Au terme d’une semaine de heurts, la mobilisation des Frères musulmans semblait s’essouffler, hier. Les islamistes pourraient désormais opter pour des actions plus radicales.

Trente-six détenus islamistes sont morts dimanche asphyxiés par du gaz lacrymogène pendant une tentative d'évasion selon la police égyptienne, les partisans de Mohamed Morsi annulant des manifestations au Caire par "sécurité" après près de 800 morts en cinq jours.

Trente-six détenus islamistes égyptiens ont été tués dimanche, asphyxiés par des gaz lacrymogènes, dans une tentative d'évasion durant leur transfert du Caire vers une prison de la banlieue, a annoncé l'agence de presse d'Etat Mena, assurant que le convoi de la police a été attaqué par des hommes armés.

Les gouvernements de l'Union européenne s'interrogent sur la meilleure manière d'utiliser leurs liens économiques avec l'Egypte pour persuader les autorités de transition de trouver un compromis pacifique avec les partisans du président déchu Mohamed Morsi.

Des soldats égyptiens ont pénétré samedi matin, sans avoir recours à la force, dans une mosquée du Caire où sont retranchés de nombreux partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, selon des images de chaînes de télévision.

Le mouvement islamique du Hamas "n'interfère aucunement de manière politique ou militaire dans les affaires internes égyptiennes ou dans le Sinaï", selon le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh.

Les partisans du président islamiste Mohamed Morsi retranchés dans une mosquée du centre du Caire ont tous été évacués samedi après-midi, ont annoncé à l'AFP des sources au sein des services de sécurité.

L’Égypte se prépare à de nouvelles manifestations samedi 17 août après l'appel des islamistes à protester quotidiennement, tandis que la police a poursuivi à l'aube le siège d'une mosquée du Caire où sont retranchés de nombreux manifestants, après une journée de violences qui a fait plus de 83 morts.

Hassine Abassi, secrétaire général de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT), s'est dit prêt à user de l'influence de la principale centrale syndicale du pays pour sortir de la crise politique, mais il a réfuté tout parallèle avec la situation en Egypte.

Un précédent bilan à partir de chiffres officiels et d'un décompte de l'AFP faisait état de 83 morts au moins.

Pas de réaction publique sur les événements en cours en Egypte. La consigne du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à ses ministres est très claire. Objectif : préserver les liens de l'Etat hébreu avec l'armée égyptienne, stratégiques face au développement des groupes islamistes au Sinaï.

La police a évacué samedi tous les islamistes retranchés dans une mosquée du Caire, au cours d'une nouvelle opération violente avec des échanges de tirs nourris, au quatrième jour de heurts ayant fait plus de 750 morts en Egypte.

Mahmoud Badr, l'un des trois fondateurs de l'initiative Tamarod qui a largement contribué à l'éviction de Mohamed Morsi, a exprimé samedi son soutien à l'armée et juge que le bilan de la répression contre le camp islamiste est le "prix élevé" à payer pour libérer l'Egypte de "l'organisation fasciste des Frères musulmans".

La journée de samedi a été marquée par de nouvelles violences au Caire, où des pro-Morsi ont été délogés d'une mosquée qu'ils occupaient par la police. Au moins 750 personnes ont perdu la vie depuis le début des heurts il y a quatre jours.

Environ 250 partisans supposés des Frères musulmans égyptiens sont visés par une enquête du parquet pour meurtre, tentative de meurtre et terrorisme, rapporte samedi 17 août l'agence de presse MENA.

La Turquie a décidé jeudi de rappeler son ambassadeur en Egypte pour des consultations après les affrontements entre forces de sécurité égyptiennes et manifestants soutenant le président déchu Mohamed Morsi, ont rapporté les médias turcs.

Les représentants des 28 Etats membres de l'UE se réuniront lundi à Bruxelles pour faire le point sur la situation en Egypte où des violences ont fait près de 600 morts, a annoncé vendredi le Service d'action extérieure de Catherine Ashton.

Les dirigeants des principaux pays européens ont entamé vendredi des consultations pour "porter un message européen fort" sur les événements en cours en Egypte, où de nouvelles violences ont éclaté entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et les forces de l'ordre.

Les violences entre partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, mobilisés par milliers, et forces de l'ordre ont fait au moins 70 morts vendredi 16 août en Egypte, avec des quartiers entiers transformés en champs de bataille. L'escalade de la violence s'est faite progressivement depuis le 3 juillet, date de la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi.

Les pays scandinaves ont même décidé de rapatrier les touristes, à l'instar de la Suède, la Norvège ou encore la Finlande.