d’exercice, la CPI n’a encore jamais prononcé de condamnation. Pour présager de l’avenir de Bemba, il faut donc s’en remettre au Statut de Rome, son texte fondateur. Il ne prévoit pas la peine de mort, mais des peines de réclusion pouvant aller jusqu’à trente ans, voire la perpétuité dans les cas les plus graves. Le quartier pénitentiaire de la CPI, dans la banlieue de La Haye, n’ayant pas vocation à héberger les condamnés, Bemba ne pourrait y être détenu s’il était reconnu coupable. Il serait transféré dans un État ayant passé un accord avec la Cour.

Outre la prison, Bemba pourrait être condamné à payer des réparations aux victimes avant même d’avoir fait appel. Elles sont environ 1 500 à être représentées au procès, par trois avocats : les Centrafricains Marie-Edith Douzima Lawson et Julien Zarambaud, rémunérés par la CPI, et l’Italienne Paolina Massida, fonctionnaire à la Cour. Pour participer, les victimes ont dû remplir un formulaire de sept pages, en français ou en anglais, pour certaines avec l’assistance d’un conseil. Seules 6 % d’entre elles ont déjà déposé une demande de réparation. « Le plus souvent, celles qui ont subi des viols ou des meurtres dans leurs familles n’en veulent pas », explique Massida. Compte tenu du nombre élevé des victimes, un dédommagement individuel est peu probable. Des réparations collectives – construction d’une école, d’un hôpital – sont en revanche envisageables.

Sur le papier, l’avenir politique de Bemba est intact. « Rien, dans la loi électorale, ne l’empêche d’être candidat à la présidentielle à Kinshasa », estime Robert Kabamba, chercheur en sciences politiques à l’université de Liège. Seule une condamnation définitive pourrait l’en empêcher. Les chances sont infimes qu’elle intervienne avant le premier tour, prévu pour novembre 2011. Bemba peut même mandater un tiers pour déposer sa candidature, entre mai et juillet prochains. Le fera-t-il ? « Il élabore des projets politiques pour le Congo », assure un proche.

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Côte d'Ivoire : Obama soutient Ouattara et menace Gbagbo de "sanctions ciblées"
le 08/12/2010 16:16:23
Côte d'Ivoire

Dans une lettre adressée en fin de semaine dernière au président Laurent Gbagbo, élu grâce à un coup de force institutionnel, le président américain exhorte celui-ci à quitter le pouvoir ou à faire face à un « isolement accru » et à des sanctions ciblées contre les membres de son régime.

Barack Obama n' y va pas par quatre chemins, selon un de ses conseillers qui s'est exprimé très clairement devant un journaliste de l'AFP, lundi 6 décembre, affirmant que « pour la Maison Blanche, M. [Alassane Dramane] Ouattara est le vainqueur légitime de l'élection » présidentielle ivoirienne du 28 novembre, malgré l'investiture du président sortant Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel samedi dernier.

L'on apprend aussi que le président américain a présenté à Gbagbo, dans une lettre qui lui a été envoyée par voie diplomatique en fin de semaine dernière, le choix qui s'offre à lui : « soit respecter les résultats de [l'] élection et vous écarter », soit « faire face à un isolement accru sur la scène internationale » et « subir les conséquences de vos actes injustes ». Ce qui, en langage diplomatique, est synonyme de représailles, certes non militaires. Comme l'UE, Washington évoque des « sanctions ciblées » vis à vis du régime de Gbagbo et de ses cadres.

Message ferme

Washington ne ferme cependant pas complètement la porte à toute négociation avec le président ivoirien sortant. Il promet par exemple, de « discuter de la façon dont vous [Laurent Gbagbo, NDLR] pouvez continuer à jouer un rôle en Afrique de l'Ouest à l'avenir ». Mais après la carotte, le bâton. « Nous pensons qu'il est important [...] de commencer à parler de mesures telles que des sanctions ciblées, pour envoyer un message ferme sur les conséquences d'un mépris pour le processus démocratique », ajoute le conseiller de Barack Obama.

Interrogé sur le type de sanctions que les États-Unis pourraient prendre, un autre responsable américain évoque « des interdictions de voyager » sur le territoire américain. « Nous travaillons avec nos partenaires pour rendre ces mesures multilatérales, des discussions très actives ont lieu à l'heure actuelle », précise-t-il.

