L’irruption de la piraterie maritime
d’origine somalienne dans la zone économique exclusive (ZEE) seychelloise en
2009, a menacé les deux principaux secteurs d’activité de l’archipel, le
tourisme et la pêche, ainsi que plus généralement les approvisionnements de
l’archipel (à 90% par voie maritime). Le soutien apporté par l’opération
européenne « Atalante » (extension de son mandat) a été apprécié, et a renforcé
les relations entre les Seychelles et Bruxelles. Victoria prend aujourd’hui
toute sa part dans l’opération internationale en cours, non seulement en matière
militaire, mais aussi judiciaire et carcérale, par un renforcement significatif
de ses capacités : création d’une unité de garde-côtes, opérations de reprise de
bateaux et de capture de pirates ; jugement de 63 pirates détenus ; hébergement
de l’Unité anti-piraterie de la COI.
Avec la réduction de la menace liée à la piraterie, le développement durable, la
promotion de l’économie bleue et la lutte contre le changement climatique, sont
revenus au premier rang des principales préoccupations des Seychelles, notamment
dans l’océan Indien (cyclones, disparition des plages, mort du corail,
diminution des ressources en eau, etc.).
Les Seychelles sont très actives au sein des groupements de pays insulaires
(faibles émetteurs de gaz à effet de serre et particulièrement vulnérables au
changement climatique) : l’alliance des petits États insulaires (AOSIS, dont
elles prendront la présidence en 2017-2019) et le groupe des petits États
insulaires en développement (PIED - les Seychelles se sont beaucoup investies
dans la préparation de la 3e Conférence internationale sur les petits Etats
insulaires en développement qui s’est tenueà Samoa en septembre 2014).
Les Seychelles mènent en outre une campagne active de promotion de leur
candidature au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations
Unies pour la période 2017-18.
Si les Seychelles maintiennent de bonnes relations avec leurs anciens
partenaires socialistes, comme la Tanzanie, Cuba ou la Chine, l’Union européenne
est aujourd’hui leur principal partenaire commercial et premier bailleur : 4,7M€
au titre du 9e FED, puis 16,5M€ pour le 10e FED, versés sous forme d’une aide
budgétaire globale.
L’objectif du rétablissement des relations avec les institutions financières
internationales a été atteint et les Seychelles travaillent maintenant à un
rapprochement avec les puissances émergentes et/ou les puissances pétrolières.
Les Emirats arabes unis ont offert 40M$ de subventions pour le domaine de
l’énergie. L’Inde a réduit la dette bilatérale de 45% et coopère dans divers
domaines, dont la défense. L’aide de la Chine est importante et visible dans le
domaine des infrastructures et des transports.
Les Seychelles sont membres actifs de la Commission de l’océan Indien (COI), et
appartiennent aussi au Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) et
à la Southern African Development Community (SADC), réintégrée en 2008. Elles
sont aussi membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et
du Commonwealth. En 2010, elles ont signé le statut de Rome, devenant ainsi
membre de la Cour pénale internationale.
Mise à jour : 27.01.15
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