Politique extérieure        0  532 lectures

Erythrée
Le désaccord sur le tracé de la frontière entre Addis-Abeba et Asmara, suite à l’indépendance de l’Erythrée en 1993, a généré entre les deux pays un conflit meurtrier ayant fait près de 80 000 victimes de mai 1998 à juin 2000.

La médiation de l’Organisation de l’Union africaine, soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Union européenne, a abouti à la signature des accords d’Alger sur la cessation des hostilités le 18 juin 2000 puis d’un accord de paix le 12 décembre 2000 : mise en place d’une opération de maintien de la paix, la MINUEE (Mission des Nations unies en Ethiopie et en Erythrée) ; délimitation de la frontière par une commission arbitrale (la Commission frontalière Erythrée-Ethiopie), dont les décisions ont été rendues le 13 avril 2002 attribuant la ville de Badme à l’Erythrée. Addis-Abeba n’a néanmoins pas accepté les conclusions de la commission. Le CSNU a mis un terme au mandat de la MINUEE en juillet 2008.

Le processus de paix entre les deux pays reste dans l’impasse et les relations inexistantes : frontières fermées ; relations diplomatiques rompues ; aucune relation économique ; regains de tension ponctuels.

L’Ethiopie accueille 150 000 réfugiés Erythréens sur son territoire.

Somalie
Addis-Abeba a soutenu le processus de transition somalien, lancé en 2004 à Nairobi, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD – Intergovernmental Authority on Development). En décembre 2006, considérant que la progression de l’Union des Tribunaux Islamiques représentait une menace contre ses intérêts vitaux, l’Ethiopie est intervenue militairement en Somalie. Les troupes éthiopiennes ont chassé les milices des Tribunaux islamiques et ont permis au Gouvernement fédéral de transition de s’installer dans la capitale. Deux ans plus tard, en janvier 2009, l’Ethiopie a retiré ses troupes.

En novembre 2011, l’armée éthiopienne s’est à nouveau déployée en Somalie, avec l’accord du gouvernement fédéral de transition somalien, en appui de milices locales, afin de combattre la milice islamiste Al Shabaab dans le centre du pays. Cette intervention a contribué à affaiblir la milice islamiste. Depuis janvier 2014, les troupes éthiopiennes sont intégrées à la force d’intervention de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

La crise humanitaire et sécuritaire qui touche la Somalie a provoqué l’arrivée de plus de 200 000 réfugiés en Ethiopie.

Soudan et Soudan du sud
L’Ethiopie s’est beaucoup investie dans le processus de paix entre le Nord et le Sud. Meles Zenawi s’était érigé, en coordination avec le panel Mbeki, en médiateur de facto à la fois de la crise entre le Nord et le Sud mais également de celle entre le MPLS/Nord et Khartoum.

L’Ethiopie mobilise près de 6 500 au Darfour dans le cadre de la Mission des Nations Unies et de l’Union Africaine au Darfour (MINUAD) et à Abyei à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud dans le cadre de la Force Intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).

L’Ethiopie a développé de manière importante ses échanges avec le Soudan et utilise désormais Port Soudan pour diversifier son accès à la mer.

Au Soudan du Sud, l’Ethiopie s’investit dans la résolution de la crise pour éviter un conflit régional : elle s’est engagée dans la médiation conduite par l’IGAD à Addis-Abeba et a déployé 1.250 casques bleus au Soudan du Sud dans le cadre de la MINUSS.

Depuis le début du conflit, l’Ethiopie accueille 210 000 réfugiés sud-soudanais, qui s’ajoutent aux 100 000 Sud-Soudanais déjà réfugiés sur son territoire.

Egypte
Dans le cadre de sa politique de développement, l’Ethiopie a lancé la construction d’une quinzaine de barrages hydroélectriques, dont celui du barrage géant dit de la Renaissance sur le Nil Bleu.

L’Ethiopie et l’Egypte ont signé un accord de principe sur la gestion des eaux du Nil à Khartoum, le 23 mars 2015.

Djibouti
L’Ethiopie entretient de bonnes relations avec Djibouti qui constitue son principal accès à la mer (85%).

Intégration régionale

L’Ethiopie a exercé la présidence de l’Union africaine pour l’année 2013. Cette présidence s’est achevée à l’issue du Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de janvier 2014. Elle a également exercé la présidence du NEPAD (New Partnership for Africa’s Development) entre 2007 et janvier 2013. Elle est membre de l’IGAD, dont elle exerce la présidence depuis 2008, ainsi que du COMESA (Marché commun d’Afrique orientale et australe).

Mise à jour : 07.10.15

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