Données économiques        0  936 lectures

RNB (2010)
11,85 Mds $ soit 8 Mds € (Banque Mondiale)

RNB par habitant (2010)

1 819 $ (Banque Mondiale)

Taux de croissance
4,2% en 2010, 2% prévu en 2011 (FMI)

Taux de chômage (2010)

49% (Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal)

Taux d’inflation

1,2% en 2010 et 3,6 % prévu en 2011 et 2012 (EIU)

Solde budgétaire

-75 milliards FCFA en 2010 et -110 milliards prévus en 2011 (Loi de finances rectificatives de 2010)

Balance commerciale(2010)
-2,4 milliard $ (EIU)

Principaux clients(2010)

Mali (20%), Inde (9,8%), France (5,0%), (EIU)

Principaux fournisseurs (2010)

France (20%), Royaume Uni (9,6%), Chine (4,7%) (EIU)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB

(EIU)

primaire
16%

secondaire
24%
tertiaire
61%

Indice de perception de la corruption (IPC 2010– Transparancy International)
14ième sur 47 pays d’Afrique sub-saharienne, 105ième sur 178 pays en 2010 (derrière la Gambie, 91ième).

Situation économique
Les indicateurs de développement humain du Sénégal sont encore très bas (144ème sur 169 au dernier classement PNUD) et un quart de la population vit avec moins de 2 USD par jour. Le secteur primaire (16% du PIB, 50% de la population active) est vulnérable aux conditions naturelles et à la volatilité des cours mondiaux. Les activités secondaires (24% du PIB) sont fondées sur l’extraction et la transformation des phosphates, la transformation agro-alimentaire, le BTP et l’industrie du ciment, secteurs soutenus par les investissements immobiliers de la diaspora, et les grands travaux publics. Le secteur tertiaire (61% du PIB, service public inclus pour 20%) reste en grande partie informel. Le secteur du tourisme connaît un tassement. Le climat des affaires est médiocre et plutôt en voie de dégradation (152ème sur 183 au classement Doing Business 2011 qui voit la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne s’établir au 137ème rang). Les mesures unilatérales prises par les autorités ces derniers mois en matière de gouvernance publique (Code des marchés publics et régime foncier notamment) n’abondent pas dans le sens d’une amélioration du climat des affaires.

