Maroc : Les élites maghrébines en conclave à Casablanca
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le 18/02/2011 15:28:53 |
20110218 Xinhua CASABLANCA (Maroc), 18 février (Xinhua) -- Les participants à un colloque qui se tient jusqu'à vendredi à Casablanca sous le thème «Les élites maghrébines: les soubassements, les itinéraires et les influences» ont souligné que la région du Maghreb a connu plusieurs tentatives visant la création d'union entre les cinq pays, mais ces essais n'ont pas été couronnés de succès.
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Maroc : Le Maroc relance les discussions sur un traité international sur le commerce des armes
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le 28/01/2011 17:09:20 |
20110128 Xinhua RABAT 28 janvier (Xinhua) -- Les représentants de 26 Etats, ainsi que des organisations régionales et internationales et la société civile vont discutés, du 2 au 4 février à Casablanca (80 km au sud de Rabat), des transferts d'armes classiques et des possibilités pour améliorer leur contrôle à l'aide d'un nouvel instrument international qui fait actuellement l'objet de négociations aux Nations Unies, le Traité sur le commerce des armes (TCA).
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Maroc : Le Mauritanien qui s'est immolé par le feu est mort au Maroc
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le 24/01/2011 09:56:47 |
Le Mauritanien qui avait tenté de se suicider par le feu lundi, non loin de la présidence de la République en plein centre de Nouakchott, est mort samedi matin dans une clinique privée de Casablanca (Maroc), où il avait été évacué pour subir des soins spéciaux, a appris Xinhua auprès de ses proches.
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Maroc : Voyage au coeur des réseaux
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le 09/12/2010 16:53:32 |
Décideurs politiques, hauts fonctionnaires, patrons, avocats, journalistes, hommes de culture... Ils incarnent la passerelle entre les deux rives de la Méditerranée. Une histoire d’amitié, de rivalités, de business et de petits secrets.
Comparaison n’est pas raison. Il y a six mois, J.A. publiait une longue enquête sur la résurgence des réseaux de la néo-Françafrique, soulignant à la fois leurs interconnexions multiples et leur centralisation, à Paris, entre les mains d’une poignée de décideurs multicartes. Rien de tel au Maghreb. D’abord parce que la France n’a jamais eu de politique maghrébine au sens où l’on parle de politique africaine, mais des politiques franco-marocaine, franco-algérienne, franco-tunisienne distinctes. Ensuite parce que les identités (et parfois les rivalités) sont à ce point marquées entre ces pays de la rive sud de la Méditerranée qu’il est quasi impossible pour un lobbyiste, par exemple, de travailler avec plus d’un d’entre eux à la fois. Enfin parce que ces réseaux opèrent depuis toujours à fronts renversés : ils sont beaucoup plus des agents d’influence des régimes maghrébins en France que des vecteurs de la politique française au Maghreb.
On ne trouvera donc, dans l’enquête qui suit, guère de passerelles parisiennes entre les cinq pays de la fantomatique Union du Maghreb arabe. Tout juste une appétence commune et de plus en plus envahissante pour le « business first ».
Ainsi le réseau franco-libyen se résume-t-il pratiquement à cela, tant il est vrai que le régime du colonel Kaddafi a toujours su mille fois mieux vendre ses appas financiers que son image de marque. Même chose, finalement, pour l’Algérie, le sécuritaire en plus. Par volonté politique, Alger n’a jamais voulu jouer de l’atout qu’auraient pu représenter en France les réseaux militants issus de la guerre de libération et encore moins de la communauté des pieds-noirs pour se constituer une clientèle d’influence dans l’Hexagone. Sauf en de courtes périodes de lune de miel – le début des années 1980, quand Claude Cheysson était ministre des Affaires étrangères, puis l’époque des cohabitations quand le couple Pasqua-Pandraud rêvait de « terroriser les terroristes » –, la relation algéro-française a toujours, au demeurant, évolué sous le signe des rendez-vous manqués.
Sous l’impulsion d’un roi, Hassan II, passé maître dans l’art de communiquer, le Maroc s’est par contre doté d’un réseau français au sens plein du terme dont son successeur Mohammed VI bénéficie largement, même si l’extraversion n’est pas sa caractéristique première. Ici, toutes les cartes sont utilisées, des juifs originaires du royaume à l’« effet Mamounia », du clan des Français nés (ou ayant vécu) au Maroc aux hommes d’affaires conviés à investir dans la « Californie du Maghreb », du lobby des retraités en quête de soleil à celui du showbiz amateur de riads à Marrakech. Les Français aiment être aimés, et, au Maroc, ils ont l’impression qu’ils le sont. D’où un modèle de séduction efficace qui, de Chirac à Sarkozy, n’a jamais laissé insensible l’Élysée. Et une recette dont s’est inspirée la Tunisie pour renouer, après l’accession au pouvoir du président Ben Ali, avec la communauté des Français qui ont vu le jour entre Bizerte et Djerba – en particulier avec sa communauté juive.