La nouvelle politique américaine envers l'Afrique pourrait ainsi prendre comme exemple la Côte d'Ivoire. La phrase d'Obama est encore dans tous les esprits, et dans ceux de la jeunesse africaine en particulier. Lors de sa visite au Ghana en 2009, celui-ci avait déclaré que le continent « n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions solides ».

La pierre angulaire d'une stratégie dont Gbagbo pourrait être le premier à faire réellement les frais.

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Sénégal : Hissène Habré, accusé en sursis
le 08/12/2010 16:15:37
Sénégal

La récente décision de la Cour de justice de la Cedeao recommandant l'institution d'un tribunal spécial pour le cas Hissène Habré paraît inapplicable, car trop onéreuse. L'UA devrait donc bientôt faire une contre-proposition pour permettre enfin au Sénégal de juger l'ancien dictateur tchadien.

Ils sont nombreux autour de la table, ce 24 novembre, à l’hôtel Méridien Président de Dakar. Il y a là les représentants de l’Union européenne (UE), de l’Union africaine (UA), de la France, des États-Unis, de la Belgique, de l’Allemagne… bref, de tous les bailleurs de fonds qui ont accepté de contribuer au financement du procès de Hissène Habré. Chassé du pouvoir en 1990, après huit années passées à la tête du Tchad, l’ancien dictateur a trouvé refuge au Sénégal. Il s’y trouve encore aujourd’hui.

Mais n’eût été l’insistance des associations de défense des droits de l’homme et des avocats des familles des victimes, la réunion aurait été annulée. Le 19 novembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a en effet déclaré que, seul, le Sénégal ne pouvait pas juger Hissène Habré et a préconisé la mise en place d’un tribunal spécial.

Le 24 novembre, les donateurs ont malgré tout continué à plancher sur le financement d’un procès conduit par la justice sénégalaise. Le budget qui leur avait été proposé par Dakar (27 millions d’euros) a été jugé excessif ; ils se sont donc mis d’accord sur une enveloppe de 8,6 millions d’euros – une proposition élaborée conjointement par des experts de l’UE et de l’UA. Parmi les principaux contributeurs figurent le Tchad, qui s’est engagé à contribuer à hauteur de 3 millions d’euros, l’UE, qui apportera 2 millions d’euros, les États-Unis (1,4 million) ou encore l’UA (à hauteur de 740 000 euros).

Des mois de travail

Le financement prévisionnel a donc été bouclé, mais l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao est venu compliquer davantage encore une affaire en souffrance depuis janvier 2000 – depuis que des victimes du président déchu ont porté plainte devant le tribunal hors classe de Dakar. La mise en place d’un tribunal spécial, du type de celui qui a été créé pour le Rwanda, pour l’ex-Yougoslavie ou pour la Sierra Leone, requiert en effet un cadre juridique sophistiqué, une logistique lourde et des moyens financiers colossaux. D’où le scepticisme de Reed Brody, porte-parole de l’ONG Human Rights Watch : « Ce type de tribunal coûte plus de 70 millions d’euros, explique-t-il. Et il a déjà fallu plusieurs mois et beaucoup de travail pour réunir les 8 millions d’euros nécessaires à l’organisation d’un procès de Habré par la justice sénégalaise. » Reed Brody rappelle aussi que « le comité de juristes africains, qui avait été mandaté en 2006 par l’Union africaine pour étudier les différentes options pour le procès de Habré, avait déjà planché sur l’hypothèse d’un tribunal spécial. Et il l’avait écarté au motif que cela coûterait trop cher et retarderait considérablement la tenue du procès ».

C’est sans doute pour contourner cet écueil que Robert Dossou, avocat et représentant spécial de la Commission de l’UA pour le procès Habré, a souligné que l’UA n’était pas liée par la décision de la Cedeao et qu’elle ne tarderait pas à faire une proposition qui permettra un dénouement rapide. Comme la plupart des organisations de défense des droits de l’homme, Robert Dossou penche pour l’organisation d’un procès à Dakar, dans les limites du budget alloué. Il s’agirait alors de créer un tribunal ad hoc composé de magistrats sénégalais et de ne juger Habré que sur quelques-uns des faits qui lui sont reprochés. Des ambitions donc revues à la baisse, mais qui permettraient de faire comparaître l’ancien président tchadien, en une sorte de remake africain des tribunaux spéciaux qui avaient été créés pour le Timor et pour la Bosnie.

