Le Kenya, indépendant depuis 1963, fait
figure d’exemple en matière de stabilité politique et de transition
démocratique. Au pouvoir depuis 1978 le président Moi introduit le multipartisme
en 1992. Le Kenya connait sa première alternance démocratique en 2002 avec
l’élection de Mwai Kibaki à la présidence.
En 2007 le Kenya connait cependant une grave crise politique. Les résultats des
présidentielle sont contestés par l’opposition en raison de la lenteur du
processus de dépouillement et des soupçons de fraude. Des violences éclatent
dans l’ensemble du pays, menant le pays au bord de la guerre civile et faisant
plus de 1 330 morts et 600 000 déplacés.
Une médiation confiée à Kofi Annan aboutit en février 2008 à un partage du
pouvoir et à la mise en place d’un gouvernement de coalition dirigé par Mwai
Kibaki , en qualité de président, et Raila Odinga, en qualité de premier
ministre.
L’adoption par référendum d’une nouvelle constitution en août 2010 constitue une
avancée majeure pour le pays. Des réformes sont lancées pour œuvrer à la
réconciliation nationale et garantir la transparence des élections générales de
mars 2013 :
Une réforme institutionnelle pour rééquilibrer les pouvoirs : création d’un
Sénat aux côtés de l’Assemblée nationale ; processus de décentralisation avec la
création de 47 comtés (« counties ») dotés d’un gouverneur et d’une assemblée ;
suppression du poste de Premier ministre ; meilleure prise en compte des droits
politiques et sociaux.
Une réforme électorale pour garantir un processus électoral transparent et
prévenir tout risque d’instabilité à l’approche des élections : création d’une
Commission électorale indépendante (Independent Electoral and Boundaries
Commission) ; loi sur les partis ; loi sur les sondages.
Réforme de la justice pour lutter contre la corruption.
Réforme de la police.
Les élections générales se déroulent en mars 2013 sans heurt majeur. Six
scrutins ont lieu simultanément : élection présidentielle ; Assemblée nationale
; Sénat ; gouverneurs de comtés ; assemblées des comtés ; représentantes des
femmes. Uhuru Kenyatta (The National Alliance, TNA), leader de la coalition «
Jubilee » et fils du père de l’indépendance, Jomo Kenyatta, est élu Président de
la République dès le premier tour avec 50,07% des voix. William Ruto (United
Republican Party, URP) devient Vice-président.. Après un recours de Raila Odinga
devant la Cour suprême, les résultats sont définitivement validés le 30 mars
2013.
L’Assemblée nationale comprend 350 membres, dont 290 élus, 47 sièges dédiés aux
représentantes des femmes et 12 sièges laissés à la discrétion des partis
politiques. Le Sénat comprend 68 membres, dont 47 élus représentant chacun un
comté. Au plan local, 47 gouverneurs de comtés sont élus ainsi que 1 450 membres
des assemblées locales.
Uhuru Kenyatta est investi le 9 avril 2013. Il se fixe neuf objectifs pour son
mandat : poursuite de la mise en œuvre de la constitution de 2010 ; protection
des droits et libertés civils ; lutte contre la corruption ; amélioration de la
gouvernance ; qualité du service public ; achèvement de la réforme de la
décentralisation ; généralisation de l’accès à l’eau ; généralisation de l’accès
à l’électricité ; création d’emplois.
En 2010, le Procureur de la cour pénale internationale lance des poursuites
contre MM. Uhuru Kenyatta et William Ruto, pour des crimes contre l’humanité
commis lors des violences qui ont suivi les élections présidentielles de 2007.
En décembre 2014, le Procureur abandonne les charges, faute d’éléments à charge
suffisants, contre Uhuru Kenyatta. Le procès de William Ruto débute le 10
septembre 2013 à La Haye.
Composition du gouvernement
Président de la République : M. Uhuru KENYATTA
Vice-président : M. William RUTO
Coordinateur du travail gouvernemental auprès du Président : M. Lawrence N.
LENAYAPA
Secrétaire général du Palais présidentiel : M. Francis KIMENIA
Les ministres
Ministre des Finances : M. Henry K. ROTICH
Ministre de la Santé : M. James Wainaina MACHARIA
Ministre des Affaires étrangères : Mme Amina MOHAMED
Ministre de l’industrie et des entreprises : M. Adan MOHAMMED
Ministre de l’information, de la communication et des nouvelles technologies :
M. Fred MATIANG’I
Ministre de la décentralisation : Mme Anne WAIGURU
Ministre de l’Energie et du Pétrole : M. Davis CHIRCHIR
Ministre de la Défense : Mme Raychelle Awour OMAMO
Ministre des Transports et des Infrastructures : M. Michael KAMAU
Ministre des Affaires d’Afrique de l’Est, du commerce et du tourisme : Mme
Phyllis KANDIE
Ministre de l’Education : M. Jacob KAIMENYI
Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Pêche : M. Felix KOSGEY
Ministre de l’Environnement, de l’Eau et des Ressources naturelles : Mme Judy
WAKHUNGU
Ministre des Sports, de la Culture et des Arts : M. Hassan WARIO ARERO
Ministre des Mines : M. Najib BALALA
Ministre de la Propriété, de l’Habitat et de la Ville : Mme Charity NGILU
Ministre du Travail, des Affaires sociales et des services : M. Kazungu KAMBI
Ministre de l’Intérieur : M. Joseph Ole LENKU
Mise à jour : 15.07.15
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