Rêve gaulliste
À ce tableau contrasté, il convient évidemment d’ajouter une touche essentielle : la présence en France d’une forte immigration, largement binationale, issue des pays du Maghreb. À son égard, les États d’origine ont toujours hésité entre une politique de séduction et une volonté de surveillance, mais il ne fait aucun doute qu’ils ont là à leur disposition de formidables réseaux d’influence, même si pour diverses raisons ils ne les utilisent qu’avec parcimonie. Si le rêve gaulliste d’une politique arabe de la France a vécu, Paris est toujours une capitale maghrébine…
jeuneafrique.com
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Maroc : La libération de Ould Sidi Mouloud confirmée
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le 08/12/2010 15:13:40 |
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) à Genève a confirmé samedi la libération par le Front Polisario d'un ancien responsable sahraoui, accusé d'espionnage au profit du Maroc.
« Je confirme que nous l'avons accompagné en Mauritanie et qu'il va bien », a déclaré une porte-parole du HCR, Sybella Wilkes, dans un e-mail adressé à l'AFP.
Un collectif de juristes français s'était félicité vendredi de la remise au HCR à Nouakchott de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui était détenu depuis le 21 septembre par le Polisario, qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental.
Ancien chef de la police sahraouie, M. Ould Sidi Mouloud avait été arrêté le 21 septembre sous l'accusation d'espionnage au profit du Maroc, selon le Front Polisario, qui avait annoncé le 6 octobre sa libération prochaine, « à la demande des organisations internationales des droits de l’homme ».
En août, lors d'une conférence de presse, M. Ould Sidi Mouloud, ex-membre de la direction générale du Front Polisario, avait exprimé sa volonté de sensibiliser les populations sahraouies des camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) au projet d'autonomie proposé par le Maroc.
Son arrestation avait été vivement condamnée par le Maroc mais aussi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le royaume chérifien. Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options : rattachement au Maroc, indépendance, ou autonomie sous souveraineté marocaine.
Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.
jeuneafrique.com
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Maroc : Démantèlement musclé d'un camp de Laayoune : bilan contradictoire
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le 09/11/2010 18:29:44 |
Le campement de quelques milliers de contestataires au Sahara occidental a été démantelé par les forces marocaines. Le bilan de ces violents affrontements est contradictoire selon les sources.
Les autorités marocaines ont mené lundi 8 novembre au petit matin, une opération d’envergure contre des militants installés près de Laayoune, au Sahara occidental. Les forces de gendarmerie et les forces auxiliaires ont donné l’assaut pour démanteler un camp de contestataires qui réclament de meilleures conditions de vie, installé près du chef-lieu du Sahara occidental depuis le 19 octobre dernier.
Elles sont intervenues vers 07h00 GMT, utilisant des canons à eau très puissants contre les habitants du campement. Des ambulances ont été aperçues, acheminant des militants du camp, blessés, vers Laayoune.
Côté marocain, le bilan des affrontements a été porté à cinq victimes, dont des gendarmes, un policier et un pompier, selon les dernières informations transmises lundi soir par les autorités marocaines. Le représentant du gouvernement marocain (le Wali) de Laayoune, Mohamed Guelmous, a par ailleurs fait état de près de 70 autres personnes blessées. Un précédent bilan faisait état de trois morts. Pour sa part, le Front Polisario a indiqué qu'un jeune Sahroui avait été tué.
Cette intervention avait reçu l’aval du parquet, dans le but de « disperser une bande qui refusait à ce que les gens quittent le camp après avoir bénéficié des aides de l'État », ont précisé les autorités locales.
Sous tension
Le campement de Laayoune a été dressé par plusieurs milliers d'habitants aux abords de la ville, pour protester contre « la détérioration de leurs conditions de vie » et réclamer « des emplois et des logements ». Les autorités ont commencé début novembre à distribuer des lots de terrains à certaines catégories comme les veuves, les divorcées et les personnes âgées, mais ces mesures n'ont pas suffi à satisfaire les occupants du camp.