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Algérie : Bouteflika aux Américains : "La France n'a jamais vraiment accepté l'indépendance algérienne"
le 08/12/2010 16:14:30
Algérie

"La France n'a jamais vraiment accepté l'indépendance algérienne" et tente de régler ses comptes avec l'Algérie "en appuyant le Maroc", estimait en 2007 le président algérien Abdelaziz Bouteflika, selon des mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks.

Les Français, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit » du Sahara, a-t-il aussi estimé lors d'une rencontre avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, selon ces mémos rendus publics vendredi soir par le journal Le Monde.

Concernant le Sahara, « si je pouvais résoudre le problème je le ferais », a-t-il aussi assuré. « Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. » Ce qu'il faut c'est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l'aide des Américains », aurait ajouté le président algérien.

Boutéflika préfère Moulay Rachid à Mohammed VI

En février 2008, selon un autre télégramme émis après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu'au lieu de faire preuve d'une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu'ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », les Marocains souhaitent en réalité « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ».

En novembre 2009, le président algérien critique le roi du Maroc, Mohammed VI. « Il n'est pas ouvert, et manque d'expérience », aurait-il dit, alors qu'il semble apprécier son frère, Moulay Rachid, avec lequel il affirme avoir « plaisanté et discuté agréablement » lors d'une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain.

Côté marocain, toujours selon des télégrammes américains, les critiques sont aussi légion contre l'Algérie. Là-bas, expliquent des responsables marocains en juin 2009 au représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques, « pétrifiés » à l'idée du plan d'autonomie pour le Sahara présenté par Rabat.

Les relations algéro-marocaines sont tendues notamment en raison du conflit du Sahara Occidental occupé en 1975 puis annexé par le Maroc.

Rabat propose aux Sahraouis un statut d'autonomie sous sa souveraineté. Mais le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, milite pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination.

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Maroc : La libération de Ould Sidi Mouloud confirmée
le 08/12/2010 16:13:40
Maroc

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) à Genève a confirmé samedi la libération par le Front Polisario d'un ancien responsable sahraoui, accusé d'espionnage au profit du Maroc.

« Je confirme que nous l'avons accompagné en Mauritanie et qu'il va bien », a déclaré une porte-parole du HCR, Sybella Wilkes, dans un e-mail adressé à l'AFP.

Un collectif de juristes français s'était félicité vendredi de la remise au HCR à Nouakchott de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui était détenu depuis le 21 septembre par le Polisario, qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental.

Ancien chef de la police sahraouie, M. Ould Sidi Mouloud avait été arrêté le 21 septembre sous l'accusation d'espionnage au profit du Maroc, selon le Front Polisario, qui avait annoncé le 6 octobre sa libération prochaine, « à la demande des organisations internationales des droits de l’homme ».

En août, lors d'une conférence de presse, M. Ould Sidi Mouloud, ex-membre de la direction générale du Front Polisario, avait exprimé sa volonté de sensibiliser les populations sahraouies des camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) au projet d'autonomie proposé par le Maroc.

Son arrestation avait été vivement condamnée par le Maroc mais aussi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le royaume chérifien. Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options : rattachement au Maroc, indépendance, ou autonomie sous souveraineté marocaine.

Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.

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Égypte : Domination sans partage de l'Assemblée par le parti de Moubarak
le 08/12/2010 16:12:42
Égypte

Le parti du président égyptien Hosni Moubarak va contrôler près de 83 % de l'Assemblée après des législatives marquées par des accusations de fraude, renforçant sa domination sur une chambre où les islamistes sont désormais absents et l'opposition laïque reste marginale.

Le Parti national démocrate (PND) a remporté 420 sièges sur 508 en lice lors de ce scrutin dont le second tour s'est tenu dimanche, a indiqué lundi soir le ministère de l'Information.

Quatorze sièges sont allés à l'opposition et 70 à des indépendants. Quatre sièges ont par ailleurs été invalidés.

Le PND s'était retrouvé en position d'hégémonie après le boycottage du second tour par les principales formations de l'opposition islamiste et laïque. Il avait remporté 209 sièges au premier tour et 211 au second.

Le parti au pouvoir détenait près de 70% des sièges dans la chambre sortante.

Parmi les députés d'opposition on compte six candidats du parti libéral Wafd, élus malgré le boycott du scrutin par leur formation.

