Au pouvoir depuis 1982, le président Biya
a été reconduit pour un nouveau septennat le 9 octobre 2011, recueillant 77,98%
des suffrages exprimés face à une opposition morcelée (23 candidats au total).
Le scrutin, qui s’est déroulé dans le calme, a recueilli une participation de
65,8%.
Le parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais
(RDPC), détient une large majorité à l’Assemblée nationale avec 148 députés sur
180 sièges. A la tête d’un pays marqué par le bilinguisme des langues
officielles (français et anglais) et une grande diversité géographique,
ethnique, religieuse et linguistique (avec plus de 250 langues recensées), le
président Biya a ménagé certains équilibres dans les nominations au sein du
gouvernement et aux postes de responsabilité, dans l’intérêt de la stabilité du
pays. Ainsi, un anglophone, Philemon Yang a succédé à un autre anglophone,
Ephraïm Inoni, à la tête du gouvernement le 30 juin 2009. Le 9 décembre 2011, le
gouvernement a été remanié, le Premier ministre Yang étant maintenu dans ses
fonctions.
Un nouveau code électoral a été adopté le 13 avril 2012 par l’Assemblée
nationale, confiant à l’opérateur électoral national autonome ELECAM
l’organisation et la gestion des élections, auparavant dévolues à
l’administration. Dans le cadre de la réforme, les listes électorales ont été
refondues et la biométrie introduite, ainsi que la prise en compte du genre dans
la constitution des listes.
L’année 2013 a été marquée par plusieurs échéances électorales. Les premières
élections sénatoriales se sont déroulées le 14 avril afin de désigner les 70
sénateurs élus (les 30 autres étant nommés par le chef de l’Etat). Le parti au
pouvoir a remporté 56 sièges, les 14 autres revenant au Social Democratic Front
(SDF), principale formation d’opposition. Le 12 juin, les sénateurs ont élu
Marcel Niat Njifenji à la présidence du Sénat ; deuxième personnage de l’Etat,
il serait appelé à assurer l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance du
pouvoir. Les élections législatives et municipales du 30 septembre ont été
remportées par le RDPC qui, malgré un léger recul en nombre de sièges, confirme
sa position dominante dans la politique camerounaise.
Les mémoires restent durablement marquées par les « émeutes de la faim » de
février 2008, dues au renchérissement des prix des denrées. A celles-ci
s’étaient ajoutées des revendications de nature plus politique, liées à la
contestation de la modification de la Constitution. La suppression de la limite
de deux mandats présidentiels consécutifs, votée en avril 2008 par l’Assemblée
nationale, avait suscité les vives protestations de l’opposition. Depuis lors,
le coût des biens de première nécessité demeure une préoccupation majeure des
Camerounais. La hausse des prix du pétrole, au printemps 2014, a ainsi été
accompagnée de mesures pédagogiques du gouvernement, qui a facilité son
acceptation.
La lutte contre la corruption constitue une des priorités affichées par le
gouvernement camerounais (le Cameroun est classé 136ème par Transparency
Interntional dans son indice de perception de la corruption). L’opération «
Epervier », lancée en 2006, a conduit à l’arrestation de plusieurs hautes
personnalités.
Composition du gouvernement de la République du Cameroun
Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Philémon Yang
Vice-Premier ministre, Ministre délégué à la Présidence chargé des relations
avec les Assemblées, M. Amadou Ali.
Ministres d’Etat
Ministre d’Etat, Ministre du tourisme et des loisirs, M. Bello Bouba Maïgari.
Ministre d’Etat, Ministre de la justice, garde des sceaux, M. Laurent Esso.
Ministres
Ministre délégué à la Présidence, chargé de la Défense, M. Edgard Alain Mebe
Ngo’o.
Ministre délégué à la Présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat, M.
Henri Eyebe Ayissi.
Ministre délégué à la Présidence chargé des marchés publics, M. Abba Sadou.
Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, M. René
Sadi.
Ministre des affaires sociales, Mme Bakang Mbock née Ngo Ndebi Cathrine Louise
Marinette.
Ministre de l’agriculture et du développement rural, M. Essimi Menye Lazare.
Ministre des arts et de la culture, Mme Ama Tutu Muna.