Dimanche, la route a été barrée par les autorités, et le réseau téléphonique coupé. Un militant d'une ONG locale évoquait alors des « tensions » à l'intérieur du camp et estimait qu'un assaut des forces de l'ordre pouvait être imminent.
Fin octobre déjà, un groupe de jeunes qui tentaient d’accéder au campement avait été pris à partie par la gendarmerie marocaine. L’un d’eux, âgé de 14 ans, avait été tué, et cinq autres blessés.
Reprise des négociations
La région est actuellement au cœur de discussions entre le Maroc et le Front Polisario. Ils ont repirs ce lundi une troisième session de négociations portant sur l’avenir du Sahara occidental. Ces discussions ont lieu à New-York, sous l’égide des Nations unies, en présence des pays voisins (Algérie et Mauritanie).
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame l'indépendance du territoire, qui passerait par un référendum d'autodétermination. Rabat de son côté, est favorable à un plan de large autonomie mais le Sahara occidental resterait sous sa souveraineté. Mohammed VI est opposé à toute indépendance.
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Maroc : Medays, acte III
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le 09/11/2010 18:25:49 |
La troisième édition du forum international lancé par l’Institut Amadeus se tiendra à Tanger, du 10 au 13 novembre, avec la participation de personnalités prestigieuses.
Ils sont jeunes, bien formés et pleins d’audace. Alors qu’ils achèvent encore leurs études universitaires, Brahim Fassi Fihri (27 ans), Mekki Lahlou (27 ans) et Younes Slaoui (26 ans) fondent, en 2008, l’Institut Amadeus, et lancent, dans la foulée, un forum international dont la troisième édition se tiendra du 10 au 13 novembre, à Tanger. Officiellement, ces journées, appelées Medays, ont pour ambition de débattre des grands sujets de politique internationale et d’économie. Thème retenu cette année : « Le Sud : entre crises et émergence ». Une réflexion axée sur le partage d’expérience des 3A (Amérique latine, Afrique et Asie).
Près de 170 intervenants sont attendus pour parler du conflit israélo-palestinien, de l’Afghanistan, du rôle des pays émergents dans la relance de la croissance et dans l’aide aux nations les moins avancées, de la coopération Sud-Sud… On annonce la venue de Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (UA), de Raila Odinga et de Morgan Tsvangirai, les chefs de gouvernement kényan et zimbabwéen, de Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili, de Jean-Marie Doré, Premier ministre de Guinée. Le nouveau secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), Ahmad Massadeh, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, ont déjà confirmé leur participation. La Palestine sera représentée par Saëb Erekat, négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Abed Rabbo, membre du comité exécutif de l’OLP, Cheikh Mohamed Hussein, grand mufti de Jérusalem, et Mgr William Shomali, évêque de la Ville sainte.
Pour beaucoup, ce forum n’est qu’un prolongement du ministère des Affaires étrangères car, chaque année, Taïeb Fassi Fihri, ministre en exercice et père de Brahim, en profite pour multiplier les entretiens avec ses homologues étrangers. Ses diplomates poussent également les grands dossiers de politique étrangère comme les relations avec l’Afrique, le statut avancé octroyé par l’Union européenne, le contentieux sur le Sahara. Il tente enfin de positionner le royaume en pays ami d’Israël et de la Palestine, pour apporter sa pierre à la médiation au Proche-Orient.
Au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD) dénonce régulièrement la tribune accordée aux dirigeants de l’État hébreu. D’autres jalousent les moyens de ce think-tank qui dépense annuellement 10 millions de dirhams (880 000 euros) dans ses Medays. Cela a le don d’agacer Brahim Fassi Fihri et ses deux camarades, qui n’hésitent alors pas à croiser le fer avec leurs détracteurs. « Je n’ai aucun problème à promouvoir l’image du royaume sur la scène internationale, affirme le président d’Amadeus, mais j’ai aussi la conviction d’œuvrer pour le développement de mon pays, le rapprochement des deux rives de la Méditerranée, le dialogue Sud-Sud, les échanges économiques et sociaux. »
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Maroc : Début des pourparlers informels sur le statut du Sahara occidental
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le 09/11/2010 18:00:00 |
Les délégations représentant le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie se sont réunies lundi à New York pour y ouvrir, sous l'égide de l'ONU, le troisième cycle de pourparlers informels sur le statut du Sahara occidental, a annoncé le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky.
Ces pourparlers, qui se tiennent à l'invitation de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, vont durer deux jours à Greentree, à Long Island (New York).