Les Frères musulmans absents de la vie parlementaire

Le Wafd, premier parti de l'opposition laïque, et les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte qui n'a remporté aucun siège au premier tour, avaient annoncé qu'ils se retiraient de la course en dénonçant une première phase marquée par des fraudes et des violences, ce qu'a démenti le gouvernement.

Les Frères musulmans, qui avaient enregistré un succès historique en 2005 en raflant un cinquième des sièges, seront désormais absents de la vie parlementaire.

L'Assemblée du peuple, la plus importante des deux chambres du Parlement, compte 508 députés élus, plus dix qui seront nommés prochainement par M. Moubarak.

Ces législatives se tenaient dans un climat d'incertitude politique avant la présidentielle prévue dans un an, à laquelle le raïs, 82 ans dont 29 au pouvoir, n'a pas encore fait savoir officiellement s'il se présenterait.

Les deux tours ont été marqués par des accusations de fraude massive.

La Coalition indépendante pour l'observation des élections, qui fédère des associations issues de la société civile égyptienne, a estimé lundi que "la légitimité de l'Assemblée était fortement en question", affirmant que les deux tours ont été marqués par "des irrégularités à grande échelle qui ramènent l'Egypte au moins 15 ans en arrière".

Critiques internationales

Après les Etats-Unis, l'Union européenne a à son tour critiqué lundi les conditions dans lesquelles s'est déroulée cette consultation électorale par la voix de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.

Mme Ashton a exprimé son "inquiétude" devant "les irrégularités, l'accès limité accordé aux observateurs indépendants et aux représentants des candidats dans les bureaux de vote, les restrictions frappant la presse aussi bien que les arrestations de militants de l'opposition, dont il a été fait état".

Le gouvernement pour sa part ne reconnaît que des irrégularités limitées, sans conséquence selon lui pour la validité du vote.

Le Premier ministre Ahmad Nazif a assuré lundi qu'il n'y avait eu "aucune interférence" de la part de la police et des autorités dans le processus électoral.

Même si la large victoire du PND ne faisait pas de doute, une partie de la presse et des commentateurs s'interrogeait avant même la publication des résultats sur les risques d'un retour à un régime de "parti unique" de fait.

"Le PND est passé de la domination au monopole", estimait lundi l'éditorialiste du journal indépendant al-Chourouq Salama Ahmad Salama.

Pour Amr Hamzawi, du centre d'études américain Carnegie, "l'image de ces élections renvoie à la période d'avant 1970", quand l'Egypte du président Nasser vivait officiellement sous un régime de parti unique.

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Guinée : Sékouba Konaté, le nouveau chef des opérations de paix de l'Union africaine
le 08/12/2010 16:11:31
Guinée

Le général guinéen Sékouba Konaté, toujours officiellement président de la Guinée, a été chargé de mettre en place la future "Force africaine en attente", et de superviser la planification des opérations de paix de l'Union africaine.

Il voulait prendre une retraite calme et bien méritée après avoir remis le pouvoir aux civils en Guinée. Mais c'est vers une autre prestigieuse mission que Sékouba Konaté semble finalement se diriger.

Le - toujours officiellement - président guinéen Sékouba Konaté, vient d'être nommé « Haut représentant de l'Union africaine (UA) pour rendre opérationnelle la Force africaine en attente (FAA) » par le président de la Commission de l'organisation, Jean Ping.

Prestige de la transition

Ce héros de la démocratisation de la Guinée, dont l'accession au pouvoir avec l'appui des Américains et des Français a été éclairée par des télégrammes diplomatiques publiés par WikiLeaks le week-end dernier, devrait donc superviser la mise en place de la future force de paix de l'UA. Il aura ainsi à s’occuper de « la planification et de la gestion des opérations de maintien de la paix ».

Il semble que son prestige, après le succès de la transition guinéenne, lui ait permis d'obtenir ce poste. Il « a conduit de façon transparente et patriotique la période de transition qui a abouti à l'élection présidentielle de juin et novembre 2010, et au retour de l'ordre constitutionnel », rappelle l'UA dans son communiqué.

La date de sa prise de fonction n'a pas été précisée, mais Sékouba Konaté est pour l'instant soigné au Maroc, et est toujours officiellement président de la Guinée et ministre de la Défense.

