Données économiques        0  567 lectures

PIB
5,4 milliards $US (EIU, 2011)

PIB par habitant
540 $ (2010)

Taux de croissance du PIB
7% en 2010

Déficit budgétaire
0,1% du PIB en 2010

Solde de la balance des paiements
-605 millions $ (2010)

Taux de chômage (au sens du BIT)
N.A

Taux d’inflation
5 % en 2010

Balance commerciale
- 1024 millions de $ (EIU, 2011)

Dette
736 millions de $

Principaux clients
Kenya (16,7%), Belgique (11,2%), Suisse (22,7%), Chine (7,4%), Hong Kong (8,1%) – (EIU, 2010)

Principaux fournisseurs
Kenya (9,6%), Ouganda (12%), Chine (15,6%), Inde (5,5%), Japon (5,6%) – (EIU, 2010)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB

agriculture
34%

industrie
14 %

services
46 %

Situation économique

Le Rwanda a atteint le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés PPTE en avril 2005 grâce notamment aux annulations de sa dette publique extérieure consenties par l’ensemble des bailleurs de fonds et les créanciers publics bilatéraux lors de son passage en Club de Paris.
Le gouvernement a une perspective globale qualifiée sous le nom de « Vision 2020 ». Ce projet directeur table sur une croissance de 7%, un développement du secteur privé, une modernisation de l’agriculture et veut faire du Rwanda un centre régional de services pour l’Afrique des Grands Lacs.
Le Rwanda a mené à son terme en juillet 2009 un programme FRPC (facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) de trois ans et devrait s’engager au mois de mars 2010 avec le FMI dans un programme ISP (instrument de soutien des politiques économiques, non assorti de financement).
En 2010, la croissance économique devrait se situer aux alentours de 7% alors que l’inflation paraît maitrisée.
Les autorités rwandaises tablaient, en début d’année 2010, sur une croissance réelle du Produit Intérieur Brut (PIB) de 7,4%. Cet objectif ambitieux, dont certains doutaient de sa réalisation,a été atteint, vient de confirmer ce jour le ministre de l’économie et des finances. La croissance reste donc soutenue et est largement supérieure au taux de croissance démographique. Dans ce contexte, le PIB par habitant devrait passer de 517 USD en 2009 à 589 USD, soit une augmentation de plus de 13,8% (il était de 289 USD en 2005).
Le rythme de l’inflation s’est considérablement réduit, passant de + 10,3% en 2009 à une estimation de + 3,2% en 2010. Ce résultat favorable est dû à la mise en place d’un contrôle gouvernemental des prix sur plusieurs produits dont notamment les carburants. Toutefois, des pressions inflationnistes existent principalement du fait de l’accroissement significatif des flux d’aide publique au développement en 2009 et 2010.
La politique monétaire du gouvernement demeure neutre, comme en 2009. Le taux de change moyen passe de 568 RWF pour 1 USD en 2009 à 579 RWF pour 1 USD en 2010, soit une dégradation inférieure à 2% de la parité vis-à-vis de la monnaie américaine2011.
La balance des paiements courants demeure déficitaire du fait de la faiblesse de l ’offre exportable et des flux d’Investissement Direct Etranger (IDE) entrants.
Le déficit de la balance commerciale se creuse en valeur absolue (- 832,3 millions USD en 2009 contre - 861,1 millions USD en 20102011) mais diminue en part de PIB (15,9% du PIB en 2009 contre 15,2% du PIB en 20102011). Très clairement, le Rwanda souffre d’une offre exportable structurellement limitée.
L’attractivité du Rwanda s’agissant de l’investissement direct étranger est faible
les flux d’IDE entrants diminuent de près de 40% entre 2009 et 2010 et demeurent peu significatifs (1,2% du PIB en 20102011). Les réformes entreprises, saluées par le rapport « Doing business » de la Banque Mondiale, ne portent pas encore leurs fruits.
En revanche, les transferts de fonds en provenance de la diaspora rwandaise à l’étranger augmentent en valeur absolue, passant de 88,1 millions USD en 2009 à 98,8 millions USD en 2010. Ils s’avèrent toutefois stables en part de PIB (1,7% pour ces deux années).
Par ailleurs, la croissance de l’aide publique au développement entraîne une légère augmentation du poids de la dette externe qui passe de 14,5% du PIB en 2009 à 14,915% en 2010. Toutefois, le niveau de soutenabilité à moyen terme de l’endettement extérieur ne suscite pas d’inquiétude particulière. Par ailleurs, il est cohérent avec la politique gouvernementale de développement des infrastructures.
Enfin, les réserves de change sont estimées à 4,6 mois d’importations, ce qui reste satisfaisant malgré la baisse constatée par rapport àau biennum 2009 (5,5 mois d’importations-2010).
La gestion budgétaire des autorités rwandaises peut être considérée comme saine.
Le déficit budgétaire semble maîtrisé. Pour l’exercice 2009/2010, il se situait à 2,2% du PIB et devrait atteindre 0,1% du PIB s’agissant de l’exercice en cours.
Par ailleurs, si l’aide publique au développement augmente en valeur absolue, sa part dans le budget diminue (52% pour l’exercice 2009/2010 contre 39% pour l’exercice en cours) du fait de l’augmentation significative des recettes fiscales de l’Etat.

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