Les pourparlers ont coïncidé avec un incident meurtrier au Sahara occidental, où les forces de sécurité marocaines ont évacué par la force un camp établi depuis un mois par des militants sahraouis à proximité de Lâayoune, une opération qui s'est soldée par des morts et des blessés, a déploré le porte-parole.
" Il y a eu un certain nombre de morts et de blessés et nous le regrettons", a fait savoir ce responsable lors d'une conférence de presse, appelant les parties impliquées à faire preuve de la plus grande retenue dans les jours qui viendront.
Les conflits entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental ont abouti à la fin de la domination espagnole sur ce territoire en 1976. Le Maroc a présenté un plan d'accession à l'autonomie du Sahara occidental, tandis que le Front Polisario campe sur sa position, à savoir que le statut final du territoire sera déterminé à la suite du référendum incluant l'indépendance comme option.
A cet effet, les deux parties ont tenu deux cycles de pourparlers informels, un en Autriche, en août 2009, et l'autre à Armonk, près de New York, en février 2010.
french.news.cn\afrique
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Maroc : Il y a 35 ans, la Marche verte
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le 07/11/2010 16:45:45 |
C'était il y a exactement 35 ans. Après la mort du dictateur Franco, l'Espagne veut céder sa souveraineté sur le Sahara occidental, territoire qu'elle a colonisé en 1884. Le Maroc de Hassan II choisit alors d'employer les grands moyens pour récupérer ce qu'il estime lui appartenir : ce sera la Marche verte. Revivez cette épopée à travers un texte publié le 2 novembre 2003 par Jeune Afrique.
Le 6 novembre 1975 à l'aube, un cortège de 350 000 Marocains s'ébranle dans le désert pour une marche qui durera plusieurs jours. « Cela correspond au nombre de naissances annuelles au Maroc, a expliqué le roi Hassan II. J'ai pensé qu'il m'était permis d'engager la moisson solennelle que Dieu nous donne pour ramener à la Patrie une terre que nous n'avons jamais oubliée. »
Le souverain chérifien entend libérer le Sahara occidental de la présence espagnole, comme l'avait promis son père au lendemain de l'indépendance du Maroc. Le 26 septembre, il a informé les gouverneurs de son projet lors d'une réunion à huis clos. Près de 700 fonctionnaires sont ensuite mis dans le secret pour suivre une formation spéciale accélérée. Ils apprennent la raison de cet entraînement clandestin le 16 octobre à 18 h 30 lors du discours de Hassan II qui révèle au monde entier son plan pour la libération du Sahara occidental.
Quelques heures plus tôt, la Cour de justice de La Haye s'est prononcée sur les arguments présentés par Rabat. Le tribunal international confirme l'existence de liens unissant certaines tribus sahraouies au royaume marocain avant la conquête espagnole de 1884, mais affirme que le droit à l'autodétermination doit prévaloir. Couvrant la voix des juges, des centaines de véhicules roulent déjà pour acheminer vers les provinces du Sud les tonnes de matériel et de vivres nécessaires à l'opération.
Trains, avions et navires participent au ballet logistique. Le 23 octobre, le premier convoi de marcheurs prend position à Tarfaya. Le 6 novembre au petit matin, la Marche verte, ou opération Fath est lancée : les 350 000 soldats de cette armée pacifique s'élancent dans le désert embarqués à bord de milliers de cars et de camions pour une démonstration qui durera jusqu'au milieu du mois. Des portraits du monarque marocain, qui a volontairement placé la Marche sous les couleurs de l'islam, et des milliers de corans sont brandis par la marée humaine qui croise en chemin les premières garnisons espagnoles évacuant la place.
Découverte de phosphate
Par les accords de Madrid signés le 14 novembre 1975 avec le Maroc et la Mauritanie, l'Espagne abandonne ses possessions sahariennes tout en prônant l'autodétermination du Sahara occidental.
Au début des années 1970, la découverte de l'important gisement de phosphate de Bou Craa avait fait entrevoir aux Espagnols l'intérêt d'un micro-État (70 000 habitants) aux destinées économiques faciles à contrôler. Un premier mouvement nationaliste et indépendantiste était né en 1967 avec la fondation du Front de libération du Sahara.
La puissance coloniale entretient savamment ce nationalisme balbutiant. Le 20 mai 1973 est créé le Front populaire pour la libération de Saguiet el-Hamra et du Rio de Oro, plus connu sous le nom de Front Polisario. Il revendique l'indépendance d'un Sahara occidental dont Rabat et Nouakchott ont pris possession dès le retrait de l'Espagne, à la fin de 1975. En février 1976, le Front fonde la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et déclenche la guerre contre le Maroc et la Mauritanie.