Le nouveau président élu Alpha Condé lui avait pourtant annoncé son intention de le reconduire à ce dernier poste, afin de mener à bien la réforme de l'armée guinéenne. Ce qu'il s'était dit prêt à faire à la mi-novembre.

La nomination de Sékouba Konaté intervient « à un moment crucial » dans la mise en place de la FAA assure l'UA. Celle-ci doit être constituée de cinq brigades de « soldats de la paix » africains, devant à terme se substituer aux opérations de maintien de la paix de l'ONU.

Il devra notamment intervenir auprès des États membres de l'UA pour les inciter à contribuer au fonctionnement de cette force et « consolider les progrès déjà enregistrés ». Le général Konaté devrait aussi participer à la planification de l'Amisom, la force de l'UA en Somalie.

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Afrique : Le Parti au pouvoir d'Egypte remporte 420 sièges aux législatives
le 07/12/2010 19:25:55
Afrique

LE CAIRE, 6 décembre (Xinhua) -- Le Parti national démocratique (NDP, au pouvoir) d'Egypte a remporté une victoire écrasante aux élections législatives du pays, selon les résultats définitifs annoncés lundi par la Haute commission des élections (HEC).

Le NDP, parti du président Hosni Moubarak, a décroché 420 sièges, soit environ 83% du total de 508 sièges disputés, lors des élections de l'Assemblée populaire dont le second tour s'est achevé dimanche, a déclaré le porte-parole de la HEC, Sameh el-Kashef, lors d'une conférence de presse tenue lundi soir.

Les partis d'opposition ont obtenu 15 sièges au total, le Wafd devenant le plus grand parti d'opposition en remportant six sièges, suivi par le Tagammu (cinq sièges), tandis que les candidats indépendants en ont décroché 69 au total.

Le taux de participation des électeurs au vote était de 27%, contre un taux de 35% au premier tour de l'élection, a ajouté M. el-Kashef.

Les deux blocs d'opposition majeurs, les Frères musulmans et le parti libéral Wafd, avaient décidé de boycotter ce second tour suite aux fraudes et violences signalées lors du premier tour le 28 novembre. Toutefois, certains candidats du Wafd ont rompu le boycott et participé au vote en tant que candidats indépendants.

Les Frères musulmans, mouvement officiellement interdit qui contrôlait un cinquième des sièges de l'Assemblée populaire sortante, n'en a pas récolté un seul lors de ces nouvelles élections.

Le NDP avait décroché 209 des 211 sièges attribués dès le premier tour de scrutin. Quelque 566 candidats, dont 383 du NDP, se disputaient les 283 postes de députés restants lors d'un second tour opposant ceux qui n'avaient pas réussi à rassembler 50 pourcent des suffrages au premier tour.

Le Premier ministre égyptien Ahmed Nazif, a qualifié lundi ces élections législatives de meilleur vote dans l'histoires des élections d'Egypte, en promettant que son gouvernement enquêterait sur les fraudes présumées dans le vote.

Selon des analyses, la victoire écrasante du parti au pouvoir dans les élections législatives, devraient paver la voie pour sa victoire dans l'élection présidentielle prévue l'année prochaine. Le président Moubarak n'a pas encore déclaré s'il se disputerait pour un nouveau mandat. De hauts fonctionnaires du parti au pouvoir ont déclaré que le président Moubarak serait le candidat du parti s'il en a l'intention d'y participer.

Avec une population totale de 78 millions de personnes, l'Egypte joue un rôle important dans les affaires régionales du Moyen-Orient.

french.news.cn/afrique

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Afrique, Orient : Entretien entre le président burkinabé et le Premier ministre nigérien
le 07/12/2010 19:24:50
Afrique, Orient

OUAGADOUGOU, 6 décembre (Xinhua) -- Le président burkinabé Blaise Compaoré a reçu en audience, lundi à Ouagadougou, le Premier ministre du Niger, Mahamadou Danda, présent à Ouagadougou dans le cadre du lancement de la campagne de vaccination contre la méningite.

Les deux hommes ont discuté de la situation socio-politique au Niger où la transition se déroule normalement et évoqué le lancement de la campagne de vaccination contre la méningite.

Après l'entretien, M. Danda a affirmé avoir informé le président Compaoré de l'évolution du processus de restauration de la démocratie au Niger.

Il a déclaré que tout se déroule normalement comme prévu et l'agenda de la transition sera respecté et les différents scrutins interviendront.

