PIB (aux prix courants du marché)
84,33 Md (ME, 2010)
PIB /habitant ppa
environ 4425 US $ (ME, 2010)
Taux de croissance
+ 2,3% (ME, 2010)
Taux d’inflation
15,3 % (estimation ME 2010)
Solde budgétaire
+ 7,5% (ME, 2010)
Balance commerciale
+ 25,76 milliards US $ (Mission économique, 2010)
Principaux clients
Chine, Etats-Unis, Inde, France (ME, 2010)
Principaux fournisseurs
Portugal, Chine, Etats-Unis, Brésil, France, Espagne
(ME, 2010)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
agriculture
11 %
industrie (pétrole)
67% dont 40% pour le pétrole et les produits raffinés
services
22%
Exportations françaises vers l’Angola
634 millions € (ME, 2010)
Importations françaises de l’Angola
1,6 Mds € (ME, 2010)
Situation économique
Le pays dispose d’un potentiel
économique exceptionnel pétrole et gaz, diamants, nombreux autres minéraux
(notamment fer, cuivre, manganèse, phosphates, uranium), hydroélectricité,
halieutique, agriculture (en 1975, l’Angola était le premier pays agricole
d’Afrique).
Depuis le retour de la paix en 2002,
il s’est lancé dans un vaste programme de reconstruction des
infrastructures (routes, chemin de fer, aéroport, hôpitaux, logements,
hôtels, bâtiments publics …), la plupart ayant été détruites pendant la guerre
civile.
Cette reconstruction est financée
grâce aux ressources générées par la mise en valeur de ses ressources
naturelles, surtout le pétrole (40% du PIB, 2/3 des recettes de l’Etat)
et en moindre proportion les diamants (5ème rang mondial). L’Angola est en effet
le troisième producteur de pétrole d’Afrique, après la Libye et l’Algérie, à
égalité avec le Nigéria. La production de brut croît rapidement. Elle a doublé
entre 2004 et 2006 et atteint 1,9M barils/jour en 2008. L’Angola a pris le 1er
janvier 2009 la présidence pour un an de l’OPEP, dont il est membre depuis 2007.
es principaux clients sont les la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et la France
(4ème client en 2009, 11ème client en 2010). La balance commerciale est
largement bénéficiaire grâce au pétrole, même si les besoins de la
reconstruction entraînent une augmentation des importations (biens d’équipement,
véhicules, matériel électrique et produits en acier).
Le pays cherche toutefois à
diversifier son économie afin de réduire sa dépendance au pétrole (96 % des
recettes d’exportations).
L’Angola est un des principaux
bénéficiaires d’investissements directs étrangers en Afrique (plus de 3Mds$ par
an en moyenne), mais à 90% pour le secteur pétrolier.
Le pays a connu pendant plusieurs
années un taux de croissance à deux chiffres (24,4% en 2007 - environ + 16% en
2008). La crise mondiale a entraîné un ralentissement de la croissance et une
baisse des recettes de l’Etat en 2009. La reprise entamée en 2010 devrait se
poursuivre grâce à l’évolution favorable des cours pétroliers, le taux de croissance pour 2011 est désormais estimé à 6,5% par le FMI.
Situation financière
L’Etat angolais est parvenu à réduire de manière
significative son endettement qui est passé de 73% du PIB en 2003 à 25% en 2011.
Le budget est à nouveau équilibre depuis 2010 après un déficit en 2009 dû au
ralentissement économique.
Le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Angola, pendant longtemps, ne sont
pas parvenus à conclure un programme. Le FMI encourage l’Angola notamment à une
plus grande transparence de ses comptes publics, en particulier de ses recettes
pétrolières et minières et se déclare prêt à aider Luanda à mettre en place une
planification à moyen terme et à aider à la gouvernance financière. L’Angola,
pour sa part, ne veut pas d’un modèle imposé qui ne tiendrait pas compte de ses
spécificités. Un accord a été conclu le 23 novembre 2009 pour l’octroi d’un prêt
de 1,3 milliard de dollars sur 27 mois.
Le pays a regagné la confiance de la communauté financière en janvier 2008, par
le règlement de sa dette publique avec le Club de Paris (accord signé le 20
décembre 2007), ce qui a permis aux assureurs crédits de pouvoir reprendre en
2008 leur couverture (COFACE).
L’Angola a eu recours à des emprunts commerciaux gagés sur le pétrole, notamment
auprès de la Chine mais s’oriente désormais vers des crédits plus classiques
(chinois, brésiliens, allemands, portugais …). Le projet d’ouverture d’une
bourse des valeurs à Luanda a été retardé du fait de la crise financière
mondiale mais les agences de notation ont octroyé leurs premières notes à
l’Angola en mai 2010.
L’Angola a adhéré au processus de Kimberley sur le contrôle de la
commercialisation des diamants et est à l’initiative de la création, en 2006, de
l’Association des Pays Africains Producteurs de Diamants (ADPA), dont il
accueille le siège.
Le rapport 2007 de l’OCDE (en collaboration avec la Banque Africaine de
Développement et la Commission des Nations Unies pour l’Afrique, avec le soutien
de la Commission Européenne) a constaté les belles performances économiques de
l’Angola (inflation réduite, réserves en hausse, budget excédentaire …) mais a
souligné l’absence de transparence des recettes pétrolières, les difficultés de
développement du secteur privé, la nécessité de diversifier l’économie et de
financer l’accès à l’eau et l’assainissement.
L’Union européenne est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Angola avec
65% de l’aide internationale. La contribution de la France au FED était de de
24,3% pour le 9ème FED et est passée à 19,55% pour le 10ème.
Au titre du 9ème FED (2003-2007), une enveloppe totale de 180,6M€ a été
consacrée principalement aux secteurs de la santé et de l’éducation.
Le nouveau DSP (2008-2013) est doté d’une enveloppe de 173 M€ (+ une tranche
incitative de 20% allouée en fonction de la gouvernance) qui serait répartie sur
les deux secteurs de concentration suivants; la gouvernance et la prévention des
conflits. Des interventions sont également prévues dans les secteurs du
développement rural, de l’eau, de l’emploi et de la cohésion sociale, de la
santé et de l’éducation, ainsi que de l’intégration économique régionale, en
lien avec la mise en œuvre de l’Accords de Partenariat Economique (APE).
Concernant les APE, aucun accord n’a pour l’instant été signé.