Conjoncture économique
D’après le FMI, la croissance du PIB réel se serait établie à 4,0% en 2011 après 4,2% en 2010. Ce chiffre est toutefois susceptible d’être fortement revu à la baisse –on parle de seulement 2% de croissance en 2011- après les dernières évaluations de l’impact de la sécheresse sur la production agricole (-12,6%). En 2011, outre les difficultés du secteur primaire, le secteur secondaire a été particulièrement affecté par les délestages électriques, dont la fréquence et la durée ont progressé fin 2010 et début 2011 (impact estimé sur l’année 2010 à 2 points de croissance pour ce secteur, et à 1,4 point pour l’ensemble du PIB). L’hypothèse de croissance retenue pour 2012 - +4,4%- demeure soumise aux conditions climatiques et aux performances du secteur secondaire, lui-même tributaire de la réussite du plan Takkal d’amélioration de la fourniture d’électricité.
L’inflation a été volatile ces dernières années, s’établissant à 3,6% en 2011 après 1,2% en 2010, –1,7% en 2009 et 5,8% en 2008 selon le FMI. Elle devrait à nouveau reculer en 2012 pour s’établir à 2,5% mais les développements récents (mauvaises récoltes et hausse des cours du pétrole) rendent incertain l’atteinte de cet objectif. Le Sénégal est fortement dépendant de l’extérieur, notamment du Nigéria, de l’UE (France en particulier) et de la Chine. En 2010, on note une poursuite de la tendance observée depuis fin 2008
une progression en valeur plus soutenue des exportations que des importations. L’année 2010 enregistre une augmentation de 13,9% des exportations et de 2,8% des importations. Cette évolution résulte davantage de la volatilité des prix des principaux produits échangés que d’une modification structurelle des échanges. Le déficit commercial se contracte légèrement (-18,2% du PIB en 2010 contre -19,3% en 2009). La moitié des importations est constituée de produits pétroliers et alimentaires. En 2010, les principaux pays clients du Sénégal ont été le Mali, l’Inde, la Suisse et la France. Les principaux pays fournisseurs du Sénégal ont été la France, le Nigéria et la Chine.
Le stock global d’IDE est de 1615 MUSD fin 2010. Les flux d’IDE (237 MUSD en 2010 contre 208MUSD en 2009) sont en légère hausse après la baisse de 2009 due à la crise mondiale. Ils proviennent essentiellement des zones géographiques avec lesquelles les échanges commerciaux sont les plus intenses et commencent à se diversifier (investissement de « Dubaï Port World » dans la logistique en particulier, investissement du groupe saoudien Bin Laden dans la société de raffinage du pétrole SAR prévu à hauteur de 250 MEUR sur trois ans).
Alors que le Sénégal avait accédé, en novembre 2007, au programme du FMI de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE), les missions du Fonds ont révélé en 2008 un dérapage des finances publiques (importants arriérés au secteur privé notamment). Dans ce contexte, la deuxième revue du programme a été approuvée dans des conditions difficiles par le FMI en décembre 2008. Une facilité de protection contre chocs exogènesa également été accordée au Sénégal. Cette approbation a permis une mobilisation de fonds de la communauté internationale, dont un prêt de 125 M€ de l’Agence française de développement. L’approbation de la troisième revue du programme ISPE en juin 2009 a permis le décaissement de l’ensemble du prêt. La 6ième et dernière revue de l’ISPE a conduit le 3 décembre 2010 à prolonger cet instrument sur la période 2010-2013, en permettant de laisser filer la dépense publique pour achever les grands travaux d’infrastructure. Cependant, lors de la première revue du nouveau programme triennal en avril 2011, le FMI a exprimé ses inquiétudes en cas d’insuccès du plan de redressement du secteur de l’électricité (Takkal) ou de dégradation du contexte international d’ici la fin de l’année. Une nouvelle impasse financière du Sénégal aurait des conséquences importantes à notre égard, alors que se profilent les échéances du règlement de l’achat de l’Airbus présidentiel et le début du remboursement du prêt consenti par l’AFD début 2009.
La Banque Mondiale a approuvé le 26 mai 2011 un crédit de 48 Mds de FCFA alloué au secteur de l’enseignement, et un crédit de 19 Mds de FCFA pour renforcer les politiques publiques et développer les institutions.
Le Sénégal a atteint en avril 2004 le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) renforcée. Dans ce cadre, le stock de la dette extérieure a été ramené de 69,5% du PIB en 2000 à 41,4% fin 2004. La majeure partie de notre encours a été annulée en 1989 et en 1994 dans le cadre des annulations dites de Dakar (1 140 M€). Le reliquat (247 M€) l’a été en novembre 2004. Cet effort conséquent clôture une série d’annulations à titre bilatéral entamée en 1972.
La dépendance sénégalaise vis-à-vis de l’extérieur, plus précisément envers l’Afrique de l’ouest, l’Union européenne et la France, se confirme. Le déficit de la balance commerciale poursuit sa dégradation (de l’ordre de 40% par an). Ce creusement est principalement imputable à la baisse des exportations de produits pétroliers et à la forte hausse (+20%) des importations rassemblant les produits alimentaires (+30%), pétroliers et technologiques. Les transferts des migrants, qui représentent plus de 10% du PIB, se sont contractés sous l’effet de la crise économique mondiale.
Le Sénégal reste dans le groupe des PMA
la tendance des cinq dernières années montre un niveau de pauvreté constant, malgré une amélioration de l’accès à certains services sociaux de base. Si le taux de scolarité progresse (94% d’entrées en primaire), le taux d’achèvement demeure faible (56% en fin de scolarité primaire, 3% au baccalauréat). On peut cependant noter que le Sénégal se trouve au dessus du seuil maximal des PMA pour les chiffres du FMI (revenu per capita à 967 $ pour un seuil à 965 $).

 

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