La constitution, rappelle-t-on, a été promulguée le 26 novembre 2010 de manière solennelle et le collège électoral a été convoqué pour le premier tour de la présidentielle et les législatives prévues les 8 et 31 janvier 2011.

"Tout se passe de manière consensuelle et apaisée et il y a une parfaite convergence au niveau de la classe politique, la société civile et ceux qui ont la charge de gérer la transition", a-t-il conclu.

french.news.cn/afrique

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Algérie : Les Etats-Unis saluent le rôle "leader" de l'Algérie dans la lutte anti-terroriste au Sahel
le 07/12/2010 19:24:08
Algérie

ALGER, 6 décembre (Xinhua) -- Le général-major David R. Hogg, commandant des forces terrestres du commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), a salué lundi à Alger le rôle "leader" de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

"La situation au Sahel est une question régionale et l'Algérie joue un rôle leader dans la lutte contre le terrorisme dans cette région", a déclaré le responsable militaire américain au cours d'un point de presse animé dans l'ambassade des Etats-Unis à Alger.

"Nous sommes impressionnés par les progrès réalisés dans ce domaine",a-t-il souligné.

A la question de savoir si les Etats-Unis pourraient intervenir dans la région, le général-major Hogg a affirmé que l'appui de son pays "ne pourra se faire sans une demande émanant des pays de la région".

"Il y a des opérations qui sont menées au Sahel à partir d'une approche régionale de lutte contre le terrorisme, grâce au rôle leader des forces armées algériennes", a-t-il ajouté, se félicitant des "énormes progrès" réalisés en matière de lutte contre ce fléau "même si du travail reste à faire".

A une question de savoir si les Etats-Unis comptaient transférer le siège de l'Africom vers un pays africain, il a souligné qu'il n'y avait ni une décision ni une volonté de le transférer vers un pays africain.

"Nos efforts sont concentrés sur le moyen de réussir notre mission et renforcer notre coopération avec les pays africains", a- t-il affirmé, indiquant que "notre souci majeur est de trouver le meilleur moyen susceptible d'aider à professionnaliser les armées des pays africains qui le demandent".

Par ailleurs et concernant la situation en Côte d'Ivoire, il a indiqué que son unité peut mener des opérations d'évacuation de civils suite à une demande de l'ambassade américaine dans ce pays, précisant que ce genre d'intervenions nécessite le respect de certaines procédures.

Le général-major Hogg est commandant des forces terrestres de l'Africom depuis juin 2010. son unité est basée à Vicence (Italie).

french.news.cn/afrique

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Algérie : Algérie : deux chefs d'islamistes armés tués à Boumerdès
le 07/12/2010 19:23:37
Algérie

ALGER, 6 décembre (Xinhua) -- Les forces de sécurité ont abattu dimanche deux chefs d'islamistes armés de la Katibat el Arkam de l' ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a rapporté lundi le quotidien francophone El Watan sur son site internet.

L'"émir" de cette phalange d'islamistes armés, Habib Mourad, alias Nouh, ainsi que son adjoint, Abdeslam Samir, chargé de la communication au sein de la même organisation, ont été tués dimanche vers 19h00 à Haouche Bengriche, au lieudit Boulefrad, entre Legata et Bordj Menaiel, à 20 km à l'est de Boumerdès (à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger).

Les deux islamistes armés sont tombés dans une embuscade que leur ont tendue les forces de sécurité suite à des renseignements faisant état de leurs déplacements.

Le responsable de la katibat al Arkam est natif de Zemouri et était âgé de 25 ans. Il avait rejoint le maquis en 2004, juste après un attentat perpétré dans sa ville natale auquel il avait contribué en tant que membre des réseaux de soutien au GSPC, indique une source sécuritaire.

french.news.cn/afrique

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Tunisie : Les responsables des organes de police et de sécurité arabes se réunissent à Tunis
le 07/12/2010 19:23:09
Tunisie

TUNIS, 6 décembre (Xinhua) -- La 34ème conférence des responsables des organes de police et de sécurité arabes se tiendra les 8 et 9 décembre courant à Tunis, a annoncé lundi le Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), basé à Tunis.

Les responsables des organes de police et des délégations sécuritaires de pays arabes, des représentants de la Ligue des États arabes, de la Faculté Nayef des sciences sécuritaires et d'Interpol prendront part à cette conférence, a indiqué le CMAI dans un communiqué.