Les succès militaires remportés par les Sahraouis grèvent le budget de Nouakchott. Le 5 août 1979, le Polisario et la Mauritanie signent un traité de paix par lequel cette dernière renonce à ses prétentions.
Côté marocain, c'est une tout autre affaire. De 1976 à 1990, le royaume investira 3 milliards de dollars pour développer et quadriller administrativement ses « provinces du Sud ». La reconnaissance de la RASD par l'Organisation de l'union africaine en 1984 ne freine ni la politique migratoire de Rabat, ni l'édification du « mur » bâti pour empêcher les incursions du Polisario. Trente ans après la Marche verte, toutes les tentatives de règlement, jusqu'aux plans élaborés pour le compte des Nations unies par l'ancien secrétaire d'État américain James Baker, se seront enlisées dans les immensités sahariennes.
jeuneafrique.com
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Maroc : Hassan II : "Tindouf faisait partie du royaume"
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le 07/11/2010 16:44:29 |
« Le drame du Maroc, c'est de n'avoir pas eu affaire à un seul colonisateur, mais à deux : les Espagnols et les Français ». Ainsi s'exprimait le roi du Maroc Hassan II, le 26 août 1985, dans une longue et exceptionnele interview accordée à notre collaborateur Hamid Barrada (J.A. n° 1299, du 27 novembre 1985). Dans ce texte, que nous re-publions aujourd'hui à l'occasion des 35 ans de la Marche verte, le roi explique la position du royaume chérifien sur le "Sahara occidental". Un document historique.
C'est la première fois que le roi du Maroc s'entretient avec un journaliste marocain. La complaisance étant hors de propos, il ne restait qu'une familiarité commune avec l'affaire du Sahara qui s'est avérée particulièrement féconde, permettant d'aller au-delà des sentiers battus. L'entretien ne risquait-il pas toutefois de n'intéresser que les seuls initiés ? Le danger s'est trouvé écarté dans la mesure où le roi s'adressait précisément à un public profane et lointain. Ces déclarations ont été recueillies en effet pour figurer dans un film produit par l'Office national du film du Canada, qui doit s'insérer dans une série intitulée « Carnets du Maroc » du réalisateur Jacques Bensimon.
L'entretien s'est déroulé dans l'après-midi du lundi 26 août 1985 au palais de Skhirat, près de Rabat. Quelque deux heures avant le rendez-vous, l'équipe de l'ONF eut accès à l'immense salle du trône pour effectuer les préparatifs techniques. Un coin salon à droite paraissait mieux convenir à l'atmosphère décontractée, à la conversation à bâtons rompus qu'on souhaitait obtenir. A notre guise, nous procédâmes aux déplacements et déménagements devant les regards médusés des mokhazni (serviteurs du palais). Leur chef avait exigé qu'on se déchausse avant de pénétrer dans la salle du trône. Tel n'était pas l'avis de M. Abdelhaq Mrini, le directeur du protocole. S'ensuivit un docte échange entre les deux hommes dont nous n'avons pas attendu la conclusion — il faisait très chaud ! — pour obtempérer. La mise en scène achevée, quelqu'un a constaté que les deux interlocuteurs allaient fâcheusement bénéficier de deux fauteuils identiques, frappés de surcroît de l'écusson royal. On s'empressa de quérir un siège plus démocratique pour le journaliste.
Hassan II nous accueillit dans la cour couverte de tentures et donnant sur l'immensité de l'océan. En chemise rayée, pantalon rouille, sandales de toile, il « tomba » la veste assortie et nous demanda si son costume convenait : « C'est l'été, n'est- ce pas ? » Puis, sans plus tarder : « Allons-y ! » A l'intention de la cour, une vingtaine de dignitaires et de familiers, il lança sur un ton enjoué : « Vous pouvez assister à condition qu'on ne vous entende pas ! » Suivant le souverain, la cour s'ébranla pour s'asseoir des deux côtés d'une longue table installée à gauche. L'atmosphère n'était ni compassée ni solennelle. « Silence, on tourne ! » lança quelqu'un. Le roi taquina son conseiller, Ahmed Réda Guédira, qui toussait : « Tu fumes trop ! »
J'avais assisté à plusieurs conférences de presse de Hassan II. Mais rien ne remplace la perception débarrassée des aléas — et des parasites — de la distance. Entre le roi que j'avais devant moi et celui que j'imaginais, la disparité est astronomique. Il y aurait beaucoup à dire. On me permettra de m'en tenir à une chose. Ne serait-ce que parce qu'elle jure avec les contes et légendes qui circulent sur lui. Si Hassan II sacrifie à la tyrannie, c'est d'abord à celle qu'il exerce sans partage sur lui-même. Visiblement, cet homme frêle et courtois s'assigne à chaque instant de gouverner son royaume intérieur pour être en mesure — pour mériter ? — de gouverner l'autre. Pour tout dire, le vingt et unième représentant de la dynastie alaouite tient davantage du sage chinois que du prince arabe.
