Données économiques        0  478 lectures

Devise loti (MSL)
1 € = 9,3632 MSL au 30.01.2007

Exportations totales en 2005 (M$)
659 (OCDE, 2006)

Importations totales en 2005 (M$)
1317 (OCDE, 2006)

Principaux clients en 2002
Afrique du Sud (60%), USA (30%), UE (0,7%)

Principaux fournisseurs en 2002

Afrique du Sud (80%), Asie (6,3%), USA (1,7%)

Dette extérieure totale en 2004 (M$)
726 (OCDE, 2006)

Part des secteurs d’activité dans le PIB en 2005
Agriculture
15,5% ;
Industrie
44% (dont manufacturière 19,2%) ; Services 40,5 (OCDE, 2006)

PIB en 2005 (Md$)
1,47 (OCDE, 2006)

Croissance du PIB en 2004
3% (Banque Mondiale, 2005) et environ 1% en 2005

Revenu par habitant en 2004 ($)
740 (Banque mondiale, 2005)

Taux d’inflation (04.2004 - 04.2005)
3,5% (Economist Intelligence Unit, 2005)

Chômage en 2004
45% (est.)

Indice de développement humain (Classement PNUD 2005)
0,497 contre 0,549 en 1995 ; 149ème.

Situation économique
Depuis la crise politique de 1998, le Lesotho connaît de graves difficultés économiques. Le taux de chômage atteint 45% de la population active. Bien gérée, l’économie du Lesotho ne génère cependant pas les ressources suffisantes pour répondre aux besoins de la population.
Le Lesotho est très dépendant de son voisin sud-africain
86% de ses importations provenaient d’Afrique du Sud en 2004-2005 et les transferts effectués par les travailleurs immigrés lesothans en RSA (essentiellement des mineurs) représentent 40% du PIB. Le reste des revenus vient de la fourniture d’eau à la RSA grâce au « Highland Water Project ».
Au début des années 2000, la croissance du pays a été en partie soutenue par une industrie textile en plein essor, développée grâce à l’accès libre de droits de douane de certains produits au marché américain (Africa Growth and Opportunity Act - AGOA) et au système des quotas textiles internationaux (dont pouvaient bénéficier les produits asiatiques, transformés au Lesotho et réexportés vers les Etats-Unis). Mais cette activité a été durement touchée par la fin du système international de quotas début 2005 ainsi qu’une perte de compétitivité des produits lesothans (appréciation du loti et rigidités croissantes sur le marché du travail). L’avenir du textile reste menacé par l’extinction des clauses de l’AGOA (80 % des exportations du Lesotho allaient jusqu’à présent vers les Etats-Unis) et celle des clauses de sauvegarde sur les importations textiles chinoises.
Les deux autres sujets de préoccupation du Lesotho concernent, non sans lien, la négociation de l’Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’Union européenne et l’avenir de la Southern Africain Customs Union (SACU). Le Lesotho pourrait bénéficier de clauses plus favorables à ses exportations textiles sous régime APE mais sous réserve d’un consensus au sein de la SACU. De plus, le pays craint que les objections sud-africaines à la signature d’un APE complet ne soient davantage liées au souci de Pretoria de préserver son industrie nationale face aux entreprises européennes qu’à sa volonté affichée de défendre le système SACU, qui assure 60% des recettes budgétaires du Lesotho.
Le secteur du diamant s’est renforcé, avec désormais trois mines en exploitation et deux en prospection. Mais le secteur minier n’offre que peu de perspectives en matière de création d’emplois.
Les projets de diversification de l’économie restent embryonnaires et contraints par des infrastructures insuffisantes. L’agriculture reste chroniquement incapable de nourrir la population, qui reste très dépendante du PAM et de l’aide extérieure.
L’épidémie de SIDA continue d’obérer les perspectives de développement du Lesotho. Les achats d’antirétroviraux pour une population de patients estimée à 266 000 à l’horizon 2010 (plus de 10 % de la population totale) et le soutien aux enfants orphelins et vulnérables (200 000) constitueront les deux principaux postes de dépense budgétaires. Il ne pourra y faire face sans aide extérieure. En septembre 2008, le chiffre officiel de taux de prévalence est de 23% (le troisième plus élevé au monde), mais les estimations officieuses situent à 40% le taux moyen, avec des pointes à 80% pour les populations les plus à risques (ouvrières du secteur textile notamment).
Par ailleurs, au cours de l’année 2008, la situation alimentaire s’est fortement dégradée en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, dans un pays qui dépend très fortement de ses importations. Il en résulte un fort mécontentement social (grèves en série). Conscient de l’urgence de la situation, le gouvernement a créé en juin 2008 une « task force » interministérielle mandatée pour préparer un plan d’action contre les prix alimentaires élevés. Cette crise structurelle a été aggravée par la sécheresse qui a frappé le Lesotho en 2006 et 2007.


 

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