L'objectif de cette rencontre annuelle est d'examiner les voies de renforcement de la sécurité et de la stabilité dans les pays arabes, de consolider l'action sécuritaire arabe commune, ainsi que la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, ajoute son communiqué.

L'ordre du jour de cette conférence comporte plusieurs axes liés notamment à l'examen des plans nationaux de sécurité, le terrorisme de l'informatique et les moyens de lutte contre les crimes.

french.news.cn/afrique

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Guinée : L'UE applaudit les résultats des élections présidentielles en Guinée
le 07/12/2010 19:22:28
Guinée

BRUXELLES, 6 décembre (Xinhua) -- La Haute Représentante de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, et le Commissaire au développement, Andris Piebalgs, ont applaudi lundi les résultats des élections présidentielles en Guinée.

Mme Ashton et M. Piebalgs se sont félicités des résultats finaux du deuxième tour des élections présidentielles en Guinée tenu le 7 novembre dernier.

"L'achèvement pacifique du deuxième tour des élections présidentielles confirme les progrès de la Guinée vers la démocratisation et l'Etat de droit", ont-ils commenté dans un communiqué de presse.

Ils ont salué "particulièrement les deux candidats pour leur respect des institutions républicaines et pour leurs messages réciproques d'ouverture et les appels au calme auprès de leurs partisans".

Selon Mme Ashton et M. Piebalgs, le processus en Guinée " apportera des effets bénéfiques sur la stabilisation de la sous- région".

Ils ont souhaité que le nouveau président Alpha Condé cherchent "des solutions inclusives pour le redressement de la Guinée", tandis que "l'organisation dans le meilleur délai des élections législatives et municipales est une autre étape fondamentale pour la renaissance et le développement de la Guinée, en ligne avec les engagements souscrits dans les consultations avec l'UE".

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Afrique : Niger: la Police nationale en formation de maintien de l'ordre au cours du processus électoral
le 07/12/2010 19:21:52
Afrique

NIAMEY, 6 décembre (Xinhua) -- Plus de 1.500 éléments de la Police nationale et de la police municipale du Niger assiste à un séminaire de formation sur le rôle de la police dans le processus électoral depuis lundi à Niamey.

Le séminiare est organisée conjointement par l'Ecole nationale de la Police (ENP) et l'Institut Danois des Droits de l'homme ( IDDH), cette formation.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Abdourahamane Gousmane a expliqué que ce séminaire de formation permettra aux éléments des Forces de défense et de sécurité d'être outillés aux techniques spécifiques liées au processus électoral relativement dans son aspect du maintien de l'ordre dans les bureaux de vote et leurs alentours.

"La sécurisation des votes est un gage de la transparence et de la sincérité des votes émis par les électeurs", a-t-il dit.

Le directeur général de la Police nationale, le Commissaire divisionnaire, Souley Garba, a affirmé qu'il est plus que certain que les agents seront munis à la fin de cette formation, des connaissances leur permettant de comprendre le rôle de la police au cours du processus électoral, d'appréhender le type de violences auxquelles la police peut faire face pendant le déroulement des élections et de connaître les fraudes lors du vote.

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Gabon : Gabon : l'Assemblée nationale entame la révision de la Constitution
le 07/12/2010 19:21:15
Gabon

LIBREVILLE, 6 décembre (Xinhua) -- L'Assemblée nationale gabonaise a entamé lundi l'examen du projet de révision de la Constitution en présence du Premier ministre gabonais Paul Biyoghé Mba venu défendre le projet initié par le chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba.

"Je viens devant la Commission des Lois et des Affaires administratives de l'Assemblée nationale présenter et soutenir le projet de loi portant révision de la Constitution de notre République que le gouvernement a adopté le 19 octobre dernier et qui vous a été transmis en respectant toutes les procédures légales en vigueur", a déclaré M. Biyoghé Mba.

Le 19 octobre, le gouvernement avait annoncé la décision de réviser la Constitution à l'initiative du président Ali Bongo Ondimba. La révision concerne des modifications relatives à certaines dispositions pertinentes de la Constitution, notamment sur trois paragraphes et 36 articles, a expliqué le gouvernement dans un précédent communiqué.

L'opposition, minoritaire à l'Assemblée nationale, conteste cette révision qu'elle juge peu opportune. Pour elle, la révision devrait porter sur le retour aux élections à deux tours ( actuellement toutes les élections politiques ont lieu à un seul tour) et sur la limitation des mandats présidentiels à 2.