En soulignant ces traits qui sautent aux yeux, le souci de la vérité n'est pas seul en cause. Il y va aussi, me semble-t-il, des causes profondes du conflit du Sahara, lesquelles ont une connotation psychologique certaine.
Les voisins qui sont censés se connaître s'affrontent et s'étripent, parce qu'ils tournent le dos à leurs vérités respectives. Or Hassan II n'hésite pas à dire que le président Chadli « aime les Marocains ».
Il le tient visiblement en haute estime et rien ne le fera démordre de cette opinion qui s'assimile à une option stratégique. A l'en croire, le roi n'a pas désespéré de trouver un terrain d'entente avec Chadli.
Deux révélations donnent cependant la mesure de sa propre marge de manœuvre. Il confie en termes camuséens qu'il avait décidé, au cas où la Marche verte eût échoué, d'abdiquer. En second lieu, il lève le voile sur la parade du Maroc à la stratégie d'usure élaborée par l'adversaire. La guerre du Sahara s'est avérée une bénédiction du ciel. Disposant de l'armée « la plus opérationnelle en matière de guerre du désert », il entend jouer un rôle, si besoin est, dans cette région explosive et fragile à souhait.
Mais Hassan II n'est pas le shah d'Iran. Ses propos sur une éventuelle intervention des FAR (Forces armées royales) dans le Golfe nous paraissent à la fois comminatoires et didactiques à l'adresse de tous ceux qui croient que le conflit du Sahara, en s'éternisant, va entraîner l'effondrement de l'économie du royaume, et du royaume lui-même par la même occasion. Le roi signifie qu'il existe, à la réflexion, un bon usage de ce conflit — non seulement le Maroc s'en accommode fort bien, mais il peut en tirer profit. Donc disponibilité pour la paix avec l'Algérie telle qu'elle est si elle veut bien se convertir à une politique de bon voisinage, mais aussi option, s'il le faut, sur une guerre interminable qui révèle ses propres vertus.
Le roi met deux fers au feu afin d'être dans les meilleures conditions pour traiter. L'avantage c'est qu'on sait à quoi s'en tenir et l'on se prend à rêver : si Chadli pouvait, lui aussi, parler à cœur ouvert !
jeuneafrique.com
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Maroc : Création de l'Union africaine du transport et de la logistique
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le 11/10/2010 12:54:35 |
L'Union africaine du transport et de la logistique (UATL) a été créée, dimanche à Casablanca, capitale économique du Maroc, pour promouvoir les échanges entre pays africains et entre l'Afrique et le reste du Monde, apprend-on auprès de la Fédération du Transport de la Confédration générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Lors de l'assemblée constitutive de cette union, les représentants de 13 pays africains participants ont adopté le statut de cette structure panafricaine dont le siège sera à Casablanca.
Ils ont également élu le président de l'UATL en la personne de M. Abdelilah Hafidi, président de la Fédération du Transport de la CGEM, et désigné les membres du bureau exécutif de l'Union.
La première réunion de l'UATL est programmée entre les 24 et 27 novembre prochain, date de l'organisation à Casablanca du Salon international du transport, de la mobilité et de la logistique ( LOGISTRA).
L'assemblée générale de l'UATL a adopté une résolution sollicitant la création du Comité Régional pour l'Afrique de cette Union par l'Union Internationale des transports routiers.
Cet organe devra compléter le réseau de cette dernière qui dispose de comités régionaux auprès de l'UE (Bruxelles), de la CEI (Moscou) et pour le Moyen Orient et région (Istanbul).
Ce comité aura pour tâche de promouvoir le rôle et l'importance du transport routier en Afrique et de sauvegarder les intérêts du secteur.
Les représentants des pays participants à cette assemblée viennent du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Gabon, de Guinée-Conakry, de Guinée Equatoriale, du Mali, du Maroc, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.
french.news.cn/afrique
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