Ministre du commerce, M. Mbarga Atangana Luc Magloire.
Ministre de la communication, M. Issa Tchiroma Bakary.
Ministre des domaines du cadastre et des affaires foncières, Mme Koung A Bissike
Jacqueline.
Ministre de l’eau et de l’énergie, M. Atangana Kouna Basile.
Ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire,
M. Nganou Djoumessi Emmanuel.
Ministre de l’éducation de base, Mme Youssouf née Adidja Alim.
Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales, Dr Taiga.
Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, M. Perevet Zacharie.
Ministre des enseignements secondaires, M. Bapès Bapès Louis.
Ministre de l’enseignement supérieur, M. Fame Ndongo Jacques.
Ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement
durable, M. Helé Pierre.
Ministre des finances, M. Alamine Ousmane Mey.
Ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, M. Angouin
Michel Ange.
Ministre des forêts et de la faune, M. Ngole Philip Ngwese.
Ministre de l’habitat et du développement urbain, M. Mbwentchou Jean Claude.
Ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, M. Bidoung Kpwatt Ismaël.
Ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique, M. Bonde
Emmanuel.
Ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de
l’artisanat, M. Etoudni Ngoa Laurent Serge.
Ministre des postes et télécommunications, M. Biyiti Bi Essam Jean-Pierre.
Ministre de la promotion de la femme et de la famille, Mme Abena Ondoa née Obama
Marie-Thérèse.
Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Mme Tchuinte
Madeleine.
Ministre des relations extérieures, M. Moukoko Mbonjo Pierre.
Ministre de la santé publique, M. Mama Fouda André.
Ministre des sports et de l’éducation physique, M. Adoum Garoua.
Ministre des transports, M. Nkili Robert.
Ministre du travail et de la sécurité sociale, M. Owona Grégoire.
Ministre des travaux publics, M. Amba Salla Patrice.
Ministres délégués
Ministre délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale et de la
décentralisation chargé des collectivités territoriales décentralisées, M.
Ndongo Jules Doret.
Ministre délégué auprès du Ministre de l’agriculture et du développement rural
chargé du développement rural, M. Ananga Messina née Beyene Clémentine A.
Ministre délégué auprès du Ministre de l’environnement, de la protection de la
nature et du développement durable, Dr Nana Aboubakar Djalloh.
Ministre délégué auprès du Ministre de l’économie, de la planification et de
l’aménagement du territoire chargé de la planification, M. Yaouba Abdoulaye.
Ministre délégué auprès du Ministre des finances, M. Titi Pierre.
Ministre délégué auprès du Ministre de la justice, garde des sceaux, M. Fogui
Jean-Pierre.
Ministre délégué auprès du Ministre des relations extérieures chargé de la
coopération avec le Commonwealth, M. Dion Ngute Jospeh.
Ministre délégué auprès du Ministre des relations extérieures chargé de la
coopération avec le monde islamique, M. Adoum Gargoum.
Ministre délégué auprès du Ministre des transports, M. Mefiro Oumarou.
Ministres chargés de mission à la Présidence de la
République
M. Hamadou Moustapha.
M. Atanga Nji Paul.
M. Mengot Victor Arrey Nkongho.
M. Mbarga Mboa Philippe.
Secrétaires d’Etat
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie
Nationale, M. Bokam Jean-Baptiste.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des anciens
combattants et victimes de guerre, M. Koumpa Issa.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’éducation de base, M. Ndong Soumhet
Benoît.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des enseignements secondaires, chargé de
l’enseignement normal, M. Mounouna Foutsou.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des forêts et de la faune, Mme Koulsoumi
Alhadj ép. Boukar.
Secrétaire d’Etat auprès du - Ministre de l’habitat et du développement urbain,
chargé de l’habitat, Mme Dibong née Biyong Marie Rose.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la justice, garde des sceaux, chargé de
l’administration pénitentiaire, M. Dooh Jérome Penbaga.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des mines, de l’industrie et du
développement technologique, M. Fuh Calistus Gentry.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la santé publique chargé de la lutte
contre les épidémies et les pandémies, M. Alim Hayatou.
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des travaux publics chargé des routes, M.
Nyetam Nyetam Hans.
Mise à jour : 12.06.15
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