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Côte d'Ivoire : Ban Ki-moon "profondément préoccupé" par le conflit politique en Côte d'Ivoire
le 07/12/2010 19:20:42
Côte d'Ivoire

NEW YORK (Nations Unies), 6 décembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "demeure profondément préoccupé" par la situation tendue post-électorale en Côte d'Ivoire et a eu des discussions à ce sujet avec nombre de dirigeants africains par téléphone, a indiqué lundi son porte-parole Martin Nesirky au siège de l'ONU à New York.

Le secrétaire général de l'ONU maintient ses contacts avec d'importants leaders politiques africains, a-t-il dit.

"Il est en contact étroit avec plusieurs leaders mondiaux, y compris le président Blaise Compaore du Burkina Faso, le président Goodluck Jonathan du Nigeria, actuel président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Le président Bingu wa Mutharika du Malawi, qui assume actuellement la présidence de l'Union africaine, ainsi que Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine", a fait savoir M. Nesirky.

"Il a aussi discuté avec l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui est maintenant en Côte d'Ivoire au nom de l'Union africaine", a-t-il ajouté.

Pendant le weekend, M. Ban Ki-moon avait souligné que les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, certifiée par son représentant spécial pour la Côte d'Ivoire Choi Young-jin, avaient été reconnus par la communauté internationale.

Vendredi dernier, il avait exprimé son soutien à son représentant spécial et félicité Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne, l'exhortant à oeuvrer pour une paix durable.

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Afrique, Orient : Le Président du Burkina Faso au sommet de la CEDEAO à Abuja
le 07/12/2010 19:19:55
Afrique, Orient

OUAGADOUGOU, 6 décembre (Xinhua) -- Le président burkinabé Blaise Compaoré effectuera, mardi, une visite de travail de 24 heures à Abuja au Nigéria où il prendra part au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la situation socio-politique en Côte d'Ivoire, annonce un communiqué de presse de la direction de la communication de la présidence du Faso publié lundi.

Au cours de son séjour, le président du Faso aura des entretiens avec son homologue nigérian Goodluck Jonathan pour aborder la situation en Côte d'Ivoire.

Les dirigeants de la CEDEAO entendent développer des initiatives pour ramener la concorde et la paix dans ce pays où depuis la proclamation des résultats du deuxième tour de l'élection présidentielle, il y a deux présidents et deux Premiers ministres.

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Afrique : Sékouba Konaté nommé haut représentant chargé de la force de réserve de l'UA
le 07/12/2010 19:19:00
Afrique

ADDIS-ABEBA, 7 décembre (Xinhua) -- Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a nommé Sékouba Konaté, président guinéen de transition et ministre de la défense nationale, haut représentant de l'UA chargé de mettre en oeuvre la force de réserve de l'UA (ASF).

L'ASF est chargée de la planification stratégique et de la gestion des opérations de soutien à la paix de l'UA.

Selon un communiqué à la presse, l'ASF constitue l'un des piliers de l'architecture de la paix et de la sécurité sur le continent, conformément au Protocole sur l'établissement du Conseil de paix et de sécurité (PSC) de l'UA, et a pour mission de mener des opérations de soutien à la paix ainsi que des missions d'intervention en cas de génocide, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité, conformément à l'Acte constitutif de l'UA.

Né en juin 1964, à Conakry, le général Konaté a été formé à l'Académie royale de Meknès, au Maroc, et a étudié à l'Ecole d'infanterie de Monpellier, à l'Ecole des troupes aéroportées de Pau, en France, ainsi qu'en Chine.

Avec l'application des feuilles de route I et II, qui couvrent les périodes 2005-2008 et 2008-2010, des progrès significatifs ont été enregistrés dans la création de l'ASF, tels que l'établissement de brigades régionales et l'adoption de documents politiques de la force armée de l'UA concernant la doctrine, la logistique et les procédures habituelles d'opération.

Le général Konaté sera chargé d'effectuer des consultations avec les Etats membres de l'UA au plus haut niveau et concentrera ses efforts dans la mobilisation des Etats membres et des régions, en vue de consolider le processus de mise en oeuvre de l'ASF et de faciliter l'application de la Feuille de route III, qui couvrira la période 2011-2015, explique le communiqué.

french.news.cn/afrique

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